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01.10.2011

1 Octobre 2013: La voix du nord

Publié dans la voix du Nord avant la reprise de la tournée .

Première date Dunkerque le 9 Octobre 2013

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Serge Lama le 9 octobre au Kursaal de Dunkerque: «J’ai un besoin viscéral de la scène»


Par MARIE BOUREY

Mercredi 9 octobre, Serge Lama sera sur la scène du Kursaal pour fêter ses cinquante ans de carrière avec son public. Entretien avec un grand monsieur de la chanson française, qui a encore beaucoup à offrir.


Vous jouez au Kursaal le 9 octobre, c’est une salle que vous connaissez ?

« C’est une salle que je connais, même s’il y a très longtemps que je ne suis pas passé à Dunkerque. J’ai un souvenir formidable du Kursaal, mais j’ai également en mémoire un chapiteau où on a pris des risques gigantesques. Il y avait une tempête, mais on a tout de même monté le chapiteau, et on a joué devant beaucoup de monde, mais ça aurait pu être une catastrophe. Je me souviens de la peur que tout le monde avait, sauf le producteur. Le Kursaal est un bâtiment qui est fait pour le spectacle que je vais donner. Tout le monde me dit que c’est le plus beau spectacle que j’ai fait de ma vie. Ça tombe bien que je le fasse à 70 ans et après 50 ans de carrière. Je n’ai pas fait de grands spectacles à part Napoléon. Souvent, quand j’ai eu du succès dans les années 70, je me déplaçais avec une équipe réduite de quatre musiciens. Ensuite, c’est devenu l’escalade avec Sardou et Johnny qui ont commencé à faire du spectacle. Je me suis senti obligé de faire quelque chose de plus important, mais ce n’est pas là que je me sentais le plus à l’aise. Ce que j’aime, c’est l’intimité avec les musiciens, avec le public. Pour ce dernier spectacle, c’est tout cela en même temps et je suis aussi servi par une mise en scène et un jeu de lumière remarquable. Aujourd’hui, le public aime avoir de la poudre aux yeux. Ce qu’on a voulu faire dans ce spectacle justement, c’est qu’il n’y ait pas de poudre aux yeux gratuite, mais que cela corresponde vraiment à quelque chose. Et je pense qu’on a réussi. »


Est-ce différent de se produire dans la capitale et dans les salles de province ?
« Je crois que le public peut avoir des tempéraments différents. Mais je trouve que du côté du Nord, les gens sont généralement très spontanés, sans a priori. Si vous leur plaisez, ils ne vont pas vous cacher leur bonheur dans une sorte de snobisme dont sont parfois parées certaines régions. À l’arrivée, le résultat est le même. Le jeu de la scène est une sorte d’envoûtement. »


Cela fait cinquante ans que vous avez commencé dans la chanson, vous n’éprouvez pas de lassitude ?
« Je n’ai jamais ressenti de lassitude. Je suis à l’âge où je pourrais tirer ma révérence, mais j’ai un besoin viscéral de la scène. Je dis toujours que c’est la scène qui m’abandonnera parce que mon corps ne suivra plus. Je n’ai pas l’air comme ça, mais je suis un chanteur qui, sur scène, utilise au moins autant d’énergie qu’un rockeur. C’est un engagement physique très important, donc peut-être qu’un jour mon corps me dira J’en ai marre . Dans ce cas-là, je serai obligé de lui obéir, et ce ne sera pas de gaieté de cœur, mais pour l’instant ça tient. Je résiste à toutes les tempêtes, à tous les événements de la vie. Je me suis fait opérer de la hanche il y a deux ans et je m’en suis remis. Je suis reparti à l’assaut plus neuf que je ne l’étais. Je pense que tant que je pourrai, je continuerai à monter sur scène, et lorsque je ne le pourrai plus, je resterai dans le métier d’une façon détournée, avec des concerts moins nombreux pour garder ce plaisir. »


