03.04.2009
3 Avril 2002:Le figaro
La mue d'un chanteur populaire
On a longtemps soupiré , aux concerts de Serge Lama, devant l'épaisseur de ses manières grosse voix, chansons tenues à pleines mains, saveurs de féculents. Et puis, cet hiver, il a sorti Feuille à feuille, album exemplaire réussi. Il prévenait, dans Le Figaro : « Maintenant, je respecte mes chansons. » Cela seul pourrait résumer la mue d'un chanteur populaire qui a longtemps échappé aux catégories du bon goût et, ces jours-ci, donne de superbes concerts.
Au commencement de cette révolution, il y a eu la décision de se priver du piano : ce gros meuble sur la scène, c'est aussi l'instrument le plus expansionniste qui soit. Dès lors, le chanteur est plus libre de ses mouvements, les chansons doivent plus dégagées. Et le choix de Lama et de ses musiciens a été justement d'encore dépouiller le répertoire : un accordéon très discret pour Une île ou Je voudrais tant que tu sois là, guitare acoustique et derbouka pour L'Algérie... Et quand les chansons exigeant un son plus lourd (une basse électrique dans Rien ne vaut vous, franche puissance électrique sur Les Glycines), il n'est pas contraint à l'escalade vocale.
On admire les musiciens : Nicolas Montazaud avec ses percussions remplaçant la batterie (c'est magnifiquement pertinent), Serge Tomassi à l'accordéon (le virtuose héritage de Joë Rossi associé à la technologie Midi, un univers très riche), Yann Benoist aux guitares, Jean-Luc Aramy aux basses et au violoncelle. Ils prennent garde à ne jamais trop pousser Serge Lama, à lui ouvrir suffisamment l'espace pour qu'il ne force jamais la note. Et, quand il lâche la voix, son bonheur, son orgueil, l'écrin est d'une netteté soyeuse. Chez moi ou Je suis malade y gagne en beauté, en dignité, en vérité. Cette instrumentation assure aussi l'unité entre classiques et nouvelles chansons : la nouvelle Les Jardins ouvriers intercalée entre deux couplets du Temps de la rengaine, les superbes Voici des fleurs des fruits et Quand on revient de là dans des couleurs voisines des nouveaux arrangements des P 'tites Femmes de Pigalle ou de D'aventures en aventures. Tout est lisible, cohérent, parfois même très subtil.
Et ce n'est plus seulement la puissance mâle de Lama, son large souffle et sa carrure vocale qui s'exprime ici, mais aussi des qualités de douceur et d'écoute, une finesse d'expression, un humour, même, il n'avait pas toujours, lui-même, rendu justice. La mue est belle et salutaire.
Bertrand DICALE
Le 3 avril à Besançon, le 4 à Bourg-en-Bresse, le 5 à Montluçon, le 7 à Lille, le 9 à Ploemeur, le 12 à Villepinte, le 23 à Saint-Étienne, le 25 à Nancy, le 26 à Strasbourg...
13:15 Publié dans 2002, La presse des années 2000 | Lien permanent | Commentaires (0)
3 avril 2000 : Le Progrès
Concert à la salle des marinières à Porcieu le 1er avril 2000
Lama : et un, et deux, et trois jusqu'à l'intimité
Dans un public, plus qu'acquis, Serge Lama est plus qu'à l'aise ! Et il fait preuve, de beaucoup d'humour, en ce 1er avril. Il rit, il s'amuse, amuse les gens, les fait rire et les fait vibrer. Il les connaît, ils le connaissent, et il s'explique en toute " simplicité ".
Après une première prestation, puis la deuxième avec l'orchestre symphonique d'Ile-de-France, ce soir, c'est intimiste : Lama, trois musiciens, de la technique, et cette " petite salle ", près du public. Tellement près qu'à la fin, il fait son tour, dans la salle, des roses dans les bras.
