14.10.2009
14 et 15 octobre 2006 : Théâtre du Vieux Terrebonne
Danièle Meny réalise une interview téléphonique avec Serge Lama, le lendemain de son arrivée au Canada pour un tournée Accordéonissimots, dont deux soirées au Théâtre du Vieux Terrebonne les 13 et 14 octobre 2006
La vie simple et tranquille
À la fin des années 1980, alors que j’étais rédactrice en chef de "La Revue", j’osais proposer à Suzanne Aubin, directrice du Théâtre du Vieux-Terrebonne (TVT), d’inviter le chanteur français Serge Lama. "Tu n’y penses pas", me répondit-elle en souriant, "nous n’avons pas les moyens ni l’espace pour accueillir ce grand artiste". Il est vrai qu’à cette époque, ce théâtre en était à ses premiers pas et était installé dans ses anciens espaces; bref trop petit pour accueillir une telle vedette. J’étais déçue! Presque 20 ans plus tard, Serge Lama m’accorde une entrevue. L’angoisse! Je me suis mise à fredonner: "Je suis malade, complètement malade..."
Danièle Miny
En effet, le 12 septembre, le lendemain de son arrivée au Québec, à la suite d’arrangements avec la maison de disques qui s’occupe de sa tournée en sol canadien, j’étais assise, fébrile, enfermée dans mon bureau vitré, à attendre que mon téléphone cellulaire sonne à 15 h 50 comme prévu. 15 h 50, papier et crayon en main: le téléphone reste muet; 15 h 55, aucune sonnerie. C’est un canular, me suis-je dit. 16 h: ça y était. Je décroche. Une femme parle. Erreur? Que non, tout est très bien planifié: "Bonjour, je vous passe Serge Lama." J’ai aussi vite rangé mon stress et mon trac sous mon bureau, enfin ce sont des illusions, pour entamer cette entrevue téléphonique de 20 minutes. J’ai rédigé cet article qu’après l’émission "Toute la ville en parle", soit plusieurs jours après ma conversation avec cet "homme", car c’est ainsi qu’il se qualifie lorsque je lui ai demandé : "Comment voulez-vous que l’on vous présente aux gens de la région de Terrebonne?"
En toute intimité
Serge Lama donnera plus d’une quarantaine de spectacles au Québec. Il sera accompagné par Serge Tomassi, accordéoniste virtuose. "Pourquoi choisir des plus petites salles pour vous produire? ""Accordéonissi-mots", le titre de mon album-CD et celui du spectacle, s’y prête bien. L’intimité créée permet aux mots d’avoir leur pleine force." "L’accordéon est un instrument de référence française, est-ce pour cela que vous l’avez choisi?" "Non, il se prête bien à ce style de spectacle." Sergio Tomassi, accompagnateur de Barbara, de Juliette Greco, se transforme en accordéoniste-orchestre; son accordéon M.D.I. reproduit les sonorités de tous les instruments.
Les plaisirs de la vie
"Avez-vous déjà, pour la musique, fait appel à des compositeurs canadiens?" "Oui, à Daniel Lavoie et Sylvain Michel." "Croyez-vous, un jour, chanter dans des réserves autochtones?" "Mais ma chérie, je chante toujours sans réserve." Cette plaisanterie a débouché par ailleurs sur une conscience éveillée de la situation des Autochtones. M. Lama se dit être "un contemplatif", contrairement à l’image que l’on peut se faire de lui. L’absence d’idéalisme à l’heure actuelle le déçoit. "Ma vie se résume en trois choses: chanter, aimer et bouffer." Après ses spectacles, il va manger dans des restaurants qui servent tard le soir. "Habitez-vous chez l’habitant, lorsque vous êtes en voyage?" "Non, je suis à l’hôtel, à Montréal quand je vais chanter à Terrebonne; ce n’est pas loin." Bref, une vie simple et tranquille, comme le titre d’une des 20 chansons de son album "Accordéonissi-mots.
Les gens
"Quelle est la personne connue que vous aimeriez interviewer?" "Elles sont toutes mortes", me répond-il avec un fond de voix nostalgique; sûrement parmi celles-ci la personne qui a inspiré "Mon ami, mon maître"!
"Qu’aimez-vous des gens d’ici?" "Leur incroyable accueil, leur bonhomie, leur spontanéité; ils sont prêts à vous aimer, et la langue française dont je suis un représentant par la chanson."