Pouvez-nous vous rappeler comment votre histoire d’amour avec la musique a commencé ?
« On pourrait y passer des heures. D’aussi loin que je me souvienne, j’ai toujours voulu faire ça. Petit, je suis allé voir mon père, qui était chanteur. J’avais cinq ans, je me souviens même que c’était dans la banlieue de Bordeaux. Je m’étais dit que j’étais heureux d’aller voir mon père jouer l’opérette dans Sissi, qui a eu un succès considérable. Je me suis dit dans la voiture : Il faut que tu n’oublies jamais ça de ta vie car je n’avais pas l’occasion d’aller à tous ses concerts. Je ne l’ai jamais oublié. On pourrait dater cet événement de manière officielle comme ce qui m’a donné envie de travailler dans la chanson, mais c’est peut-être pire que ça, c’est depuis la naissance. »


Aujourd’hui, voyez-vous la chanson de la même manière qu’il y a un demi-siècle ?
« Je vois que la chanson est en train de perdre ses lettres de noblesse. Pendant longtemps, la chanson a été importante pour la thérapie des gens. On entendait les gens siffler dans la rue, on les entendait chanter. Maintenant, ce n’est plus possible car les chansons qu’on passe à la radio n’ont plus les mélodies pour. Les gens les aiment car elles sont bien chantées et qu’il y a un truc rythmique qui fait que la jeunesse s’y accroche, mais ce sont des chansons pour discothèque. Jean-Jacques Goldman a écrit un disque Chansons pour les pieds et je crois que maintenant on fait de la chanson pour les pieds, beaucoup plus que pour la tête et le cœur. C’est une chose dangereuse car la chanson, vu que l’école ne fait pas toujours très bien son travail, est le dernier véhicule qui transmettait encore des mots, des phrases et des idées ou des pensées. Une sorte de poésie populaire qui est en train de se perdre car on nous anglicise de plus en plus. Les radios ne prennent pas le risque de faire découvrir de nouveaux chanteurs. Ils n’en retiennent que quelques-uns comme Christophe Maé, Matt Pokora qui sont des excuses pour tout le reste, mais il y en a tout plein derrière qui ont du talent et des choses à dire, mais qui n’arrivent même pas à faire leur premier disque. »


Vous avez justement écrit un titre pour Christophe Maé ?
« Oui, j’ai écrit pour lui le texte de la chanson Je veux du bonheur, qui est aussi le titre de son disque. En ce moment, c’est le genre de chansons qu’on a envie d’entendre. Mais je veux du bonheur implique qu’il n’y a pas de bonheur et qu’il faut en trouver, ce qu’il a bien exprimé dans son clip. Je suis fier d’avoir écrit cette chanson car c’est lui qui me l’a demandé et que ça a été un succès. Ça prouve que des mots d’un homme de 70 ans peuvent toucher des gosses de 18 ans de la même façon.


Peut-on s’attendre à des surprises lors du concert ?
« Le spectacle en lui-même est une surprise. C’est un concert comme je n’en ai jamais fait dans ma carrière. J’ai fait des tas de choses, mais ça c’est un spectacle sur lequel je n’arrive pas à mettre de mots. C’est une sorte d’autobiographie, qui est un petit fil conducteur, et le public est emporté dans ce spectacle entre les lumières, le décor etc. À la fin, c’est simplement la folie. J’ai fait six mois de tournée, donc je peux en parler. »


S’il n’y avait qu’un ou deux titres que vous aimeriez que l’on retienne de votre répertoire, quels seraient-ils ?
« Je serai très content que les gens choisissent déjà un titre. Pourquoi Plaisir d’amour est resté ? C’est que, sans doute, ce titre correspond profondément à quelque chose à l’intérieur du peuple, à l’intérieur des gens. Ils ne connaissent peut-être ni l‘auteur, ni les musiciens, simplement cette chanson leur fait plaisir lorsqu’ils l’entendent. Il y a quelques chansons comme Le Temps des cerises qui sont restées, mais il n’y en a pas des masses. »

1 Octobre 2013: SMS

Le 01-10-2013


Comme un vieil écolier, je vois arriver la rentrée avec angoisse. Je sais que beaucoup de belles choses m'attendent, mais pour l'instant je ne vois tomber que la pluie et ce sera bientôt le tour des feuilles lasses gorgées d'été. Moi mes feuilles se noircissent de mots, vous ne les entendrez pas tous, il y en a trop, je choisirai ceux que je pense les meilleurs, tout çà pour vous dire que chaque automne je me sens le coeur lourd. Heureusement que je vais avoir vos bravos au Grand Rex, ou ailleurs, pour l'apaiser un peu.


