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16.08.2009

12 Août 2011: Zinal - Suisse

Le 12 août 1911, Serge Lama se produisait, sous chapiteau, dans la station de ski suisse à Zinal 

 

 

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Le Nouvelliste du 2 août 2011

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Le Nouvelliste du 16 août 2011

 

05.08.2009

5 Aout 2011: La provence

Article avant que Serge Lama clôture le festival les arts verts au théâtre de Verdure de Gémenos du 5 août 201

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Je suis malade, "D'aventures en aventures" , "les p'tites femmes de Pigalle" : c'est un grand monsieur de la chanson française qui vient clôturer, ce soir, la 9e édition du festival Les Arts Verts.

Un rendez-vous qui désormais a pris l'habitude de collectionner les têtes d'affiche : Rien que cette année, Laurent Gerra, Véronique Sanson et Nolwenn Leroy se sont arrêtés au festival gémenosien.

Pour ce dernier soir, Serge Lama fait donc un détour par Gémenos dans le cadre de sa tournée d'été qui a commencé début juillet à Somain (Nord). Et avec enthousiasme. "Voilà la tournée est dépucelée, écrit-il sur son site internet, le public en plein soleil, en plein après-midi, sans la magie des projecteurs, a été un public extraordinaire. J'y ai vu, beaucoup de jeunes. J’ai senti dans leurs regards autant de surprise que de satisfaction. J'en suis reparti rasséréné et prêt pour de nouvelles aventures." Avant il avait eu le temps de roder son tour de chant lors d'une mini-tournée au Québec.

Ce soir, à 21h30, le chanteur vient présenter son album, L'âge d'horizon (paru en 2008), arrangé par l'accordéoniste Sergio Tomassi qui signe en outre quatre mélodies. Ces nouvelles chansons diffusent une fois encore toute la sensibilité d'homme, sa profondeur, mais aussi une certaine mélancolie. Dans "Alors qu'on s'est tant aimés", une chanson dont il signe les paroles, il apostrophe la foule : "D'où qu'on parte, un jour sonne la fin des clameurs, D'où qu'on parte, La gloire n'est plus qu'une rumeur, Il n'est rien de l'eau claire à la feuille, au caillou, Qui ne meure, l'espoir n'est qu'un voyou." Il y a quelques jours lors de son passage à Carpentras, il l'a annoncé dans une interview :"Je vais refaire un album, puis dans deux ans une tournée, qui sera peut-être la dernière. À 68ans, je ressens plus lourdement les séquelles de mon accident (en 1965). Quand mon corps ne suivra plus mon âme, je m 'en irai. Je ne veux pas me ridiculiser sur scène." En tout cas, pour l'instant, le grand Serge est toujours bien là. Avec sa belle voix. 

03.08.2009

3 Aout 2011: La marseillaise

Article publié dans la Marseillaise avant le passage de Serge lama le 5 Aout sur la scène du théatre de verdure de Gémenos

 

 « J’ai réalisé tous mes rêves de gosses »

Les Arts Verts de Gémenos. Le chanteur sera le vendredi 5 août prochain en concert à Gémenos.

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Serge Lama aime son métier. C’est indéniable. Il admet que son corps lui impose chaque jour un peu plus de limites mais a l’intention de profiter au maximum de ses moments près de son public. Car Serge Lama est avant tout un artiste de music-hall. Fait par et pour la scène.


Vous n’êtes pas un habitué des concerts estivaux. Votre dates sont elles des cadeaux de dernières minutes ?
C’est la continuité de la tournée que j’ai entamée il y a un an. C’est vrai que je ne chante d’habitude pas l’été. cela fait des années que je ne faisais pas de festival. Là, pour les amis, j’ai décidé de m’y remettre un peu.


En même temps, votre public sera ravie de vous retrouver sur scène, là où vous semblez vous sentir le plus à l’aise.
Mon public me réserve à chaque fois un bon accueil. Il est fidèle. Je tiens toujours par le public, pas par l’intelligentsia, ni les médias. C’est le public qui m’a fait.


