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14.05.2011

14 Mai 2013: Le point

 

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Serge Lama et Enrico Macias se sont abandonnés au jeu de la vérité pour Mireille Dumas sur France 3.

Un moment d'intense émotion qui a marqué Nathalie Rheims.

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Cela fait du bien, un peu d'air frais et d'émotion pure en ces temps de déprime. Comme mon coeur ne parvient plus à palpiter pour une équipe supposée de Paris ayant gagné de façon mécanique le Championnat de France de football grâce à l'investissement du Qatar destiné à acheter des joueurs qui sont des marques connues dans le monde entier, comme David Beckham, afin d'avoir une belle photo devant un logo du club en relief, la tour Eiffel en personne, j'ai préféré regarder l'émission d'une grande dame de la télévision : Mireille Dumas.
L'émission d'hier soir, une fois de plus, le confirmait : personne ne sait interviewer comme elle, obtenir de ceux qu'elle reçoit des confidences d'une incroyable intimité sans qu'il y ait jamais une seconde de voyeurisme, d'obscénité ou de vulgarité. Elle avait invité deux monstres sacrés de la chanson, ayant consacré leur vie à la scène, pour chanter, se donner au public, être aimés, encore et toujours, jusqu'au bout. Dans Signé Mireille Dumas, elle recevait Serge Lama et Enrico Macias et, pour leurs cinquante ans de carrière, elle leur a offert grâce à un montage subtil un film bouleversant, croisant leurs portraits, fait de coïncidences étonnantes. Quand la télévision atteint ce niveau, elle produit une émotion comparable à celle d'un grand film, j'avoue m'être surprise à pleurer à de nombreuses reprises.


"À mon âge, on peut tout dire"


Il faut dire que ces deux hommes d'exception, au soir de leur vie, emportés par la finesse et la sensibilité des questions, se sont confiés comme ils ne l'avaient jamais fait. Serge Lama l'affirme : "À mon âge, on peut tout dire." Et ces deux grands artistes, dont, finalement, on ne connaît que les chansons, racontent, avec une franchise et une simplicité dont beaucoup devraient s'inspirer, leur besoin vital d'amour, les femmes qui défilent et se mêlent à leur passion de chanter, à ce besoin étrange d'être encore tous les soirs sur scène et puis, au coeur de leur vie, une femme, une seule femme, Michelle, la femme de Serge Lama, et Suzy, l'irremplaçable Suzy d'Enrico. Deux épouses comme le dit si joliment Serge Lama semblable à celles des marins

En découvrant leur destin, leurs drames, l'Algérie, la disparition des êtres qui donnaient un sens à leur vie, grâce à ce travail d'orfèvre, Mireille Dumas rejoint ici la qualité des entretiens mythiques de Denise Glaser. On redécouvrait hier soir ces deux monuments de la chanson française, que l'on croyait connaître par coeur, pénétrant ainsi dans leur monde magique où chaque mot a le poids d'une larme.

 

13.05.2011

13 Mai 2013: Voici.fr

Serge Lama et Enrico Macias évoquent le drame qui les a liés

« Comment pour­rais-je lui en vouloir ? »

 

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Pour la dernière de Signé Mireille Dumas, son émis­sion de confes­sions, la jour­na­liste a reçu Enrico Macias et Serge Lama. Deux chan­teurs unis à jamais par un tragique destin. 

Voilà bien­tôt quarante-huit ans que Serge Lama et Enrico Macias partagent la même douleur, celle d’avoir perdu un être cher. Pour Serge s’ajoute à cela d’in­tenses souf­frances physiques. C’était le 12 août 1965, il n’a alors que 22 ans et est victime d’un terrible acci­dent de la route. Depuis il a « eu droit à 14 opéra­tions » : « Je ne suis pas droit, mon pied gauche est para­lysé. Ma jambe droite est telle­ment fati­guée de porter ma jambe gauche. Mon bassin est en train de se dété­rio­rer. […] Les vieilles douleurs se réveillent et main­te­nant j’ai mal partout. C’est insup­por­table, vrai­ment très dur », confiait l’in­ter­prète de Je suis malade au Pari­sien en 2011. Ce que beau­coup ne savent pas ou ont oublié, c’est qu’En­rico Macias a perdu son frère, Jean-Claude Ghre­nas­sia, dans l’ac­ci­dent.