A bientôt.


S.L

Octobre 2013: Biographie Nana Mouskouri

 

Un joli témoignage de la part de Nana Mouskouri sur Serge Lama que l'on retrouve dans cette autobiographie.

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Extrait du livre page 215:

 

Pour moi, l'Olympia, c'est aussi Serge lama

Le 11 Février 2013, je m'y trouvais encore avec André, pour fêter les 70 ans de Serge Lama. devant moi, une dame, la cinquantaine, s'agitait, applaudissait et chantait en choeur avec tout le public, en compagnie de ses amis. Elle me regardait avec insistance, comme si elle cherchait une complicité dans mon regard. A la fin du spectacle et pendant que serge lama saluait, elle s'est retourné brusquement vers moi et s'est accrochée à moi en me répétant:" Nana dites-lui que je l'aime, je viens du Sud, je vais le voir partout où il se produit et je continuerai à le suivre partout tant il nous donne du bonheur. Vous voyez la salle ? Elle est enthousiaste. On aime cet homme pour toute la joie qu'il nous procure, c'est pour cela que je l'aime"Elle en pleurait presque d'émotion.Et parmi tous ces applaudissements, j'ai senti que tout le public vibrait également de tout son être.

Cette soirée restera un moment unique, magique...comme un rêve devenu réalité! Nous sommes tous venus voir Serge ce soir-là, car nous avons voulu lui restituer tout l'amour qu'il nous a donné depuis tant d'années. s'il n'a rien demandé en échange, il a su accepter l'amour du public, avec la même générosité sans perdre la foi ni la force de se battre.

28.09.2011

28 Septembre 2013: Remise du prix Nikos Gastos

 Le prix Nikos Gastos a été remis à Serge Lama le 28 Septembre 2013 pour l'ensemble de son œuvre des mains de Nana Mouskouri sur la scène de Mas de L'ille lors de la 2 ème nuit de la méditerranée. Soirée organisée à Port Barcarès par le CML (centre méditerranéen de littérature).

Ce prix récompense en alternance un poète ou un parolier


 

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LIRE

28 Septembre 2013: Hommage d'Yves Charnet à Serge Lama

Yves Charnet était l'invité d'honneur le 28 Septembre 2013 de la 2° Nuit de la Méditerrannée à Port-Barcarès au cours de laquelle il a rendu un vibrant hommage au lauréat du Prix Nikos Gatsos, Serge Lama.

En voici le texte intégral:

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MERCI POUR LES BALLONS
 
Hommage à Serge Lama


 
Nevers, 1974.
Ce n'est même pas Nevers. Sa banlieue.
Ça s'appelle La Grande-Pâture. Des HLM ; des marginaux ; des gosses aux accents de toutes les couleurs
J'ai mal au manque. Les « grandes ailes » de l'Absence.
J'ai mal au paternel pas là. Géniteur sans visage, ni voix.
J'ai mal à ce grand frère que je n'ai jamais eu. Cet allié substantiel, au Bec d'Allier, sur mes bords de Loire infesté de fantômes.
 
J'ai 12 ans. Dans ma chambre de fils unique.
J'ai plus de 1000 ans. Dans ma Mélancolie.
C'est un « double album. » Noir, avec les lettres du faux nom en rouge.
Je ne lâche pas cette pochette de disque. C'est mon fétiche. Mon talisman.
Je découpe les photos. Dans les journaux, les programmes. Je les colle. Papier perforé, gros classeur à ressorts.
 
Je regarde longtemps ce visage orange, en partie mangé par l'ombre. Micro dans la main droite, près de la bouche d'or ; l'autre main, la gauche, tellement tendue, en avant, vers quoi.
Ce n'est pas un double album. Un spectacle comme les autres. C'est une voix dans tous ses éclats. Une voix qui a, de toute éternité, rendez-vous avec l'Olympia.
C'est une voix de chanteur populaire. Pour accordéoniste & goualante des pauvres gens. C'est une voix entre Aristide Bruant & Toulouse-Lautrec. Une voix pour écouter-voir.
 