"Des projets?" "Pas plus de deux ans à l’avance dorénavant." On apprend tout de même que Serge Lama publiera, en France, un recueil de poèmes érotico-sentimentaux. "Femmes, femmes" suivrez-vous votre idole sur ce terrain inconnu?
Au Théâtre du Vieux-Terrebonne, les 13 et 14 octobre, Serge Lama vous séduira encore et toujours. Réservez vos places au TVT au 450 492-4777
La Revue du 30 septembre 2006
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Du grand Lama
En tournée au Québec cet automne, Serge Lama nous a fait l’honneur de s’arrêter deux soirs à Terrebonne. Au programme, des chansons, de la musique, de l’humour et des émotions. Beaucoup d’émotions. De fait, Serge Lama a partagé avec son public son plus vif plaisir : celui d’être sur scène, simplement. Du grand Lama.
Valérie Maynard
De retour au Québec pour une longue tournée – près d’une cinquantaine de spectacles –, Serge Lama renoue avec son spectacle intimiste intitulé "Accordéonissi-mots", un spectacle qu’il a déjà présenté à Québec et à Montréal en 2004 et qu’il promène aussi en France depuis bientôt trois ans.
Sur une scène dépouillée, accompagné par l’accordéoniste Sergio Tomassi, un musicien impressionnant qui transforme son instrument en piano, en orgue ou en synthétiseur, Serge Lama a littéralement habité la scène en parlant avec les gens, racontant toutes sortes d’histoires et partageant avec son public ce qu’il a de plus beau en lui : ses mots. "Vous verrez, ce soir, tout est fait maison, tout est authentique", a-t-il prévenu en début de soirée. Résultat : un fabuleux dialogue entre les mots de Lama et les notes de Tomassi. Un mariage parfait de beauté et d’authenticité.
Ses grands succès
Serge Lama, au-delà de ses grands succès – "La braconne", "D’aventure en aventures", "Chez moi" (dans une version revisitée, moins lyrique, plus saccadée et rapide), "Les p’tites femmes de Pigalle", "Superman" et "Je t’aime à la folie" – demeure un interprète de qualité. Mes coups de cœur de la soirée ont été nombreux. Mais si j’avais deux chansons à retenir, je choisirais "L’Algérie" et "Devenir Vieux", pour la qualité de l’interprétation, la profondeur des mots et la beauté des notes.
Serge Lama a aussi touché les gens par les quelques mots qu’il a eus à l’égard de Jean-Pierre Ferland, qui aurait dû lui aussi ce soir-là (le vendredi 13 octobre), être sur scène, avec son public. "Toute la soirée, j’ai pensé à Jean-Pierre Ferland. Je lui dédie cette soirée", a-t-il dit. La foule, visiblement émue, a soufflé un doux "merci". Une dose d’émotion parmi toutes celles déjà offertes par Lama.
Je suis malade
Serge Lama a terminé son tour de chant avec deux rappels – "Femme, femme, femme" et l’incontournable "Je suis malade". Deux chansons écrites l’une en 1978 et l’autre, en 1973. "Je suis malade" a été particulièrement émouvante et empreinte d’émotions. Sans micro, et a cappella dans les derniers couplets, Lama a chanté cette chanson avec tout son corps. Dans la salle, une voix résonnait, une seule. Celle d’un homme. Celle de Serge Lama.
La Revue du 1er novembre 2006
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14 Octobre 2006:Le Droit
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14 octobre 2005 : LIBERATION
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13.10.2009
13 octobre 2000 : Casino de Montreux
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12.10.2009
12 Octobre 2002:Le progrès
Un second article rédigé avant le concert à l’Intégral à Belley le 12 octobre
Serge Lama: "J'écris dans l'intemporel"
A soixante ans bientôt, Serge Lama fait fi du temps qui passe et son retour acoustique couronne une riche carrière dans la chanson « climatique ». Il est ce soir sur la scène de l'Intégral à Belley.
Inébranlable après quarante ans de carrière jalonnée de bonheurs mais aussi de drames, Serge Lama fait au travers de son nouvel album " Feuilles à feuilles " un retour remarquable et remarqué. Textes intimistes sur musiques acoustiques, une facture classique pour un auteur-interprète fidèle à une certaine tradition. Avant son passage bugiste ce soir dans la nouvelle salle de Belley, l'homme impérial de scène se livre à l'aube de ses soixante printemps.