Vous êtes-vous donné des limites ? Lama sur scène c’est jusqu’à quand ? Appréhendez-vous le moment où vous ne pourrez plus le faire ?
Ce qui m’arrêtera c’est mon corps. Les séquelles de mon accident se font de plus en plus ressentir.
Après, je me suis tellement goinfré de scène que je n’ai pas à me plaindre. J’en ai eu ma dose. Dans les années 70 et 80, je tournais entre 220 et 250 concerts par an. C’était mon rêve de gosse, je l’ai réalisé. Tout ce qui vient ensuite c’est du rab.


Quel regard portez-vous sur la nouvelle génération de chanteurs français ?
A l’époque, les nouveaux chanteurs arrivaient par vague : Brel, Aznavour, Brassens, Bécaud… La dernière grande vague a été celle des Bruel ou Obispo. Aujourd’hui, la vague est petite. A part Christophe Mahé…


Tout cela est peut-être dû au milieu de la chanson qui a évolué.
En effet. C’est la fin d’un cycle. C’est pas la joie. On a l’impression que l’industrie du disque a cassé le music-hall et qu’aujourd’hui c’est le music-hall qui peut sauver l’industrie du disque. C’est la scène qui fera renaître le métier. Le disque peut mourir, pas la scène.


Vous avez souvent été porteur d’une image plutôt pessimiste du monde qui vous entourait. A 68 ans, votre vision de la société est-elle toujours la même ?
Quand on est lucide, on est toujours un peu pessimiste. Pas que dans le métier de chanteur d’ailleurs. On est tous des petits face aux puissances qui nous entoure. Mais bon, il y a toujours de l’espoir. Alors j’attends.


Quels sont vos projets artistiques ?
J’ai toujours plein de projets. J’écris en permanence, même si les textes ne sortent pas. J’ai tellement de chansons dans les tiroirs. Le choix de telle ou telle chanson est arbitraire.


Des textes qui parleront encore et toujours d’amour…
Oui, l’amour, le couple. Tous les chanteurs ont a peu près les mêmes thèmes. Après c’est le style qui change. Moi, ce qui m’intéresse, c’est l’idée de finitude de l’amour, l’ennui, la solitude, l’enfance et le temps qui passe.


PROPOS RECUEILLIS
PAR SEBASTIEN MADAU

3 Aout 2011:Le soir

Entretien avec Serge Lama dans ce journal Belge

 

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Serge Lama : "Un artiste content de lui est un imbécile"

 

Toujours aussi taciturne et misanthrope, Serge Lama sort rarement de sa chambre d'hôtel. À 68 ans bien sonnés, cet artiste atypique et sombre a pris le temps d'aborder avec nous différents sujets : la sortie de son nouvel album, ses succès intemporels, son accident de voiture en 1965, la mort de ses parents en 1984 et ses passages à vide. "Je suis malade", "Femme, femme, femme", "Les petites femmes de Pigalle", autant de titres qui ont marqué la chanson française, autant de cris d'un homme écorché. 

Rencontre. Et émotions. 

Comment allez-vous ? 

Bien, sauf qu'il fait un peu froid. Comme c'est l'été, ce sont souvent des "plein air", sur scène. Les musiciens ont du mal à jouer, on a tous attrapé une bronchite sur la Côte d'Azur. Ce n'est pas banal ! 

Physiquement, votre accident de voiture, en 1965, porte toujours à conséquence ? 

Bien sûr. J'ai encore des séquelles de cet accident qui m'a laissé paralysé de la jambe. J'en ai souffert toute ma vie et cela ne fait qu'empirer depuis 5 ans, avec encore plus de problèmes d'arthrite. En trichant pour me soulager, je me suis déformé, au fur et à mesure des années, tout le système du corps. Avec l'âge, ça devient de plus en plus difficile et la douleur est encore plus pressante. Le jour où cela deviendra vraiment insupportable, où mon corps ne pourra plus tenir, alors je déciderai probablement d'arrêter la scène. 