Un horrible souve­nir que les deux hommes vont évoquer ce soir pour la dernière de Signé Mireille Dumas, diffu­sée ce soir en prime time sur France 3. « Ce qui m’a surprise, c’est la douleur avec laquelle Macias est revenu sur l’ac­ci­dent survenu lors de la première tour­née de Lama. Le frère d’En­rico, qui condui­sait la voiture de Serge, s’est tué, Liliane Benelli, l’amour de Serge, pianiste de Barbara, est morte aussi. Et Lama a été grave­ment blessé. Je pensais que Serge et Enrico s’en étaient reparlé, ce n’était pas le cas. Enrico m’a dit : “J’ai toujours gardé la culpa­bi­lité d’être le frère de celui qui a provoqué la mort de son amour et ses graves souf­frances physiques.” Quand Serge a vu les images, il m’a dit : “Comment pour­rais-je lui en vouloir ? Son frère en est mort.” » Deux témoi­gnages boule­ver­sants qui leur permet­tront peut-être de se parler libre­ment à l’ave­nir.

 

13 Mai 2013: Moustique l'hebdo qui pique

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Un joli portrait croisé de deux artistes, qui fêtent cette année 50 ans de carrière… Et d’une belle amitié.

 

L’Olympia qui les avait tant fait rêver jadis les a accueillis une nouvelle fois cette année, pour une série de concerts à la saveur toute particulière. Serge Lama et Enrico Macias fêtent tous deux leurs cinquante ans de carrière.

Mais c’est plus que ce simple hasard du calendrier qui intéresse Mireille Dumas. Les deux artistes sont également liés par un drame commun, point de départ de ce très sensible portrait croisé. Lors de sa première tournée en 1965, Serge Lama est victime d’un très grave accident de voiture. Le chanteur s’en sort de justesse, mais sa fiancée Liliane Benelli - pianiste de Barbara - et son régisseur Jean-Claude Ghrenassia, le petit frère d’Enrico Macias, n’auront pas autant de chance.

Si la douleur de la perte est toujours vive, la tragédie a très visiblement tissé entre les deux hommes un lien fraternel indéfectible, qu’ils évoquent avec autant de franchise que de chaleur.

Et c’est bien cette générosité dans la confidence - celle des âmes qui, à plus de 70 ans, n’ont plus guère à cacher - qui confère à ce film son intérêt et son émotion. Tour à tour, ils racontent devant une Mireille Dumas empathique - et parfois franchement amusée - leurs rapports aux femmes, leur vie de couple… et leurs blessures également.

Pour Serge Lama, la perte de ce premier amour fauché en plein vol et dont les "cicatrices (lui) ont ouvert l’âme". Mais aussi des relations difficiles avec une mère possessive, "un monstre" qui empêcha, dit-il, la carrière de chanteur d’opérette de son père.

Le cœur d’Enrico Macias continue quant à lui de battre pour deux amours perdues: sa terre d’Algérie qu’il dut quitter dès 1961 et n’a jamais revue depuis; et sa femme Suzie, compagne de toute une vie, disparue en 2008. Deux sacrés bonshommes qui se livrent sans façon et nous offrent d’approcher, au-delà de l’image publique, un peu de leur humanité.

