17.02.2012
17 Février 2014: L'express
Serge Lama, Grands Prix SACEM 2013: "Depardieu pourrait jouer mon rôle au cinéma"
Le Prix Spécial de la SACEM, dont la cérémonie a lieu lundi à L'Olympia, couronne le chanteur de Je suis malade, Serge Lama. L'occasion de le soumettre à une interview loto.
Le Prix Spécial de la SACEM couronne le chanteur de Je suis malade. Tandis qu'un double CD + DVD live, La Balade du poète, rassemble ses plus grands tubes. L'occasion de soumettre l'immense Serge Lama à l'interview loto. 5 numéros tirés parmi 49. Chacun correspondant à une question. Plus la complémentaire.
Avez-vous des héritiers ?
Je me sens davantage fils de la chanson française, héritier d'une tradition que père d'enfants illégitimes, même si je me retrouve parfois dans Nicolas Peyrac ou Bénabar.
Plutôt Brel ou Brassens ?
Oh la la...question piège. C'est épouvantable, vous voulez m'obliger à tuer le père (gros rire). Brassens, c'est l'amour des mots, de la prosodie, de la chanson bien construite. C'est le seul à avoir bâti une œuvre cohérente, tel un écrivain. Brel m'a impressionné en tant qu'interprète, en tant que porteur de mots universels.
Regrettez-vous des rencontres qui ne se sont pas faites ?
Oui, Edith Piaf. Elle est morte en 1963, j'ai débuté un an après. D'Aventures en aventures a été écrite pour elle. On m'avait commandé une chanson pour une interprète qui avait sa voix... C'est finalement Zizi Jeanmaire qui l'a magnifiquement créée.
Quel est votre chef-d’œuvre?
J'aime beaucoup Et puis on s'aperçoit, un morceau qui rassemble tous les thèmes dont je parle depuis cinquante ans : le désir de s'évader, le couple, l'amour, l'amitié, la solitude, l'ennui, la difficulté de vivre. En quatre minutes, j'exprime les obsessions de ma vie et de ma carrière. C'est très noir, ensuite, je ne peux rien chanter derrière...
Si votre vie était adaptée au cinéma, qui pourrait jouer votre rôle ?
Comme il sait tout faire, je dirais Gérard Depardieu. Avec son côté cabossé, il pourrait tirer quelque chose de ma vie. Un soir où je sortais de scène, il m'avait lancé des coulisses : "ça c'est un homme !" Cela m'avait un peu cloué. Et flatté
.
Et la question complémentaire : Vous recevez le Prix Spécial de la SACEM qui est un peu le grand prix des grands prix. Quelle impression ?
Je suis évidemment très fier d'être couronné par mes pairs, ceux qui représentent tous les auteurs et compositeurs. C'est une belle reconnaissance, j'ai l'impression d'exister pour les gens du métier. Vous savez, on est très seul. Au fond, on ne sait jamais qui vous aime vraiment.
21:38 Publié dans 2014, La presse des années 2010 | Lien permanent | Commentaires (0)
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