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23.03.2009

23 mars 2002 : Télé Observateur

Article dans Télé Obs lors de la participation de Serge Lama dans l'émission L'ami Lama

 

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23 au 29 mars 2002 : France 2 Hebdo

 

 

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22.03.2009

23 Mars 2002 Télé Satéllite

Une émission de Michel Drucker était consacrée à Serge Lama


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22 Mars 2003:La Tribune

Dans la presse canadienne

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LIRE

22 Mars 2007 : journal Sud Ouest

Voici quelques articles de Sud Ouest publiés lors des passages de Serge Lama dans la région

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Sud Ouest le 22 Mars 2007:

(Auch le 13 Avril )

Serge Lama chantera le vendredi 13 avril à 20 h 30 à la salle du Mouzon. Le chanteur présentera son spectacle « accordéonissi-mots ». Le prix des places varie entre 33 et 39 euros. Réservations par les réseaux habituels, ainsi que chez le disquaire Do Ré Mi, rue Dessoles

 

Sud Ouest le 6 Avril 2007:

(MONT DE MARSAN le 17 Avril)

Serge Lama est toujours là

« Les ballons rouges », « Le temps de la rengaine », « Tarzan est heureux », « Femme, femme, femme »... En quarante-trois ans de carrière,Serge Lama a donné à la chanson française quelques-uns de ses standards. Originaire de Bordeaux où il nait en 1943, Serge Chauvier (son vrai nom) a réussi là où son père, chanteur également, avait échoué.

Serge Lama sera mardi 17 avril (21 heures) à l'espace François-Mitterrand de Mont-de-Marsan. De cette soirée, il dit « c'est un spectacle qui a la prétention de ne pas en avoir », un spectacle où la vedette spécialement invitée sera l'accordéon.

Renseignements et réservations au 05 62 88 34 94.

 

Sud Ouest du 7 Avril 2007

(Biarritz le 10 Avril)

Il est fourbu mais content

Serge Lama termine à la fin de ce mois une tournée de plus de quatre ans avec pour seul accompagnement un accordéon. Il sera mardi soir à 20 h 30 à la Gare du Midi de Biarritz

Accordeonissi-mots c'est d'abord une histoire de couple. Celui que forme sur scène Serge Lama et Sergio Tomassi depuis plusieurs années maintenant et que le public pourra découvrir ce mardi soir sur la scène de la Gare du Midi à Biarritz. Une histoire de fusion, de jeu, de mots, de jeu de mots qui dure depuis plusieurs années. Accordeonissi-mots ce sont mes mots et son accordéon explique simplement Serge Lama.

À l'origine simple tournée de quatre mois pour attribuer toutes les villes de province dans lesquelles je n'avais pu me rendre précédemment, ce spectacle s'est mué très vite en triomphe cela fait quatre ans que nous sommes sur scène.

Pour ce faire Serge Lama a délaissé l'imposant matériel d'une grosse tournée le paquebot comme il le dit lui-même dont il a parfois le sentiment d'être le prisonnier.

Duo sur scène.

A deux sur la scène Serge Lama se sent plus libre. Je peux me le permettre dit-il. Une autre spécificité du spectacle tient dans le choix de l'instrument : J'ai supprimé le piano et l'ai remplacé par l'accordéon. Il a une capacité de palette très large et cela donne un son très coloré. C'est vraiment un instrument d'ambiance, à la fois populaire et classieux. L'accordéon transforme donc l'atmosphère lorsque je chante ''Je suis malade'' on se croirait au coin de la rue décrit l'interprète inoubliable de Napoléon.

Maïs Serge Lama c'est aussi une présence, un charisme qui se dégage sur scène : C'est un spectacle très énergique. Je suis rock'n'roll sur scène et rabelaisien dans mes chansons.Serge Lama le truculent, celui de Femmes, femmes, femmes ou bien des Petites femmes de Pigalle. Mais il y a aussi le poète, celui qui dit respirer ensemble avec son accordéoniste quand il produit des sons de clarinettes ou d'autres instruments, a choisi que seul l'accordéon peut faire. Il reprendra ses plus grands tubes, des chansons qu'il aime et que le public aime aussi et des morceaux plus récents issus de son dernier album Feuille à feuille.

Tournée plébiscitée.