Vous êtes aujourd'hui en pleine tournée. Combien allez-vous faire de dates ? 

Beaucoup, surtout entre octobre et décembre. Après, je vais arrêter pour préparer de nouvelles chansons. J'en ai déjà, mais il faut encore les retravailler. On verra dans quelle direction musicale on ira. J'imagine la sortie du nouvel album vers la fin de l'année prochaine, en 2012, maximum au début 2013.

Il vous faut combien de temps pour créer un nouvel album ? 

Je n'ai pas besoin d'un temps très long. Je choisis des textes par rapport à d'autres, puis je les donne aux compositeurs pour élaborer la musique. Ça dépend surtout des gens avec qui je travaille. 

Lorsque vous écrivez, vous êtes plutôt du genre "content de vous" ou "jamais satisfait" ?

 Un artiste content de lui est un imbécile. D'ailleurs, la plupart des peintres ont envie de brûler leurs tableaux. Les musiciens, c'est pareil. Pourtant, avec l'expérience, j'ai gagné une certitude, qui me pousse à penser que le mieux est l'ennemi du bien. Aujourd'hui, je sais quand je dois m'arrêter de travailler un texte. 

Si je vous demande quelles sont vos chansons préférées dans votre répertoire ? 

Cela restera toujours les chansons que le public a plébiscitées. "Je suis malade", que je chante tous les soirs, reste un texte que j'aime beaucoup, qui a les vertus d'un monologue de grande tragédie. "Les poètes" sont moins connus, mais me plaît énormément. C'est une chanson que j'ai écrite à l'âge de 22 ans. On s'aperçoit que j'avais déjà un esprit assez noir, sombre, nostalgique, à l'époque. Ce côté ténébreux...

Comment cela se traduit-il au quotidien ? 

Je pense être né avec un ennui naturel. Mais ça peut être très productif, l'ennui. C'est en tentant de le combler que j'ai écrit autant de chansons, lu autant de livres. Tout petit déjà, je m'ennuyais chez mes parents avec lesquels je n'avais pas beaucoup de choses à partager, et avec lesquels je ne m'entendais pas très bien. Nous n'étions pas du même "milieu" culturel. Moi, j'avais des amis à l'extérieur, des professeurs, et cela n'a pas arrangé les choses. Je pense que l'ennui vient d'ailleurs, d'avant la vie terrestre. Je pense que la vie n'est qu'un passage. Tout cela n'aurait aucun sens s'il n'y avait rien après. 

Vous êtes catholique ?

Oui, je suis catholique de naissance... par atavisme. Mais je crois plus aux influences de l'énergie positive ou négative, et à la façon dont tout cela voyage dans l'espace. En fait, je suis surtout mystique. 

C'est votre père qui vous a donné le goût de la musique ? 

Oui, je pense. J'ai vécu dans un milieu de chansons, de variétés, d'opérette, de musique. En revanche, je pense que s'il avait réussi, et s'il était devenu une vedette de la chanson, moi j'aurais fait autre chose. J'aurais écrit des pièces ou des romans, l'écriture aurait pris le dessus. 

Vous pensez encore à vos parents ? 

Un petit peu, mais pas trop. Cela reste quelque chose qui est passé dans ma vie. À mon âge, on vit avec un peu de futur, beaucoup de passé et on essaye de grossir le présent... (rires). 

Votre tournée est très chargée... C'est impressionnant. On peut parler d'un retour de Serge Lama ? 

J'ai toujours beaucoup tourné. Dans les années 70, jusqu'après Napoléon, j'ai tourné autour de 250 dates par an. Aujourd'hui, le métier a évolué et ce ne serait plus possible, mais je tourne encore autour de 100 à 120 dates par an. Dans l'avenir je tomberai plutôt dans autour de 70, 80 dates. 