Ça rit, ça gueule, ça rengaine, ça pleure, ça crie, ça murmure, ça tranquille-et-sûre, ça gicle, ça s'arrache, ça zizague, ça réveille les vieux morts, ça jubile, ça braconne, ça boxe, ça caresse, ça tendre, ça mord, ça délivre, ça charivarive, ça rebondit en poèmes, ça cascade, ça déchire tout, ça ne fait pas de quartier.
Serge Lama, à l'Olympia, en 1974.
J'ai 12 ans. Pour toujours.
 
C'est ma messe sans messe. Ma cérémonie secrète. C'est mon rituel orphique. Les flonflons de la poésie.
Il y a 26 titres. Plus le 13.
C'est mon roman. Mon autochanson. C'est de moi que ça parle. Chacun son double dans les miroirs sonores.
C'est comme un pieu dans la gorge. Un poteau dans le cœur.
 
Le 13, au milieu des 26 titres du double-album rouge & noir de 1974.
Je ne peux pas l'écouter sans pleurer. Encore ce matin, le 27 septembre 2013, à 11 heures.
La chanson d'après s'appelle comme ça. « Le 15 Juillet à 5 heures ». C'est une des plus belles que je connaisse. Une des chansons d'amour les plus bouleversantes.
« Entre mes cils tu apparais comme une dame d'il y a longtemps, que j'aurai aimée ailleurs peut-être. »
Je voudrais tout citer ici. Toutes les paroles de cette chanson d'amour. Mais le temps m'est compté. Concentration.
 
Donc je récoute la 13. Dans le double-album de Serge Lama, à l'Olympia, en 1974.
Je réécoute ça plusieurs vies plus tard. Après le divorce, les illusions & les amis perdus, après les livres & les enfants. J'ai le cœur en loques. Et l'âme hypertendue.
C'est sur ma péniche à Toulouse, ma péniche avec vue sur le canal du Midi. Dans la ville rose de cet autre chanteur-poète ; dans le « païs » de cette autre bouche d'ombre.
  
J'écoute la 13. Pour la 13013ème fois.
C'est un rendez-vous avec le temps perdu. Avec « l'enfadolescence » retrouvée.
J'étais un gosse perdu. Dans mon quartier d'exclus.
Je savais, depuis toujours déjà, qu'il me manquerait « quelque chose ». Dans « la vie lilas » ; trala lala.
Je n'aurai sans doute écrit des livres que pour ça. Le tour du manque ; mon chemin de ronde ; comme une folie circulaire autour du vide.
 
J'ai le même prénom que le pianiste. Yves Gilbert.
Mon cœur connaît les premières notes par cœur.
Et puis la voix.
La déchirure radieuse de cette voix-là – « cette voix, comme disent les journaux, qu'on ne remplacera pas. »
Oui, la voix de Lama met soudain le feu aux poudres des paroles. Sa puissante voix gravée dans notre peau.
C'est une flamme entre les mots. Un feu d'artifice musical.
 
Et voilà qu'on vous cloue des mots à même l'âme.
Les mots de Lama dans l'âme de votre enfance « complètement malade ».
Votre enfance « comme un martyr à son bûcher ».
Et vous ne voudrez plus jamais guérir.
La douloureuse merveille du chant ; le vertige fabuleux des chansons.
Vous aurez pour toujours cette cadence dans le sang.
« La cadence des mouettes qui nagent dans l'air. »
 
Nevers, 1974.
Il y a soudain ce grand frère dans votre chambre.
Ce grand frère imaginaire, avec son micro ; les cinq doigts de ses mots.
Il vous tend la main sur la pochette noire aux lettres rouges.
Et l'autre main aussi, de sa voix, la main invisible.
 
Il y a ce type venu de nulle part.
Ce type descendu de l'Olympia jusque dans votre piaule de bâtard.
C'est le seul type que votre mère laisse pénétrer dans l'appartement. Le seul tiers dans votre inceste blanc.
Il vous apporte de quoi furtivement colmater ce manque.
Un instant ; 2 minutes 45 ; le temps d'une rengaine.
 