Et pour la troisième fois, Serge a enflammé la salle des Marinières : avec un répertoire qu'il produit depuis cinq mois, un répertoire que tout le monde connaît à la base, chante parfois, tandis que le chanteur s'arrête. Ses titres, ils sont des inconditionnels, mais l’interprétation a été changée, plus rythmée, avec plus d'accentuation sur les instruments d'ensemble, ou en solo : plusieurs guitares, " plusieurs " accordéons, des percussions, et la voix sur laquelle tout est construit, et qui ne change pas. Même si elle démarre plus douce, elle s'étend avec l'intensité de l'histoire, et finit avec puissance ! Grande puissance."
Ne t'en fais pas, non ne t'en fais pas " : ah vraiment, le public ne se fait pas de souci, il sait qu'il est venu pour une soirée intense, sans interruption, et qu’il aura son compte de tous les sentiments : autour de l'amour, heureux, ou malheureux, de l'angoisse, de la tristesse, de la mélancolie, de la timidité, de la fanfaronnerie, de la moquerie, de l'euphorie. Et le public frappe dans ses mains, suit le chanteur dans l'alternance qu'il impose : du rythmé, du doux, du fort, du faible, de l'explosion de joie ou de douleur, et qui s'enchaînent : " L'Algérie, " Souvenirs, attention dangers ", " Chez moi ", " Superman ", " Moyennant quoi ", " Etre femme ", les incontournables " Glycines ", " Petites femmes de Pigalle ", " D'Aventures en aventures ", " Tarzan est heureux ", " Femmes, femmes, femmes " Même si elles ont pris un air de tango, ou sont devenues slaves laissent une place à " Il faisait chaud ", " L'Eternité " et aboutissent à " Je suis malade " sans micro, et " Je vous dis bonjour, et je vous dis bonsoir " les gens sont debout frappent dans leurs mains, rappellent celui en costume noir qui leur a tant donné, et dont la vie est sur la scène, où il donne toujours autant, à ceux qui lui sont chers (dans la chanson française qu'il défend, à fond !).
MG ORY
09:57 Publié dans 2000, La presse des années 2000 | Lien permanent | Commentaires (0)
01.04.2009
1 Avril 2004: Tournée au Quebec
10:30 Publié dans 2004, La presse des années 2000, Serge Lama en concert | Lien permanent | Commentaires (0)
31.03.2009
31 Mars 2004: Concert à Tournai
Article paru dans le Courrier de L'Escault après le concert donné le 31 Mars 2004, ,maison de la culture à Tournai .
11:12 Publié dans 2004, La presse des années 2000, Serge Lama en concert | Lien permanent | Commentaires (0)
30.03.2009
30 mars 2002 : Le Monde
06:45 Publié dans 2002, La presse des années 2000 | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : serge lama
29.03.2009
29 Mars 2004:Concert à Comines
Lors de la tournée accordéonissi-mots Serge Lama était de passage à Comines Wareton dans la salle du centre culturel de la MJC. Voici un article paru dans la presse locale.
11:26 Publié dans 2004, La presse des années 2000, Serge Lama en concert | Lien permanent | Commentaires (0)
27.03.2009
27 Mars 2003:La tribune
21:19 Publié dans 2003, La presse des années 2000 | Lien permanent | Commentaires (0)
27 Mars 2009: La voix du Nord
Article rédigé après le concert au Colisée à Roubaix le 21 mars
Plus de 1 200 fidèles de Serge Lama au Colisée - Roubaix
Plus de 1200 spectateurs ont fait le déplacement, samedi dernier, pour savourer les meilleures chansons de Serge Lama.
Serge Lama commence par chanter les femmes, « Femme, femme, femme ! » Et comme à l'accoutumée, Serge Lama n’est pas seul sur scène. Cette fois-ci, il n'était pas en compagnie de Grégory Lemarchal ni de Dalida (sur un fond d'écran), il était accompagné de deux musiciens, sur un rythme d'accordéon et de guitare. Ils ont chanté la femme, l'amour, l'Algérie et la déception. Je suis malade, D'aventure en aventure, Une île, Les ballons rouges, Je t'aime... Des tubes qui témoignent d'une carrière aussi forte qu'agitée.