Napoléon reste un souvenir important dans votre carrière... Qu'est-ce que vous avez comme recul maintenant par rapport à cette époque ? 

Je ne sais toujours pas pourquoi je l'ai fait, mais j'ai été content de le faire. C'était un hasard qui m'a imposé la suite de ma carrière, parce qu'une fois commencé, je n'ai pas pu arrêter. À l'époque, j'avais tellement fait de choses que j'avais envie de nouveauté. Comme on me compare souvent à Napoléon dans les journaux, je me suis dit : "Pourquoi ne pas monter une comédie musicale qui retrace sa vie ?" 

Gagnez-vous encore beaucoup d'argent avec vos tubes intemporels comme "Je suis malade" ou "Femmes, femmes, femmes" ? 

Vous savez, c'est ma femme qui s'occupe de tout cela. Moi, je ne suis au courant de rien, et je ne veux rien savoir ! Depuis le début, je suis complètement pris en main. Je fais des chansons et je les chante. C'est suffisant. 

En 1990, vous avez également arrêté l'activité musicale pour vous consacrer à une carrière d'acteur. Qui est-ce Serge Lama l’acteur ? 

C'est vrai que j'ai eu quelques expériences d'acteur qui m'ont appris beaucoup de choses, mais vu mon état de santé actuel, ça ne serait pas évident. Ou alors il faut qu'on me présente quelque chose d'extraordinaire... ou éventuellement un rôle dans un téléfilm à condition qu'il n'exige pas d'effort physique. 

Pour quelles raisons avez-vous sorti un recueil de textes essentiellement érotiques, "Sentiment, sexe, solitude" ? 

J’ai fait cela pour amuser les copains, et aussi parce que j'avais besoin de plusieurs textes que j'avais envie de publier. J'en ai encore d'autres que je n'ai pas édités. C'est un aspect un peu ludique de moi. 

Est-ce que nous aurons la chance de vous voir bientôt sur scène en Belgique ? 

C'est un pays chaleureux que j'aime énormément. Vous avez inventé le surréalisme. J'ai toujours eu du plaisir à chanter en Belgique. J'y serai en concert en Belgique en octobre et novembre 2011.

 

24.07.2009

24 Juillet 2011: Alès

Le 24 juillet 2011, Serge Lama se produisait à Alès, devant 3500 spectateurs. Voici un article paru dans midi libre le lendemain.

 

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20.07.2009

20 Juillet 2011: La provence

Le 20 Juillet 1911 Serge Lama se produisait dans la ville de Carpentras.

Avant ce concert Serge Lama donnait une interview au journal La ¨Provence.

 

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Serge Lama : "J'ai connu des sommets émotionnels"

 

 

En concert à l'hôtel-dieu ce soir, le chanteur français nous parle de ses goûts et de ses projets

 

En presque 50 ans de carrière, le succès de Serge Lama n'est plus à démontrer. Depuis son premier tube, D'aventures en aventures en 1968, en passant par ses morceaux devenus cultes, Je suis malade (1973), Les p'tites femmes de Pigalle (1974), le chanteur de 68 ans est toujours habité par la même passion pour la chanson française. Il porte le poids des années et de son accident de voiture en 1965, qui lui a paralysé la jambe, mais n'en perd pas moins de sa puissance et de son aura.

- Depuis le début de votre tournée "Tour d'horizons" en mars 2009, vous êtes passé par le Québec et donnez des concerts partout en France. Comment ça se passe pour vous ?
Serge Lama : Tout va bien, le public est toujours formidable. On a un peu de difficultés avec la météo, comme dimanche à Saint-Maxime où le vent était glacial. C'était difficile pour les musiciens, et pour ma voix aussi.

- Vous passez par l'Olympia les 7, 8 et 9 octobre, et sur votre blog vous affichez votre volonté de perdre du poids. Vous aimez soigner votre image ?
S.L : J'ai pris pas mal de poids au Québec, c'est difficile de tenir un régime quand on est en tournée. Je tiens à donner une bonne image à mon public, et c'est aussi pour ma santé. Depuis mon accident à 22 ans, mon métabolisme est affecté et je dois faire un régime tous les deux ans, c'est très dur.