D'ailleurs, les spectateurs ne s'y trompent pas puisqu'ils plébiscitent ce concert. C'est celui que le public préfère. Les gens m'ont envoyé des courriers pour me dire que c'était là mon meilleur, raconte Serge Lama. Mais ils sont tous en larme parce que j'arrête. En effet, après quatre années à parcourir les routes de France et la tournée des médias pour présenter son recueil de poésie Sentiment, sexe, solitude ,Serge Lama veut faire une pause. Il y a un moment où je sens bien qu'il faut que je m'arrête. Une raison supplémentaire pour ne pas manquer le concert de ce mardi soir.

Nicolas Cendrès

Accordéonnissi-mots. Mardi 10 avril à 20 h 30 à la Gare du Midi.

 

Sud Ouest du 10 Avril 2007:

(Auch le 13 Avril)

Serge Lama en toute intimité

 

AUCH. L'une des plus grandes voix de la chanson française revient vendredi dans le hall du Mouzon

à Auch. Il y interprètera ses plus grands succès dans un spectacle qui se veut très personnel

Un peu plus de huit ans après son triomphe dans le hall du Mouzon, en mars 1999,Serge Lama est de retour à Auch. Vendredi 13 avril à 20 h 30, il revient à l'occasion de l'étape auscitaine d'une tournée programmée par les Toulousains d'Havana Production dans le sud de la France. Une tournée qui l'emmène successivement à Toulouse, Auch, Mont-de-Marsan, Graulhet et Montpellier, du 12 au 22 avril.

Lors de son passage précédent, le natif de Bordeaux, qui a traversé plus de quarante ans de carrière, était accompagné d'une trentaine de musiciens membres de l'orchestre philharmonique d'Ile-de-France. Cette fois, c'est un spectacle beaucoup plus intimiste qu'il propose au public. Avec cette tournée exécutée en 2004 et baptisée « Accordéonissi-mots », le chanteur a souhaité une ambiance acoustique et feutrée. Une ambiance qui relève la voix et la présence incomparable de l'artiste. Sur scène,Serge Lama se trouve seulement accompagné par l'accordéoniste Sergio Tomassi. Ce dernier est équipé d'un instrument de dernière technologie qui lui permet de délivrer de nombreuses sonorités (hautbois, cuivre ou piano).

Proche du public. Une rencontre, selon Serge Lama, de « l'instrument le plus singulier, le plus complexe, et le plus populaire, avec une voix, des notes et des mots. Ce spectacle est composé de chansons mal aimées que j'aime, mêlées à des chansons que vous aimez et que j'aime aussi... C'est également la rencontre de deux âmes. L'une fait jaillir des papillons rien qu'en titillant les boutons de son accordéon, l'autre tente de leur inventeur des fleurs... Et tout cela pour engendrer encore et encore de l'amour. C'est un spectacle qui a la prétention de ne pas en avoir. » Un spectacle que le chanteur a souhaité porter dans de petites salles, au plus proche d'un public qui l'a soutenu tout au long de sa.

Une carrière achetée en 1964, le jour même de sa majorité, lors de ses débuts sur scène. Remarqué par Renée Lebas, il ne tarde pas à enregistrer son premier album. La même année, il s'affiche à Bobino aux côtés de Barbara en première partie de Georges Brassens, puis part en tournée à travers la France. En 1965, il est victime d'un grave accident qui l'oblige à quitter la scène pendant près de deux ans. Mais sa rencontre avec le pianiste et compositeur Yves Guilbert va marquer le début d'une longue collaboration et la naissance des succès tels que « Charivari » ou « D'aventures en aventures », album couronné grand prix international de l'académie Charles-Cross.

En 1970, artiste reconnu, il passe en vedette à Bobino. Dès lors, sa rencontre avec Alice Dona va correspondre à sa décennie la plus féconde et la plus brillante de sa carrière. Il connaît le triomphe en 1973 avec un album dont les titres phares, « Je suis malade » et « Les p'tites femmes de Pigalle » se sont inscrits parmi les plus belles chansons françaises. S'enchaînent alors les succès. Entre 1974 et 1978, il sort quatre albums sur lesquels dénommeront notamment « Je t'aime à la folie », « l'Algérie » ou encore « Femme Femme Femme ». Après la grande aventure de la comédie musicale « Napoléon », des pièces de théâtre, des séries télé, il revient en 1994 avec un album simplement intitulé « Lama ».

Authenticité. Pour l'artiste, c'est un virage vers l'intimisme qui le conduit aujourd'hui à ce spectacle très personnel qu'est « Accordéonissi-mots ». Le public peut redécouvrir tous les titres qui ont fait sa popularité depuis les années 70-80 dans une nouvelle interprétation, plus personnelle. L'accordéoniste Sergio Tomassi répond aux émotions de Serge Lama. Il en résulte une prestation charismatique des duettistes qui offre un spectacle de deux heures et quart d'authenticité.