Nevers, 1974.
Il y a donc ce grand frère imaginaire qui vous apporte soudain de quoi. Des ballons rouges.
La chanson s'appelle comme ça. « Les Ballons rouges ».
Il vous donne ce qu'il n'a « pas eu ». Avec les mains vibrantes de sa voix.
C'est le premier amour. Le premier amour d'amitié.
La solitude n'est plus la même. Dans les cours de récréation, le gris du préaux.
Vous avez votre confident. Ses façons de marcher, d'ouvrir les bras, se prendre pour un autre.
Et vous savez que vous ne pourrez pas lui dire assez merci. Merci pour ça, Serge Lama.
 
Même si, dans les labyrinthes biscornus de l'existence, vos cheveux de vieil enfant déjà blanchis, vous avez 30 ans après, cette chance, cette occase inespérée de lui dire enfin en face. Presque en face.
Vous dîtes ces mots à la tribune du Mas de Lille, au Barcarès, pour la remise du prix Nikos Gatsos à l'enchanteur de votre enfance en souffrance. Le samedi 28 septembre 2013.
Vous dîtes ces mots comme il faut les dire quand on dit vraiment les choses à quelqu'un. Avec la gorge nouée, les larmes aux yeux, les mains dans le tremblement.
 
Le Barcarès, 2013.
Il y a le feutre fantôme du fou chantant à la gare de Perpi-néant. Un œillet rouge comme un sourire à la boutonnière des merveilleux mensonges.
Dans la salle il y a le fidèle éditeur de Trenet & d'Aznavour. Le pudique savant des variétés, Gérard Davoust, l'ami des deux Charles.
Il y a Nana Mouskouri dans la salle. Et votre fille Agathe à 5 jours de ses 22 printemps.
C'est trop pour vous. Petit poète interloqué par les géants de la chanson française.
 
Le Barcarés, 2013.
Vous balbutiez à cette tribune pour les stars. « Comme un lapin pris dans un phare ».
Vous avez vos feuillets idiots au bout des mains. Narrateur crochu, même pas capitaine.
Les mots sont vos ballons rouges à vous. Les mots de l'émotion.
 
Le Barcarés, 2013.
Vous voudriez lui dire.
En trouvant enfin l'air, la musique, le ton.
Merci pour les paroles, cher Serge Lama.

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27.09.2011

27 Septembre 2013: Le bien public

Dans son supplément loisirs, Le bien public annonçait le concert du 18 Octobre 2013 au Zénith de Dijon

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Côte-d'Or - Musique Serge Lama, poète éternel dans l’âme

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photo Claude Gassian

 

Il est une des voix de la chanson française. Incontournable, inoxydable, Serge Lama fera la rentrée du Zénith de Dijon vendredi 18 octobre.

 

A la maison familiale, sur l’électrophone, les disques de Serge Lama tournaient fréquemment. À force, ils grésillaient un peu. Ça paraît être une autre époque.

La plupart du temps, ça ennuyait l’adolescent que j’étais. De là à se pencher sur ses textes, il y avait un gouffre que je ne m’imaginais pas franchir un jour. Et puis est arrivé le jour récent de cette rencontre téléphonique avec l’artiste. Serge Lama à l’autre bout du fil, “himself”. Juste le temps de réviser ses classiques, histoire de ne pas paraître trop inculte…

Ç a tombe plutôt bien car le dernier disque de Serge Lama est un double album où sont réorchestrés quelques-uns de ses plus grands morceaux. Quarante tout de même ! « Et j’aurais pu en réunir autant sur un autre disque », glisse le chanteur. On cerne alors bien l’immensité de la carrière et de l’œuvre de Serge Chauvier, devenu Lama à 15 ans. Mais n’allez pas lui parler de “best of” car ça pourrait le navrer tout autant que le contrarier. « La maison de disque voulait une compilation, moi, ça ne m’intéressait pas dans ce sens. Et puis jusqu’à ce que Jean-Claude Petit travaille avec moi, je n’avais pas d’arrangement idéal. »