 

10.05.2011

10 Mai 2013: Femme Actuelle

Avant l'émission de lundi prochain sur France 3

 

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Mireille Dumas revient sur le destin croisé de Serge Lama et Enrico Macias

 

 

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Par Charlotte Fouilleron et Isabelle Catélan, le 10 mai 2013

Serge Lama, Enrico Macias, deux monstres sacrés aux destins mêlés : voilà pourquoi le 13 mai, Mireille Dumas présente sur France 3 « Lama et Macias, leur incroyable destin croisé ! ». Un film captivant où les deux panthéons de la musique, qui fêtent leur 50 ans de carrière se livrent comme jamais.

 

 Serge Lama et Enrico Macias : leur destin croisé

 

Leurs destins s’entrecroisent de façon incroyable : même âge, même longévité, amour similaire des femmes, et un drame qui les a frappés tous les deux. Ces monstres sacrés de la chanson française, qui viennent de fêter leur 50 ans de carrière, se livrent comme jamais devant la caméra de Mireille Dumas. Dans un film ("Lama et Macias, leur incroyable destin croisé", diffusé le lundi 13 mai sur France 3 à 20h45) qui nous fait voyager au rythme de leurs tubes, Serge Lama et Enrico Macias reviennent sur leur parcours, leurs amours et leur lien indestructible forgé dans la douleur. Sans aucun tabou et une bonne dose d’espièglerie. Morceaux choisis commentés par Mireille Dumas.

L’accident

Le 12 août 1965, un accident de la route envoie Serge Lama à l’hôpital dans un état désespéré. Sa fiancée, Liliane, et son régisseur, Jean-Claude Ghrénassia, le jeune frère d’Enrico Macias, sont tués sur le coup. « A chaque fois que je vois Serge, c’est un peu mon petit frère que je vois », confie Enrico Macias. « J’ai été bouleversée de l’entendre évoquer pour la première fois sa culpabilité, raconte Mireille Dumas. Ce jour là, son frère conduisait la voiture et il remercie Serge, encore meurtri dans sa chair, de ne pas lui en vouloir. Cette tragédie aurait pu les séparer, elle les a liés pour toujours ».

Les femmes

Lama et Macias s’épanchent avec une grande franchise sur les femmes et leurs épouses qui, au fil du temps, sont devenues « une soeur, une amie, une mère...très compréhensive ! ». Le premier décrit Michèle comme une « femme de marin » qui a su faire preuve d’une « jalousie maîtrisée » ! Le couple a la particularité de n’avoir jamais vécu ensemble. Macias, lui, parle de Susy, disparue en 2008, comme de sa « conscience ». « Je ne lui ai jamais manqué de respect car je n’ai jamais découché », lâche-t-il, mi-contrit, mi-espiègle. « On se connaît depuis longtemps, explique Mireille Dumas pour éclairer la liberté de ton des deux artistes devant sa caméra. A leur âge, ils peuvent tout dire. Et puis, s’ils confessent leurs infidélités, ils ont pleinement conscience que sans leur femme, ils n’auraient pas fait la même carrière. Elles sont pour beaucoup dans leur réussite ».

Leurs 50 ans de carrière

Des chansons devenues cultes, une vie de concerts et de tournées, des salles combles... « Toujours en marge des modes, résume Mireille Dumas. C’est la clé de leur longévité ». Aujourd’hui encore, les chanteurs ne se lassent ni de la scène ni des applaudissements du public. « C’est paradisiaque », juge avec gourmandise Enrico Macias. « Seule ma condition physique pourra me forcer à arrêter », estime de son côté Serge Lama. Ils ont tous deux fêté récemment leur demi-siècle de carrière à l’Olympia.

 

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 Interview de Serge Lama

Après l’enregistrement de l’émission, nous avons voulu en savoir un peu plus sur les confidences que Serge Lama a pu livrer à Mireille Dumas et le souvenir gardé de ce tournage.  

 

Quelle impression t’a laissé ton rendez-vous dans l’émission de Mireille Dumas, lui as-tu fait des confidences ? Allons nous découvrir un Lama que nous ne connaissons pas ?