Sexagénaire. " Comme disait Guitry, c'est quelqu'un qui a 50 et 10 ans Certains sont faits pour avoir 20 ans, moi c'est 40. Je les avais déjà jeune adolescent, avec une maturité très affirmée. J'écrivais des textes très adultes, qui ne sont jamais sortis".
Lignée. "J'ai été sous influence des grands, Barbara, Brel, Brassens Je n'étais pas novateur comme l'a été Gainsbourg que j'admirais. A l'époque, j'écoutais beaucoup la radio où tous les genres étaient mélangés. Mais mon père était chanteur de bel canto et je dévorais la poésie, tout et n'importe quoi. J'aime la langue de Voltaire, épicée de quelques mots d'argot. Mon style, c'est plutôt affaire de climat, comme chez Barbara par exemple".
Philosophie. "Mon terrible accident de voiture en 65 m'a délivré de beaucoup de complexes de jeunesse. La mort a touché celle que j'aimais mais ce qui est bénéfique, c'est que mes cicatrices m'ont donné une nouvelle humanité. Je me croyais invulnérable, j'ai relativisé en ne gardant que la volonté de réussir, avec une énergie incroyable. Mais mon esprit est vaincu de bouts de ferraille puisque mes parents sont décédés aussi d'un accident de voiture".
Acoustique. "Tout en écrivant mes textes, j'étais surtout un chanteur à voix puissante. Le fait de faire de la comédie (Napoléon), ça rend modeste car on est au service de plein de choses, d'autres gens. J'ai arrêté de chanter durant huit ans et à mon retour en 95, je ne chantais plus pareil, constatant que le chanteur des années 70 ne respectait pas toujours l'auteur. J'ai demandé aux musiciens de se mettre au diapason. Après l'expérience symphonique, j'ai souhaité revaloriser les chansons incontournables pour le public. Mon nouvel album est aussi le fruit de ce travail".
Inspiration. " J'ai toujours le besoin de prendre le stylo et de noircir des cahiers, sans censure, jusqu'au disque. L'auteur n'a pas beaucoup changé dans les thèmes qui le préoccupent ! Certaines nouvelles chansons pourraient être écrites il y a trente ans. Parfois, j'en sors une pondue il y a vingt ans sans que personne ne le remarque. Le temps n'existe pas chez moi, j'écris dans l'intemporel".
Désirs. "Avec l'âge, on acquiert surtout une totale liberté, permettant de travailler sans calcul ni compromis. Je vais concrétiser un désir le 11 février prochain par une grande fête à Bercy pour mon anniversaire. Sinon, j'aurais plaisir à ce qu’on me donne un beau rôle dans une pièce classique, mais en série limitée, car le théâtre prend trop la vie ! Je pense que c'est une erreur de vouloir remplir le temps de projets, car on risque de se précipiter".
Coups de cœur. " Mes repérages vont vers des chanteurs qui sont dans la tradition mais qui renouvellent le genre. Je pense à des gens comme Miossec, Dominique A, Arthur H. ou Thomas Fersen. Récemment, j'ai découvert une chanteuse qui s'appelle Robert ( !), une copine à Amélie Nothomb qui a une personnalité originale, entre Barbara et Mylène Farmer".
Proposés par MICHEL CLAVEL
18:11 Publié dans 2002, La presse des années 2000 | Lien permanent | Commentaires (0)
12 Octobre 2000:La dernière heure
Pour Serge Lama, tout est la faute à LouisXV!
PARIS A 14 heures, Serge Lama achevait son... petit-déjeuner: `Je ne me couche jamais avant 3 heures du matin. Ce sont des habitudes qui me sont venues à cause de mes années de cabaret et des nombreuses tournées que j'ai faites par la suite. C'est devenu mon rythme normal.´
A propos de tournées, on a l'impression que vous ne faites plus que cela
"C'est un peu vrai. Depuis que je suis revenu à la chanson, en 1995, j'ai donné beaucoup de galas. En 1998, lorsque nous avons tourné avec l'orchestre symphonique, on a fait plus de cent dates, ce qui était énorme compte tenu de ce qu'on déplaçait un truc très gros. Maintenant, je tourne avec une formule plus intimiste, plus minimaliste. Ce qui nous permet d'aller dans des villes où je n'avais plus chanté depuis longtemps. Dès lors, il y a beaucoup plus de galas à mon agenda."
