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03.08.2009

3 Aout 2011: La marseillaise

Article publié dans la Marseillaise avant le passage de Serge lama le 5 Aout sur la scène du théatre de verdure de Gémenos

 

 « J’ai réalisé tous mes rêves de gosses »

Les Arts Verts de Gémenos. Le chanteur sera le vendredi 5 août prochain en concert à Gémenos.

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Serge Lama aime son métier. C’est indéniable. Il admet que son corps lui impose chaque jour un peu plus de limites mais a l’intention de profiter au maximum de ses moments près de son public. Car Serge Lama est avant tout un artiste de music-hall. Fait par et pour la scène.


Vous n’êtes pas un habitué des concerts estivaux. Votre dates sont elles des cadeaux de dernières minutes ?
C’est la continuité de la tournée que j’ai entamée il y a un an. C’est vrai que je ne chante d’habitude pas l’été. cela fait des années que je ne faisais pas de festival. Là, pour les amis, j’ai décidé de m’y remettre un peu.


En même temps, votre public sera ravie de vous retrouver sur scène, là où vous semblez vous sentir le plus à l’aise.
Mon public me réserve à chaque fois un bon accueil. Il est fidèle. Je tiens toujours par le public, pas par l’intelligentsia, ni les médias. C’est le public qui m’a fait.


Vous êtes-vous donné des limites ? Lama sur scène c’est jusqu’à quand ? Appréhendez-vous le moment où vous ne pourrez plus le faire ?
Ce qui m’arrêtera c’est mon corps. Les séquelles de mon accident se font de plus en plus ressentir.
Après, je me suis tellement goinfré de scène que je n’ai pas à me plaindre. J’en ai eu ma dose. Dans les années 70 et 80, je tournais entre 220 et 250 concerts par an. C’était mon rêve de gosse, je l’ai réalisé. Tout ce qui vient ensuite c’est du rab.


Quel regard portez-vous sur la nouvelle génération de chanteurs français ?
A l’époque, les nouveaux chanteurs arrivaient par vague : Brel, Aznavour, Brassens, Bécaud… La dernière grande vague a été celle des Bruel ou Obispo. Aujourd’hui, la vague est petite. A part Christophe Mahé…


Tout cela est peut-être dû au milieu de la chanson qui a évolué.
En effet. C’est la fin d’un cycle. C’est pas la joie. On a l’impression que l’industrie du disque a cassé le music-hall et qu’aujourd’hui c’est le music-hall qui peut sauver l’industrie du disque. C’est la scène qui fera renaître le métier. Le disque peut mourir, pas la scène.


Vous avez souvent été porteur d’une image plutôt pessimiste du monde qui vous entourait. A 68 ans, votre vision de la société est-elle toujours la même ?
Quand on est lucide, on est toujours un peu pessimiste. Pas que dans le métier de chanteur d’ailleurs. On est tous des petits face aux puissances qui nous entoure. Mais bon, il y a toujours de l’espoir. Alors j’attends.


Quels sont vos projets artistiques ?
J’ai toujours plein de projets. J’écris en permanence, même si les textes ne sortent pas. J’ai tellement de chansons dans les tiroirs. Le choix de telle ou telle chanson est arbitraire.


Des textes qui parleront encore et toujours d’amour…
Oui, l’amour, le couple. Tous les chanteurs ont a peu près les mêmes thèmes. Après c’est le style qui change. Moi, ce qui m’intéresse, c’est l’idée de finitude de l’amour, l’ennui, la solitude, l’enfance et le temps qui passe.


PROPOS RECUEILLIS
PAR SEBASTIEN MADAU

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