C’est une interview qui aurait pu être l’objet d’un spécial portrait Lama, en effet, j’ai parlé pendant plus de 4 heures à Mireille et c’est quand même très rare que cela m’arrive. Là, Je crois qu’il s’est passé quelque chose qui m’a un peu dépassé d’une certaine façon. J’avais l’impression d’être ailleurs, comme envouté. J’ai été pris comme sur scène. Oui, c’est ça. Sur scène, je sors de moi-même, je suis comme dans une autre dimension et j’ai atteint un peu cette dimension avec cette interview . Je me suis confié comme jamais. J’ai parlé de choses très personnelles. je me suis abandonné comme je ne l’avais fait auparavant. J’ai parlé de ma femme Michèle où je reconnais tout le mal que j’ai pu lui faire et dont j’étais parfaitement conscient. J’ai évoqué mes parents et surtout mes rapports difficiles avec ma mère. C’est une interview qui va me suivre jusqu’au jour où je ne serai plus là pour en faire.

Est-ce qu’il y a quelque chose que tu regrettes quand même de lui avoir livré ?

Il y a plutôt des choses que je regrette de ne pas lui avoir livrées, comme des mots que je n’ai pas pu lui dire. Je sentais bien qu’elle aurait voulu que je prononce le mot « pardon » à ma mère. Je lui en veux tellement d’avoir toujours mis mon père en retrait, de ne pas l’avoir laissé faire ce qu’il voulait le plus : chanter. Je n’ai pas réussi à formuler face à Mireille ce fameux mot « pardon ». Cela ne sortait pas, mais pas du tout, et la caméra tournait, c’était pathétique…. A mon avis, ce silence là vaut plus que des mots. Il veut tout dire.

Qu’est-ce que tu lui as dit d’autres que tu n’avais jamais dit, mis à part à ta femme ?

Je suis incapable de me souvenir de tout ce que lui ai dit, tellement j’étais dans un état second. je sais juste que les téléspectateurs vont découvrir beaucoup de choses incroyables sur moi. Je ne peux pas me livrer davantage que je me suis livré ce jour-là dans cette interview. N’importe qui m’interviewerait, il ne m’arracherait pas davantage de choses. Elle tient dans ses archives presque une biographie télévisée. C’est un grand moment de télé. D’une certaine manière, je me suis jetée dans la vérité.

Dans l’émission, il y a également Enrico Macias. Vous êtes malheureusement liés par le tragique accident dans lequel Enrico a perdu son frère et toi la femme que tu aimais…

Enrico est toujours en culpabilisation vis à vis moi. Cette catastrophe a eu lieu au début de ma carrière et il continue aujourd’hui encore à se sentir un peu responsable. Ce qui est idiot parce qu’après ça, il m’a fait faire deux tournées qui m’ont permis de me remettre sur pied. Pendant ces tournées, là, je me suis reconstitué. C’est grâce à Enrico si j’ai fait cette carrière.

Quelle est ta chanson préférée d’Enrico ?« J ’ai quitté mon pays » et bien entendu « les gens du nord » tout le monde aime cette chanson.

Tu as fêté tes 50 ans de carrière en février, tu as fait un triomphe à l’Olympia. Tout Paris est venu t’acclamer dont Alain Delon. aujourd’hui, cette angoisse qui te tenait a-t-elle disparu ?

Je crois que l’angoisse ne me quittera plus jamais parce qu’elle peut se reproduire du jour au lendemain. Et la prise de conscience que j’ai eue, quand j’ai eu mon accident à 22 ans, que je n’étais pas invincible, que j’étais un être humain et qu’il pouvait se passer des choses qui pourraient m’empêcher de faire ma carrière. La scène est ma bouffée d’oxygène et en même temps elle m’épuise et me brûle à petit feu. Je me brûle littéralement sur scène maintenant.

Malgré tout ce parcours, tu ne parviens pas à ôter cette angoisse, même pas 30 secondes ?