Avez-vous le sentiment que la langue française s'éteint?
"Elle se rétrécit. Je pense que la langue française a gardé ses racines, mais elle est relativement malade. C'est la faute à LouisXV qui a eu la mauvaise idée de ne pas gagner les bonnes batailles pour l'Amérique. Et puis à Napoléon qui a revendu la Louisiane pour deux francs et six sous. C'est là que s'est joué l'avenir de la langue française. Evidemment, on ne pouvait pas savoir que l'Amérique allait devenir ce qu'elle est. Si un tiers des Américains avait parlé le français, les choses seraient différentes..."
Ça vous laisse nostalgique?
"Je fais partie de ceux qui écrivent vraiment. La langue française, en quelque sorte, est mon instrument de travail. En cette époque d'Internet, je constate que cette langue est réduite au strict minimum. De grands romans, comme ceux de Simenon, ont été écrits avec seulement 300 mots. Mais beaucoup de jeunes ne les ont même plus, ces 300 mots. Prenez mon cas. Il n'y a pas si longtemps, j'étais considéré comme un chanteur populaire. Aujourd'hui, on m'a monté d'un cran: je suis devenu presque un intellectuel. La seule chose qui est vraie, c'est que, quelles que soient les couleurs de mes chansons, même pour celles qui sont rigolotes, j'ai toujours essayé d'écrire bien. Aujourd'hui, j'entends beaucoup de chansons qui ont énormément de succès, avec de belles musiques, une idée pas mal au milieu, mais rien de consistant autour. J'avoue que cela m'agace un peu. Car je pense que la même chanson, écrite correctement, proprement, aurait eu le même succès. Et ce n'est pas une question de style. Cabrel, qui écrit sur des musiques country, comme il les aime, a le grand mérite d'écrire des textes dans un français formidable."
Un fils de 19 ans
Votre fils fait partie de cette génération Internet...
"Oui, il a 19 ans! Lui, il m'a vu travailler. Le vendredi soir, lorsqu'il rentrait de pension, il avait droit à Pivot. Il n'empêche qu'il n'a pas la culture que j'avais à son âge. J'étais un très mauvais élève, mais premier en français. Et je lisais énormément. J'ai tout essayé pour attirer mon fils à la lecture. Sa mère aussi. Mais face à un cheval rétif, il n'y a rien à faire Par contre, lui, il n'est pas trop mauvais en math. Et sur le plan musical, il écoute un peu de tout: techno, rap et même Johnny Hallyday. J'ai été très surpris quand il m'a demandé de lui acheter son dernier album. Il m'a aussi obligé à entendre de la techno. Mon oreille n'est pas trop habituée. Mais je crois qu'un certain équilibre est occupé à s'installer, chez Madonna, par exemple, entre l'apport des techniques modernes et les musiques acoustiques. C'est intéressant."
Vous-même, vous pratiquez Internet?
"Ma femme oui. Les gens autour de moi. Mais moi, je ne parviens pas à m'en sortir"
Propos recueillis par Eddy Przybylski
15:42 Publié dans 2000, La presse des années 2000 | Lien permanent | Commentaires (0)
12 octobre 2000 : Théâtre de Beausobre à Sorgues
09:22 Publié dans 2000, La presse des années 2000 | Lien permanent | Commentaires (0)
11.10.2009
9 au 11 octobre 2002 : Concerts en Suisse
09:14 Publié dans 2002, La presse des années 2000 | Lien permanent | Commentaires (0)
11 octobre 2006 : Le Courrier Laval
Serge Lama chante le 22 octobre 2006 à Lavallois (Quebec). Benoit Leblanc pour le Courrier Laval annonce le concert dans le journal du 11 octobre.
Serge Lama se réinvente en duo
Accompagné d'un accordéoniste usant de magie technologique, Serge Lama revisite son répertoire et surtout son public québécois, le temps d'une tournée de 31 villes en deux mois, dont un arrêt lavallois le 22 octobre.
Sur une scène dénudée, pas d'invités surprise, que le chanteur et ses classiques! Le succès qu'il a écrit pour lui-même, ceux qu'il a composés pour les autres. Un seul musicien est à ses côtés, mais tout un, l'accordéoniste Sergio Tomassi, qui métamorphose son instrument tantôt en violon, tantôt en piano.