50 ans de carrière

Balade d’un poète est arrivé dans les bacs en décembre 2012. Et avec lui plein de souvenirs et d’émotions comme la chanson éponyme de l’album. Une chanson qui a une longue histoire puisque Serge Lama l’a écrite alors qu’il n’avait que 11 ans. « Quand j’étais jeune, je lisais déjà beaucoup, j’écoutais, je m’intéressais. Dans ce texte, tiré d’un fait bien réel* qui m’avait bouleversé, on sent l’influence de poètes comme Verlaine. » Pour autant le morceau n’avait jamais franchi le cap de la scène. Par pudeur ? « Je la chantais à mes copains, un cercle très intime d’une dizaine de personnes. »

Et puis la voilà aujourd’hui au goût du jour. « Une question de maturité. »

Lama chanteur, OK, mais Lama auteur, on l’aurait presque oublié. Et pourtant ce n’est pas qu’une voix. Même lui l’avait placé au second plan, c’est dire. « Au moment de Napoléon (NDLR comédie musicale de 1984), j’ai pris conscience que je ne respectais pas l’auteur que j’étais. Certains croyaient que c’était Alice Dona qui écrivait mes textes. Il a fallu que j’arrive à 50 ans pour me dire : ‘‘Putain, on ne se rend pas compte ce que je suis’’.» Il poursuit : « J’ai compris et j’ai mis en équilibre cette relation chanteur-auteur. »

Une belle de prise de conscience qui lui a sans doute permis de continuer à créer et à chanter sur toutes les scènes de France. Pour ses 50 ans de carrière, il a fait le plein à l’Olympia pendant une semaine. Et lorsqu’on lui demande si cela le surprend, il répond plein de sincérité : « Oui, j’en suis surpris. Le succès est toujours plus surprenant que l’échec. »

À 70 ans, il trace sa route en se posant moins de questions, n’hésitant pas à dire “non” lorsqu’il le faut. Comme lors des dernières Victoires de la musique. « Leur victoire, elle m’a mis en pétard. D’une part, ce jour-là, je chantais à l’Olympia et, d’autre part, j’ai appris qu’ils la remettraient à quatre personnes en même temps. Cela faisait un package, histoire de dire, on se débarrasse de ces quatre-là. Il y avait une forme de mépris dans cette récompense. »

Ce pseudo-panégyrique rangé aux oubliettes, Serge Lama préfère se consacrer à son public. Et celui-ci le lui rend bien.

* « La Balade du poète raconte l’histoire d’un type (un sans-abri) qui pique un truc sur un étale, une pomme. C’est d’une tristesse profonde. À la fin de la chanson, il meurt. »

Serge Lama en concert au Zénith de Dijon, vendredi 18 octobre à 20 h 30. Tarifs de 45 à 55 €. Renseignements au 03 80 30 61 00.

 

 

27 Septembre 2013: France info

 

Serge Lama était  l'invité de cette émission sur France info à 13h35

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EXTRAIT

 

21.09.2011

21 Septembre 2013: Le grand show

 

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Émission sur France 2 en direct , présentée par Michel Drucker et consacrée à Laurent Gerra.

Serge Lama faisait partie des invités.

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Télé poche du 21 au27 Septembre 2013

 

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Laurent Gerra a choisi France 2 pour faire sa rentrée. Alors qu’il triomphe sur scène, il revient sur la chaîne qui l’a vu débuter, plus déterminé que jamais à faire trembler le monde de la politique et du show-business, accompagné d’un orchestre symphonique de 80 musiciens.
Entouré de nombreux artistes qu’il a choisis dont Patrick Bruel, Nolwenn Leroy, Christophe, Serge Lama, Sylvie Vartan, Louis Bertignac et bien d’autres encore…, Laurent Gerra épinglera François Hollande et Nicolas Sarkozy, ainsi que ses « victimes » préférées telles que Renaud, Céline Dion, Julien Clerc, Johnny Hallyday, Yves Montand, Francis Cabrel, Enrico Macias, Charles Aznavour, Jack Lang, Gilbert Bécaud, Michel Sardou, Jeanne Moreau, Étienne Daho, etc. Il reviendra également en imitations sur les temps forts de la saison passée.