Je crois que je ne suis pas fait pour être heureux totalement. Je pense et je crains que cette angoisse ne me quitte plus. Il y a quelque chose en moi qui écrit cette âme grise. Elle n’est pas noire. Elle est grise et rouge. Elle est de couleur excessive, et tout en moi est excessif. C’est dur à vivre. De plus, avec l’âge je me renferme. Je parle de moins en moins. C’est de plus en plus terrible pour moi. D’une certaine manière, je me libère sur scène. Je libère ce trop plein. Heureusement que j’ai des livres qui me prennent bien la tête et que j’aime bien lire. Généralement quand je lis, je me mets à écrire ça me fait du bien.

Alors pourquoi tu n’écris pas un livre ? 

Je n’ai pas pris l’habitude de me mettre à une table. Quand j’écris des chansons, j’écris n’importe quand, n’importe où. Il n’y a pas d’autres solutions pour un livre, tu es obligé de t’astreindre à une discipline que je n’ai pas le temps de mettre en place actuellement.

Si on t’y obligait , laquelle de tes chansons garderais-tu ?

« Et puis on s’aperçoit ». Pour moi, elle résume toutes les chansons que j’ai écrites. Il y a tous mes textes dans cette chanson, en une seule. Dans une seule chanson, je dis tout ce que je dis dans les autres chansons en le développant. 

Serge au cours de cette émission fantastique tu n’as pas réussi à dire ce fameux mot « pardon » à ta mère et si tu te contentais tout simplement de lui dire « merci », car sans cette haine que tu lui portes, aurais-tu écris tous ces textes qui resteront à jamais ? Serais-tu encore là à te consumer sur scène ? Et si tu lui devais tout… Réfléchis-y, par exemple, un « 15 juillet à 5 heures », tu verras, « Et puis on s’aperçoit… »

 

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 Interview de Mireille Dumas

Alors que Mireille Dumas célèbre les 50 ans de carrière d'Enrico Macias et Serge Lama en leur consacrant un documentaire "Lama et Macias, leur incroyable destin croisé" (diffusé le lundi 13 mai sur France 3 à 20h45) nous avons voulu revenir avec elle sur ce choix de les réunir et sur ses 30 ans de carrière, à elle.

Mireille Dumas, des choix depuis 30 ans

Avant de parler de vos 30 ans de carrière, pouvez-vous nous expliquer pourquoi ce choix de consacrer un documentaire qui réunit Serge Lama et Enrico Macias ?

Mireille Dumas : Il y a deux raisons principales. D'abord, les deux fêtaient cette année leurs 50 ans de carrière. Ensuite, ils ont un destin lié, depuis l'accident qu'a eu Serge Lama, qui a tué le frère d'Enrico Macias (à l'époque le régisseur de Serge Lama), et sa fiancée. Cela a donné lieu à leurs plus belles chansons à tous les deux. Cet événement marquant est le début du documentaire, c'est venu naturellement dans la discussion, mais ce n'est qu'un point de départ, et il n'est pas consacré uniquement à ce drame. Nous refaisons leur parcours, grâce à leur répertoire notamment.

A-t-il fallu les convaincre de se livrer au jeu de la confidence ?

Non, ça n'a pas été compliqué. Je les connais tous les deux depuis longtemps,

Pensiez-vous qu'ils se livreraient autant ?

Sincèrement je savais qu'ils avaient des choses à dire, l'un et l'autre, mais je n'imaginais pas qu'ils parleraient comme cela, à coeur ouvert, de leur carrière, bien sûr, mais aussi de leurs blessures, de leurs regrets. Enrico Macias parle de sa femme, très ouvertement, et Serge Lama de sa mère avec beaucoup d'émotion.

Justement, Serge Lama a dit après cette émission qu'il vous avez là sa biographie complète. Avez-vous ce ressenti ?