«À la fin du concert, tout le monde ne parle plus que de l'accordéon!», confie avec humour un Serge Lama, qui tourne ce spectacle depuis déjà trois ans.
«Au départ, on avait pourtant peur de ne pas tenir la route, seulement deux sur scène. J'ai voulu penser un spectacle minimaliste, avec ma musique mise à nu, où je serais à découvert. Les gens me touchent de près, je leur appartiens», souligne le chanteur, qui vit principalement à Paris.
Des milliers de chansons
Quand il porte un regard sur sa carrière, Serge Lama avoue adorer écrire pour autrui.
«C'est que je ne sais pas qui je suis, écrire pour les autres me libère un peu de ça. Je dois m'évader de moi pour m'écrire des chansons», note l'artiste né à Bordeaux, en février 1943.
Poésie érotique
Parallèlement à la chanson, Serge Lama poursuit aussi sa carrière d'auteur de petits recueils poétiques, entre romantisme et érotisme bien cru. Le prochain sera lancé en février 2007.
Collège Dawson
À peine les pieds posés sur le sol du Québec, le chanteur a été confronté aux événements du Collège Dawson. Un type d'histoire dont il prévoit déjà la récurrence.
« Aujourd'hui, si t'es pas une star, t'es rien. Ce statut de vedette est survalorisé. Certains êtres n'ont que ces moyens violents pour faire parler d'eux », observe-t-il.
Serge Lama se produira à la Salle André-Mathieu, 475, boul. de l'Avenir, dès 20h, le dimanche 22 octobre.
06:50 Publié dans 2006, La presse des années 2000 | Lien permanent | Commentaires (3) | Tags : serge lama
10.10.2009
10 Octobre 2002:Le progrès
Article rédigé avant le concert à l’Intégral à Belley le 12 octobre
Lama à Belley : d'aventure en aventure
L'Intégral de Belley ouvre sa scène, samedi 12 octobre à 20h30, à l'un des plus grands de la chanson française actuelle.
Serge Lama, on croit le connaitre et on se surprend à le découvrir, chaque fois qu'on l'écoute. Il sera présent pour le concert belleysan avec les nouvelles chansons de son dernier album "Feuille à feuille". Un contre-pied radical après l'expérience de l'album "Symphonique". Un accompagnement minimaliste pour des musiques de Christophe Leporati, Nicolas Montazaud et Yves Gilbert, des sonorités très acoustiques, un style éminemment classique et simultanément si actuel, pour quelques-uns des plus beaux textes de la carrière de cet artiste, né en 1943 et dont la volonté, dès son plus jeune âge, fut de réussir là où son père avait échoué.
Un caractère bien défini
Premiers poèmes à l'âge de neuf ans, à douze, première chanson, à vingt, il rencontre Mireille et René-Louis Lafforgue qui ne l'encouragent pas, voire le dissuade, de persévérer dans le domaine de la chanson. Et le jeune homme de réagir : " Je savais que j'avais de la voix, de la présence aussi; ça m'a mis en colère". Il persévère. En 1964, il chante dans le spectacle de Barbara, puis en première partie de Brassens. Dès lors, les spécialistes éclairés voient en lui "un vrai fils de Piaf et Chevalier, que l'on va certainement comparer à Jacques Brel, avec sa voix grave, puissante, et des textes alliant pathétique et gouaille". Et se produit une cascade de rencontres déterminantes pour le succès du chanteur. Jusqu'à cette comédie musicale, dans les années 80, où il campe un authentique Napoléon. Des chansons écrites en deux mois sur des musiques créées par Yves Gilbert, un spectacle de 2h35 vu par un million de spectateurs. D'autres albums, du théâtre, d'autres quêtes, et à la rentrée 2001, un nouveau défi. "Une voix nue sur le rythme". Serge Lama égal à lui-même et pourtant transformé, comme à ses débuts, accompagné d'une formation instrumentale réduite. Guitare, percussions et accordéon, c'est tout et c'est suffisant pour donner à cet extraordinaire chanteur toute la place que permet sa voix et sa présence.
Reprenons en conclusion cette définition du chanteur lui-même : " Une chanson, c'est trois mots qui tombent amoureux de trois notes. Ensuite, il y a du travail". C'est à ces rencontres d'amour que l'Intégral vous invite. Peut-on manquer un tel rendez-vous ?
LAM
18:03 Publié dans 2002, La presse des années 2000 | Lien permanent | Commentaires (0)