Serge Lama: « Accordéonissi-mots ». Vendredi 13 avril à 20 h 30 dans le hall du Mouzon, à Auch. Tarifs : de 33 à 39 euros. Réservations au 05.62.88.34.94.

« C'est un spectacle qui a la prétention de ne pas en avoir »

Antoine Porte-Rivera

 

Sud Ouest du 9 Avril 2007

(Biarritz le 10 Avril)

Lama le fidèle

Serge Lama est en concert demain soir à la gare du Midi avec son accordéoniste pour compagnon

Des années de complicité entre le chanteur et son musicien fétiche, le duo est merveilleusement accordé ! Ils se répartissent sur les routes de France. l'énergie intacte et verbe haut ! Net et sans bavure !

Serge Lama c'est un peu la mémoire du music-hall, il appartient au paysage de la chanson. On fredonne tous ses airs, il surfe sur les époques ,et garde le rythme, avec une ferveur de conscrit et un savoir de vieux grognard.

En quarante ans de carrière il a su traverser les modes et monter sur scène est toujours pour lui une récompense, un plaisir, une récréation.

Il nous propose aujourd'hui de (re)découvrir son répertoire qu'il revisite avec bonheur : Je suis malade D'aventures en aventures , Femmes, femmes, femmes , La braconne , Les p'tites femmes de Pigalle et des dizaines d'autres tubes.

Lama nous remet le cœur en fête et l'âme en joie, et derrière l'image truculente, exubérante, voire gauloise, il y a un tendre poète et à coup sûr, un géant de la chanson.

 

Sud Ouest du 17 Avril

(MONT DE MARSAN le 17 Avril)

Serge Lama en toute intimité sur scène

CONCERT.

Le chanteur sera ce soir à l'Espace Mitterrand aux côtés de l'accordéoniste Sergio Tomassi

Qu'attendre d'un chanteur qui a atteint depuis bien longtemps des sommets de popularité ? Ce monstre de générosité sur scène qui a fait vibrer des milliers de personnes peut-il encore surprendre ? Justement Serge Lama, après quarante ans de carrière, n'a plus rien à prouver et veut aller droit au but. C'est là tout le sens de son dernier spectacle : être vrai et poignant, sans emphase, ni émotions faussement exaltées. Ce soir, à l'Espace Mitterrand, ce sera l'un de ses derniers rendez-vous intimes avec le public. Voilà près de quatre ans que l'artiste a commencé la tournée Accordéonissi-mots qui ne devait durer à l'origine que quelques mois.

Ce spectacle, il l'a voulu simple, sans artifice. C'est l'accordéon du virtuose Sergio Tomassi qui porte naturellement ses plus grands succès mais aussi des chansons qu'il estime mal aimées. Le choix de ce musicien d'exception ayant travaillé avec Barbara, Juliette Gréco ou encore Michel Fugain n'a rien d'un hasard. C'est la rencontre de deux âmes, l'une fait jaillir des papillons rien qu'en titillant les boutons de son accordéon, l'autre tente de leur inventeur des fleurs à , écrit Serge Lamaà propos du duo. C'est donc la rencontre d'une voix et d'un instrument, aussi populaires l'un que l'autre. Le décor est si épuré qu'il donne à l'échange la spontanéité d'un spectacle de rue.

Confiance.

Une intimité peut-être déroutante pour les inconditionnels de Lama qui voit surtout en lui le show man fougueux qui, de Bobigny où il chante à ses débuts, à l'Olympia, a enivré les foules. À ceux-là, il prouve qu'il n'a rien perdu de son énergie en injectant une dose d'humour dans ses refrains enjoués.

L'icône de la variété française tente de redonner de l'intensité, du relief à des tubes désincarnés, lavés d'émotion après des années d'interprétations grimaçantes lors de karaoké-party ou autre prime-time. On ne compte plus le nombre d'étoiles mort-nées qui s'égosillent sur les plateaux télé sur son Je suis malade. Ce soir,Serge Lama, loin des paillettes, tentera de redonner vie à cette plainte populaire. Nu face à son public. En toute intimité. Un spectacle qui s'appellera fort à une confiance avant que l'artiste ne tire sa révérence pour quelque temps.

 

 

 

 

 

22 mars 2009 : Nord Eclair

Article signé Patrice DEMAILLY et publié dans NORD ECLAIR

le 22 mars 2009 après le concert du 21 à Roubaix.