- Cette année, vous avez retrouvé les Enfoirés après plusieurs années d'absence. Que représente ce retour pour vous ?
S.L : Ça s'est fait naturellement. J'avais déjà participé il y a une dizaine d'années et là j'ai trouvé que c'était très physique. Avec les costumes, les décors, les spectacles peuvent durer 6 heures, c'est épuisant.

- En 2007 vous avez publié votre livre "Sentiment, sexe et solitude". Est-ce pour vous une façon de vous diversifier ?
S.L : Je me considère comme un auteur, un auteur qui chante. J'adore écrire. Quand je chante, je me mets au service d'un auteur qui a mon nom et j'essaie de lui rendre honneur. Longtemps j'ai fait passer l'interprète avant l'auteur, maintenant j'essaie d'y faire attention.

- En presque 50 ans de carrière vous avez côtoyé des artistes mythiques, comme Brassens et Barbara. Quel regard portez-vous sur la scène musicale actuelle ?
S.L : C'est difficile d'avoir un regard sur des gens qui ont 30ans de moins que moi. Je pense que l'écroulement de l'industrie du disque va forcer les jeunes artistes à prendre les choses par le bon bout, en commençant par chanter dans des cafés-concerts pour se faire un nom. L'argent ne vient qu'ensuite, ça ne doit pas être le but premier. Il faut chercher à faire le meilleur travail possible, et si ça marche on gagne de l'argent.

- Quels sont les artistes que vous appréciez en ce moment ?
S.L : J'aime bien Bénabar, Benjamin Biolay, dont j'apprécie beaucoup les textes. J'aime énormément Christophe Maé, je l'ai rencontré aux Enfoirés. Il est bosseur et en a encore sous la pédale, comme on dirait en sport. C'est un vrai chanteur populaire, il remplit les salles, il existe un vrai phénomène Maé. Autrement, j'admire toujours les grands interprètes que j'ai connu, comme Barbara. Leur rencontre reste un moment privilégié dans ma mémoire. On connaît des sommets dans sa propre carrière, et aussi des sommets d'émotions.

- Votre tournée s'achève en décembre. Quels sont vos projets ?
S.L : Je vais refaire un album, puis dans deux ans une tournée, qui sera peut-être la dernière. À 68ans, je ressens plus lourdement les séquelles de mon accident. Quand mon corps ne suivra plus mon âme, je m'en irai. Je ne voudrais pas me ridiculiser sur scène.
 

Serge Lama en concert, 49€ au guichet.

Propos recueillis par Nolwenn GUYON

 

13.06.2009

13 Juin 2010 : France Soir

Suite à sa participation au Festival Radio Classique le 12 juin, le quotidien France Soir publiait cette interview

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Serge Lama : “J’ai voulu venger mon père”

 

 Pour sa deuxième édition, le festival Radio Classique, qui se tiendra à L’Olympia les 12 et 13 juin, a invité le chanteur Serge Lama à présenter l’un de ses trois concerts.

Fidèle à lui-même, Serge Lama ne dissimule rien. Ni ses blessures d’enfance, ni son dégoût face à une société que ce grand lucide dénonce sans retenue.

France-Soir Le grand public ignorait que vous étiez amateur de musique classique.

Serge Lama Amateur, oui ; spécialiste, certainement pas. Ma culture est celle de la musique populaire. Celle de Luis Mariano notamment, dont j’écoutais les disques avec mon père, chanteur d’opérette et premier prix de conservatoire de Bordeaux. Ce qui ne m’empêchait pas d’apprécier et Verdi et Puccini.