Sur un ton d'écolier, ou parfois nostalgique, Serge Lama a enchanté les spectateurs qui ont applaudi très fort leur idole. Le chanteur transmettait un sujet à un autre avec aisance. Napoléon sur un air de Flamenco, « un nom qui ne sonnait pas français », Serge Lama parle aussi de l'amour et de la mort sans complexe.
Serge Lama chante mais ne travaille jamais seul. Il met son équipe à l'honneur : « Je dois le succès à mon équipe », insiste-t-il en plein milieu de son concert. Mais Serge, le poète révolutionnaire, n'hésite pas à chanter sans musique. D'une manière très poétique, il invite les spectateurs à se résumer : « Écoutez bien car rien n'a changé... ». Un philosophe qui nous révèle aussi une réalité crue : « Avec de l'argent, on achète les fouets et avec ces fouets on achète de l'argent. » Et alors, les spectateurs prennent le relais et l'accompagnent dans ses chansons. Petits et grands, spectateurs avertis ou résidents des Papillon Blancs venus pour l'occasion, tous étaient ravis de cette soirée sur fond de nostalgie.
15:28 Publié dans 2009, La presse des années 2000 | Lien permanent | Commentaires (0)
27 Mars 2002: Libération
Serge Lama, du pareil au mieux
Symbole prégnant de la puissance vocale, Serge Lama s'est longtemps reposé sur ses attributs pour faire vibrer un coeur de cible essentiellement féminin. Après six ans d'absence discographique, le macho repenti effectue son premier véritable virage artistique. Son dernier album, Feuille à feuille, apparaît sans filtre ni effets démonstratifs. Délaisser le clinquant, c'est aussi pour Serge Lama exiger une attention nouvelle de la part des fidèles, quitte à se couper d'une partie de l'assistance. L'évolution s'est faite en douceur, au gré de concerts avec orchestre symphonique ou en formation réduite.
Incarnation de la chanson populaire des années 70, ce fils de chanteur lyrique méconnu s'est vu concurrencé dans son registre par une armée de voix masculines, voire féminines. Quand son ancienne maison de disques parvient à écouler en moins d'une semaine plus de 100 000 albums de Popstars ou de Star Academy, il a fallu plusieurs mois à Lama pour atteindre les mêmes résultats. Mais cet artiste, découvert par Barbara, suit sa voie depuis le milieu des années 60 sans se renier. Auteur, il a développé une écriture dont l'intimité de Feuille à feuille restitue à leur juste valeur les nuances du déchirement masculin. Comment retrouver cette approche minimaliste sur scène ? En divisant son tour en deux parties, sans entracte : d'abord par les succès plus confidentiels puis avec les tubes qui ont forgé son personnage de conquérant viril : Superman, les P'tites Femmes de Pigalle, Femme, femme, femme.
Cave enfumée. Dans les deux programmes, les titres du dernier album. C'est par une de ces chansons-là que Lama commence son spectacle : les Gens qui s'aiment. On entend en premier lieu la voix, avant d'apercevoir la silhouette du chanteur, 58 ans, le pantalon qui tombe mal, noir comme la chemise et la veste. Déjà les nuances du timbre épousent l'orchestration distribuée en quartet jazz. Sous ces lumières tirant vers le bleu nuit, c'est presque une atmosphère de cave enfumée à l'Olympia. Nicolas Montazaud joue de la batterie sur des percussions africaines. Réalisateur de l'album, il dirige trois musiciens se glissant dans les interstices de la partition : Serge Tomassi à l'accordéon, Yann Benoist aux guitares et Jean-Luc Arramy à la contrebasse et au violoncelle. Je voudrais tant que tu sois là (1977), puis Serge Lama s'adresse au public : «Je voudrais dédier cette soirée à monsieur Gilbert Bécaud, à qui cet endroit appartient» un hommage encore rendu par un duo sur l'album posthume de Bécaud. Les Jardins ouvriers, le Temps de la rengaine, l'Algérie, puis Une île : à pas sûrs, on approche la valse des gros succès jadis composés par Yves Gilbert et Alice Dona. Veste blanche et lunettes de soleil «Blues Brothers» : cette caricature sur Superman, pour amusée qu'elle soit, dénote un anachronisme dans les modes vestimentaires. Changement d'époque, les flambeurs s'habillent-ils encore ainsi? Heureusement, cet accoutrement sur fond de guitare saturée est vite remisé au placard.