C'est vrai qu'il me l'a dit après l'enregistrement. Il y a en tout presque 3 heures d'interview. C'est très long pour un entretien de télé. Bien sûr, il a fallu sélectionner certaines parties. Mais il arrive à un âge, comme Enrico Macias d'ailleurs, où ils sentent qu'ils peuvent parler sans tabous.

Serge Lama pense que vous vouliez l'entendre dire pardon à sa mère. Est-ce que c'est vraiment ce que vous attendiez ?

Non, je lui ai demandé s'il lui avait pardonné ce qu'il lui reproche. Serge, peut-être, aurait aimé pouvoir le faire, donc il imagine que c'est ce que j'attendais de lui. Mais ce n'était pas à moi qu'il avait à le dire.

 

03.05.2011

3 Mai 2013: Le Dauphiné

Publié avant les concerts du 3 et 4 Mai au théatre du Léman à Genève

 

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Serge Lama, entier après 50 ans de carrière


D’ aventure en aventure, notre Napoléon des années 80 poursuit sa route d’auteur-compositeur-interprète « à l’ancienne ». Pour ses 50 ans de carrière, Serge Lama s’est offert une grande tournée hexagonale. Cette année, L’Olympia a même eu l’honneur de résonner onze soirs de suite au son de sa voix de stentor !
Souvent comparé à Brel, Serge Lama a un jeu de scène intense et théâtral. Ayant écrit ses premières chansons durant son service militaire en Algérie en 1963, il est révélé un an plus tard par Barbara qui va lui proposer ses premières parties.
Qualifié de machiste à la sortie des « Petites Femmes de Pigalle » en 1973 ou de réactionnaire pendant les deux ans du spectacle « Napoléon » entre 1984 et 1986, Lama, qui se définit comme « le dernier des grands romantiques les 3 et 4 mai, à Genève (Théâtre du Léman) a mis de l’eau dans son vin depuis. Il faut dire que les séquelles de son terrible accident de voiture (en 1965) l’ont définitivement assagi. Au point même d’avoir annulé une tournée en 2011, préférant « prendre les devants ». Il n’en reste pas moins entier, abordant la vieillesse avec combativité, sinon humour. En février, il a ainsi refusé une Victoire d’honneur, arguant que cela « donne l’impression d’être dans un paquet d’anciens dont on se débarrasse… C’est presque humiliant ». Sa tournée triomphale devrait finir de le consoler. [Derniers spectacles régionaux de la tournée : les 3 et 4 mai, à Genève (Théâtre du Léman).
F.B.

19.04.2011

19 Avril 2013: La dépèche du midi

Compte rendu du concert du 19 Avril 2013 à Toulouse

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Lama sans nostalgie, ou si peu

Photos de famille projetées sur un miroir, défilé de stars d'hier et d'aujourd'hui de Piaf à Amy Whinehouse ; panthéon personnel de Serge Lama, hommage à Barbara qui l'a imposé à l'Ecluse à ses débuts… Le concert anniversaire de Serge Lama au Casino Barrière - 70 ans d'âge dont 50 ans de carrière - ressemblait un peu, hier soir, à un album souvenir, à un film que l'on remonterait à l'envers. Aucune nostalgie, cependant, ou si peu. La voix est toujours forte et le rire homérique, même si l'émotion se lit parfois dans les yeux. Tout s'est déroulé comme au théâtre… Sous un rideau drapé en majesté, qui servait d'écrin à huit musiciens(nes) : cordes, piano, accordéon, guitare, batterie… Là, le vieil artiste a déclamé, parfois chanté ses plus belles chansons. Licencieuses, tendres, émouvantes, poétiques ou sombres dans le regard porté sur le présent : «Des éclairs et des révolvers»… Il y en eut de nouvelles et d'anciennes… Pour ses 50 ans de carrière, après ce concert bondé, pour lequel on a dû refuser des invités tant ils sont nombreux à l'aimer, Serge Lama s'offrira le Zénith, le 14 décembre prochain. Un anniversaire somptueux que peu d'artistes de son âge sont encore capables de fêter sur scène. A.H.