F.-S. Pourtant, vous n’avez pas mis vos pas dans ceux de votre père…

S. L. Vous savez comment sont les jeunes, toute époque confondue : par principe, ils se refusent souvent à emprunter les mêmes chemins que leurs parents. Et puis, dans les années 1950 et 1960, l’opérette n’était plus à la mode, elle n’offrait plus aucune perspective, alors que la variété française, elle, connaissait un nouvel essor, avec Bécaud, Brel et Brassens. J’y ai aussitôt vu une opportunité de faire quelque chose de ma vie. Sans singer mon père. En traçant ma propre route d’interprète. Et d’auteur.

F.-S. Vous avez aussi signé les textes d’une comédie musicale sur Napoléon dans les années 1980 et écrit un recueil de textes érotiques, Sentiments, sexe, solitude. L’écriture n’est-elle pas, au fond, votre véritable vocation ?

S. L. Sans aucun doute. Mais l’échec professionnel de mon père, obligé de vendre des bières pour survivre, m’a profondément bouleversé. J’ai voulu le venger, en devenant à mon tour chanteur, même si j’ai évolué dans un univers aux antipodes du sien.

F.-S. Rétrospectivement, quel est votre regard sur plus de quarante ans de carrière ?

S. L. Celui d’un artiste comblé. Si, à mes débuts, on m’avait promis le parcours que j’ai eu, j’aurais signé des deux mains. A 67 ans, je continue de faire salle pleine. Que puis-je demander de plus ?

“Moi, chanteur populaire, je suis souvent vu par les jeunes comme un chanteur intellectuel. Un comble !”

F.-S. Etes-vous toujours un être désabusé qui pense que « tout fout le camp » ?

S. L. Encore plus hier qu’aujourd’hui. Notre société n’évolue pas, elle régresse.

F.-S. Vous êtes d’un pessimisme noir…

S. L. Je suis surtout réaliste. Le passionné d’histoire que je suis voit se reproduire des phénomènes qui ont déjà été dénoncés par nos aînés. Regardez la crise financière. Comme en 1929, on a encouragé les gens à spéculer sans garde-fous, au risque de mettre l’économie mondiale à terre. Je ne suis pas contre le capitalisme, je suis contre le capitalisme sans foi ni loi.

F.-S. Et, en termes culturels, selon vous, sommes-nous sur la même pente ?

S. L. L’inculture est partout. Et l’école enseigne surtout l’ignorance. Les gens n’ont plus aucune base. A tel point que, moi, chanteur populaire, je suis souvent vu par les jeunes comme un chanteur intellectuel. Un comble !

F.-S. Vous qui avez été le représentant français au Concours de l’Eurovision en 1971, quel jugement portez-vous sur des émissions telles que la Nouvelle Star ?

S. L. Les télé-crochets existent depuis près d’un demi-siècle. Elles peuvent avoir encore de nos jours toute leur place. Pour autant, ce à quoi on assiste dans les émissions actuelles, c’est à une mise en valeur des membres du jury. Pas à celle des candidats.

F.-S. En filigrane, ce que vous dénoncez, ce sont les programmes télévisés, tels qu’ils sont conçus…

S. L. Je ne m’en cache pas. Et quand il s’agit de chansons françaises, je rue dans les brancards ! La plupart des dirigeants de chaînes, tous ces diplômés des grandes écoles, ne savent rien des goûts des gens. Ils sont convaincus que le public est en attente de voix murmurées, de filets de voix. Je ne le crois pas ! Quoi qu’il en soit, avec mon puissant organe, si j’avais débuté dans les années 2000, mes chances auraient été plus que limitées.

 
Par Propos recueillis par Stéphane Haïk

02.06.2009

2 Juin 2010 : Futé magazine

Magazine Israélien qui consacrait quelques pages à Serge lama suite à sa venue à Tel Aviv
 
 
 
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01.06.2009

Juin 2010 Israel Magazine

 
Interview de Serge Lama publiée dans Israel Magazine à l'occasion d'un concert à Tel Aviv
 
 
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26.05.2009

26 Mai 2010: Sud Ouest

Article paru suite au concert de Saint Loubès le 21 Mai 2010

 

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