 

Dans le Parisien du 21 Septembre 2013 Serge Lama parlait de Laurent Gerra


« Il sait capter l’essentiel de l’être »
Serge Lama, chanteur, ami de l’humoriste


«Il a beaucoup apporté à l’imitation. Il est populaire, a le sens du public et c’est un homme de scène, qui mène un véritable numéro de variété. » Lama ne tarit pas d’éloges sur Gerra. « Il n’est pas le premier à m’imiter. Le Luron arrivait à saisir ma voix avec génie, Sébastien était extraordinaire sur la gestuelle et l’apparence. Lui a les deux. Il sait capter l’essentiel de l’être et réussit à ne pas disparaître derrière les personnes qu’il imite. » Entre Serge et Laurent, il y a bien plus qu’une simple imitation. « Nous sommes amis depuis le jour où il m’a avoué que j’étais le premier chanteur qu’il avait vu sur scène et qu’il connaissait toutes mes chansons par cœur. Il me téléphone même parfois la nuit pour m’en chanter. Quand il m’imite, il me fait pleurer de rire et m’émeut. Mais le jour où j’étais dans le public alors qu’il m’imitait, à l’Olympia, j’ai été un peu gêné. »

 


Extrait de l'émission

 

 

 

14.09.2011

14 Septembre 2013: Hier encore

Le 14 septembre 2013  Serge Lama était au coté de Charles Aznavour et Virginie Guilhaume sur France 2.

L'émission avait été enregistrée le 6 septembre à l'Olympia

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Télé 7 jours du 14 au 20 Septembre 2013

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BANDE ANNONCE

 

 

EXTRAITS


 

 

01.09.2011

Septembre 2013: La philo en 50 chansons

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Merci à Pascal qui a découvert cet ouvrage , voici son résumé:

 

Je suis en train de lire un livre de Thierry Aymès intitulé La philo en 50 chansons . Thierry Aymès est philosophe. Dans cet ouvrage, il nous propose d'étudier la philosophie en chanson, en partant du constat que les chansons de variété véhiculent, parfois à l'insu de leurs créateurs, les concepts philosophiques les plus fondamentaux. 50 tubes inoubliables qui permettent d'aborder des philosophes incontournables. Ainsi, Laurent Voulzy est un platonicien qui s'ignore, tandis que Michel Sardou se fait le porte-voix involontaire de Sénèque. On notera au passage et avec bonheur que Thierry Aymès n'a pas limité sa sélection au cercle fermé des artistes qui font "autorité" dans la "grande" chanson française. Il s'intéresse aussi aux chansons et aux chanteurs dits populaires, à ce qu'elles nous disent sur beaucoup de valeurs et de concepts atemporels.

Au beau milieu de ce livre, je tombe sur un chapitre sur Serge Lama et Montaigne. C'est à la chanson Mon ami, mon maître et au concept d'amitié que Thierry Aymès s'intéresse. Il introduit son propos en différenciant les mots camarade, collègue, copain et ami, et en retraçant l'amitié entre Serge Lama et Marcel Gobineau à qui cette chanson est dédiée. Il montre ensuite comment le rapprochement dans la chanson entre "ami" et "maître", termes étrangers l'un à l'autre en apparence, trouve son sens dans ce qui a uni ces deux hommes. Puis il établit un parallèle entre cette amitié-là et celle entretenue par Montaigne et La Boétie. En reprenant la citation célèbre de Montaigne évoquant cette amitié : "Parce que c'était lui, parce que c'était moi", Aymès explique que ces amitiés-là relèvent presque de la prédestination, avant de citer cette phrase de Montaigne qui évoque La Boétie et que Lama aurait pu tout aussi bien prononcer à propos de Gobineau : "Nos âmes ont marché si uniment ensemble que je me serais certainement plus volontiers fié à lui qu'à moi à mon sujet." ( Essais, I, 28 )

Pour ce chapitre mais aussi pour les 49 autres, un livre fort agréable lire !

 

 

Les pages sur Serge Lama

 

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