19 Avril 2013: La dépèche du midi

 Serge Lama en concert à Toulouse le 19 Avril 2013

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Serge Lama affiche complet au casino et reviendra au Zénith




Au même titre que celles d'un Aznavour, d'un Bécaud d'un Ferré ou d'un Ferrat, les chansons de Serge Lama ont leur place bien au chaud dans le cœur des Français. Après 50 ans de carrière, alors qu'il fête ses 70 printemps, c'est encore lui qui les chante… Non seulement il fait salle comble (son concert anniversaire de vendredi au Casino Barrière affiche complet depuis le mois de décembre 2012), mais encore, il reviendra au Zénith, le 14 décembre 2013, avec les plus belles chansons de son répertoire et quelques inédits rassemblés dans un double album, «La balade du poète». Serge Lama, on ne s'en lasse pas ! Ses textes magnifiques, sa voix grave et ample, et les compositions d'Alice Dona avec laquelle il a vécu un long et fructueux compagnonnage artistique, ont fait de lui un chanteur populaire, souvent repris par d'autres artistes comme Maxime le Forestier, Nana Mouskouri, Juliette Gréco, Marie-Paul Belle etc. Outre les plus connues : «Je suis malade», «Femme, femme, femme», «Les Ballons rouges», «Les glycines», etc., «La balade du poète» comporte quelques inédits qui font partie curieusement des premiers textes qu'il ait jamais écrits : «La balade du poète» justement, écrite à l'âge de11 ans, «Comment veux-tu que je te quitte» quelques années plus tard, «DominiKa» et une toute récente : «Des éclairs et des revolvers» qui dépeint notre monde actuel dans ce qu'il a de plus cruel. Débarqué à Paris à l'âge de 7 ans dans les valises de son père, également artiste, Serge Lama rêvait déjà de voir son nom briller au fronton de l'Olympia voisin. Son vœu s'est réalisé puisqu'il n'a cessé d'être un des chanteurs les plus appréciés de la scène française. A. H.

17.04.2011

17 Avril 2013: Sud Ouest

Interview de Serge Lama avant le concert du 20 Avril au Pin Galant à Merignac
 

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13.04.2011

13 Avril 2013: Le Dauphiné

 Annonce dans le Dauphiné du concert d'Avignon du 13 Avril 2013

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Serge Lama, toujours poète

 


Il est le malade adoré des amateurs de beaux textes, le dernier dinosaure d’une époque ou l’admiration pour ses pairs poussait à l’excellence de l’écriture.

C’est en s’acoquinant avec "Les p’tites femmes de pigalle" qu’il a gagné en légèreté dans les années 70, et c’est avec sobriété qu’il revient à l’opéra-théâtre ce soir.
Turbulent troubadour

Sa joie de vivre il la cultive depuis l’enfance, même dans les moments difficiles. Son enfance se passe dans les coulisses ou son père chanteur d’opérette cherche la reconnaissance d’un milieu qui ne la lui accordera pas. Le jeune Serge Chauvier écoutait Brassens, Piaf ou Chevalier avec la même gourmandise. Le temps a passé et le turbulent troubadour vient de fêter ses 70 ans sur la scène de l’Olympia au mois de février dernier et a visiblement des réserves avant de parler retraite.

Il claudique un peu plus, ose chanter la fin de vie "J’arrive à l’heure" là ou nul autre n’aurait osé l’aborder à titre personnel, le réac à laisser place à la sincérité et ses chansons ne sont plus ponctuées de ses légendaires éclats de rire, mais Serge Lama met tout le monde d’accord dans le public, c’est un auteur d’exception.