«Femme...» Une nouveauté, Voici des fleurs (reprise avec une inversion de fruits en fleurs au premier quatrain de Green de Verlaine), annonce les Glycines. Extrait de Feuille à feuille, Quand on revient de là se savoure. Puis se succèdent D'aventure en aventure, Je t'aime à la folie, Femme, femme, femme, Je suis malade, la Vie simple et tranquille. Regroupées sur un best-of chez Mercury, ces chansons gagnent là en souplesse. Le texte se laisse entendre, fracas amoureux toujours rattrapé par le monde de l'enfance. Avait-on déjà pu jeter un tel regard sur l'univers de Serge Lama ?.
10:45 Publié dans 2002, La presse des années 2000 | Lien permanent | Commentaires (0)
27 Mars 2006:La nouvelle république
Concert du 26 mars au palais d’Auron à Bourges
" Accordéonissi-mots " un Serge Lama version intimiste
850 personnes avaient fait le déplacement, hier après-midi, pour assister au concert de Serge Lama. Dans un savant mélange de tour de chant et de one-man-show, les spectateurs ont (re)découvert l'artiste grâce à un répertoire plus confidentiel.
" C'est vraiment un homme redoutable simple "
Dix-huit heures quinze, palais d'Auron, à Bourges. Quelques notes d'accordéons résonnent dans la salle. Le public se tait, religieusement, espérant voir arriver Serge Lama. Toujours seul sur scène, l'accordéoniste Serge Tomassi joue les premières mesures des « Ballons rouges », premier 33 tours de Serge Lama. Le chanteur commence alors le premier couplet mais toujours pas de trace de lui sur scène.
Soudain, il est là, tout de noir vêtu, comme à son habitude, coquetterie de sexagénaire sans doute.
Dans les gradins, on applaudit, on commente son arrivée et on écoute. Après une deuxième chanson, Serge Lama salue son public et commence à jouer avec lui. Tout au long du concert, il n'aura ainsi de cesse de s'arrêter en plein milieu de ses chansons pour parler au public, blaguer... « Vous ne saviez pas que pour le prix d'un seul billet vous auriez en prime Jean-Marie Bigard », lance-t-il, taquin, au public.
Les spectateurs s'amusent, surtout Renée et Nadine, fidèles lectrices de La Nouvelle République. Toutes les deux, ainsi que huit autres lecteurs, ont été tirées au sort et ont gagné chacune un billet pour assister au concert. « C'est vraiment un homme formidable, simple, il est tellement naturel. Son concert vaut vraiment le coup, c'est un vrai spectacle, presque comme au théâtre », raconte Renée. Et en effet, l'artiste ne ménage pas ses effets, jeux de mots, rire tonitruant et surtout une grande connivence avec son accordéoniste, Serge Tomassi. Tel Bernardo, le fidèle serviteur de Zorro, le musicien ne prononcera pas un mot du concert, poussant même la ressemblance jusqu'à montrer des panneaux au public pour communiquer.
Mais tout ce côté théâtral, qui n'était pas pour déplaire à Renée et Nadine, n'a éclipsé en rien les talents d'interprète de l'artiste. Pour le plus grand bonheur du public, il a même repris « Une île » et « Je suis malade ».
Ce n'était pourtant pas gagné d'avance puisque l'artiste avait prévenu que ce spectacle était « composé de beaucoup de chansons mal aimées que j'aime mêler à des chansons que le public aime et que j'aime aussi ».
Deux heures plus tard, les lumières se rallument, Renée et Nadine sont ravies et sous le charme de l'artiste qui n'a pas failli à sa promesse : « Offrir un spectacle sans fioritures, ni prétention. » Du grand Lama.
Élodie BUTET
10:05 Publié dans 2006, La presse des années 2000 | Lien permanent | Commentaires (0)