Il n’a rien perdu de sa présence sur scène rajoutant même une pointe d’élégance et de séduction à son jeu jusque-là un peu lesté. Son dernier coup de gueule contre les victoires de la musique (il a refusé une victoire d’honneur la jugeant humiliante) a montré qu’il était toujours un homme de conviction sans se départir de son humour un brin provocateur.

Poète autant qu’interprète l’homme a parfois été mal compris, à fait des choix contestables mais qu’importe comme tous les grands artistes il en sort grandit, "Je vis dans un enfer environné de glace/Comme un cygne voguant sur les immensités/Je vois de tous côtés mon profil et ma face/Et n’ose plus douter de mon éternité." Se priver de cette prose serait dommage, surtout si l’éternité ne nous est pas donnée !

Serge Lama ce soir à l’Opéra-théâtre à 20 h 30 Réservation au 0 490 824 242

10.04.2011

10 Avril 2013:La provence

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Serge Lama est annoncé  en Concert le 13 avril sur la scène de l’Opéra Grand Avignon

Serge Lama aime Bénabar, Biolay et Christophe Maé

 

D'aventures en aventures, le chanteur est sur la scène de l'opéra samedi

 

« L'âge d'horizons » comme il l'appelle dans son avant-dernier album, le chanteur de "Je suis malade" le porte plutôt bien. Avec cinquante ans de chanson française au compteur, ses "Petites femmes de Pigalle" et autres chansons culte des années 70 font toujours recette auprès d'un public qui les lui réclame inlassablement au fil de ses tournées.

À 68 ans, d'aventures en aventures, Serge Lama n’a jamais vraiment quitté la scène. Le revoilà en Vaucluse, cette fois à l'opéra-théâtre d'Avignon. Des retrouvailles pour l'artiste bon vivant qui, il y a une dizaine d'années, à l'occasion d'un concert dans la cité des papes, avait été intronisé dans la Confrérie des Goûts-Grappes des Terroirs d'Avignon. Des retrouvailles aussi pour son public avec les grands millésimes de son répertoire qu'il revisite, "La Balade du Poète" avec de nouveaux arrangements et en prime ses toutes premières chansons écrites par l'artiste à l'adolescence et pour le coup presque inédites, celles-là.

En juillet 2011, sa tournée passait par Carpentras, la ville d'un certain Christophe Maé et dont Serge Lama avait dit dans nos colonnes apprécier les chansons autant que l'artiste. "J'aime énormément Christophe Maé, je l'ai rencontré aux Enfoirés. Il est bosseur et en a encore sous la pédale, comme on dirait en sport. C'est un vrai chanteur populaire, il remplit les salles, il existe un vrai phénomène Maé".

Malgré ses coups de gueule comme lors des dernières Victoires de la musique où il avait refusé, "humilié" , une "Victoire d'honneur", le chanteur qui a côtoyé Barbara et Brassens pose un regard bienveillant sur la nouvelle chanson française. "C'est difficile d'avoir un regard sur des gens qui ont 30 ans de moins que moi. Mais j'admire toujours les grands interprètes que j'ai connus, comme Barbara. Leur rencontre reste un moment privilégié dans ma mémoire. On connaît des sommets dans sa propre carrière, et aussi des sommets d'émotions. Autrement j'aime bien Bénabar", déclare-t-il et même "Benjamin Biolay (en concert le samedi 20 avril, salle de l'Étoile à Châteaurenard Ndlr ).'

Mais cet été-là, il déclare aussi à propos de cette nouvelle tournée qu'elle serait la dernière. "À 68 ans, je ressens plus lourdement les séquelles de mon accident. Quand mon corps ne suivra plus mon âme, je m'en irai. Je ne voudrais pas me ridiculiser sur scène." Bon, allez, raison de plus pour ceux qui l'aiment à la folie de se précipiter à l'opéra-théâtre ce samedi où on le retrouve accompagné des musiciens Sergio Tomassi à l'accordéon et Philippe Hervouët à la guitare.

Nathalie Varin