 

phpThumb_generated_thumbnail.jpegSerge Lama, l'horizon encore vert

Finalement, les stars vieillissent mais leurs chansons suspendent le temps qui passe. Ce tour de chant, gourmand de 30 titres, s'inscrit dans le mouvement de ces indéracinables du paysage musical français qui misent sur une réalisation dépouillée de tout ornement pour marquer leur territoire et leur identité.

Ici, juste un accordéon et une guitare. Des mélodies ondulantes et élégantes. Et la voix de l'artiste, puissante et limpide.
Serge Lama ne donne pas de leçons. Il fédère. Du grand art, profond et tendre, étonnant et émouvant. Parce qu'il faut réhabiliter son oeuvre et rétablir la vérité : ce n'est pas seulement qu'un chanteur de gaudriole (Les petites femmes de Pigalle, La salle de bains, Objets hétéroclites). Il suffit de prêter une oreille attentive aux textes de J'arrive à l'heure ( « Ma vie s'éloigne à vue de deuil/Mes pas anciens sont sous les feuilles ») et D'où qu'on parte ( « Il n'y a qu'un chemin, une route, et voici/Le sépulcre là-bas, et là, le crucifix ») , deux titres essentiels et empreints de gravité.
L'ensemble est si rondement mené qu'on ne sait plus ce qu'il faut louer. La parenthèse impeccable sur Napoléon ? L'excellence de L'Algérie ? La beauté assassine de Je suis malade, interprété a cappella et sans micro ? Des Glycines à Chez moi, de Toute blanche à Une île, toutes ces chansons ont en commun de raconter des histoires et de nous aider à ne pas oublier la nôtre. « Je t'aime à la folie/La vie ».

21.03.2009

21 mars 2005: Ouest France

Concert le 18 mars 2005 au gymnase d’Agneaux

 

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Serge Lama: 800 spectateurs l'ont « aimé à la folie »

Vendredi soir au gymnase, les huit cents spectateurs qui avaient pris la précaution de réserver leurs places dès l'automne dernier, ont fait une vraie fête à Serge Lama, quatrième artiste de la douzième saison cabaret programmé par l'association Agneaux culture loisirs. Pendant deux heures, le chanteur a offert au public débordant d'enthousiasme, l'éventail de son talent tout en permettant un sentiment d'intimité dans un espace aussi vaste.

« Magnifique ! Quelle présence sur scène, quelle voix ! Époustouflant ! Je suis éblouie ! » A peine Serge Lama avait-il quitté la scène du gymnase, vendredi soir, que Madeleine, la cinquantaine affranchie, laissait échapper ces mots admiratifs alors que résonnaient les derniers applaudissements.

Une admiration commune aux fans de huit cents heureux d'avoir pu obtenir un billet d'entrée. Une heure avant le début du concert, ils étaient déjà nombreux à se presser aux portes du complexe sportif pour s'assurer les meilleures places. « Nous l'avons loupé au Zénith, raconte ce couple de Caennais, Pierre et Simone. Il n'était pas question de recommencer, dès que nous avons su qu'il venait à 60 km de chez nous ! Même à 100 km, nous aurions fait le déplacement ! »

Uniquement accompagné d'un accordéoniste, Serge Lama, bras ouverts et tendus vers le public, enchaînent les succès, ces nombreux titres qui ont jalonné quarante années de carrière, la plupart mis en musique par ses fidèles complices qu'il n'oublie pas de citer : Alice Dona et Yves Gilbert. De temps à autre, aux grands classiques, il incorpore une dernière jolie création.

Privilégiant la communication, la qualité du message, son récital est une petite merveille où la qualité musicale, la chaleur humaine, la virtuosité dans le propos et la forme, fumer le pas sur les décibels. Le plaisir que l'artiste prend à faire chanter les spectateurs est palpable. « Je t'aime à la folie, je t'aime à la folie », ont-ils susurré dans un même élan. Car ce sont bien tous ces tubes des années soixante-dix que la foule fredonna avec bonheur : Les p'tites femmes de PigalleD'aventure en aventureChez moi ... On avait l'impression d'avoir été invité à une grande fête de famille où chacun connaissait les refrains par cœur.

Salué par une standing ovation, le chanteur s'en est allé, comme il était venu, avec simplicité et sobriété.

20.03.2009

20 Mars 2003: Voir

Napoléon viré Verlaine
 

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Plus dépouillé, plus libre des conventions, l'album Feuille à feuille de SERGE LAMA semble avoir rallié plusieurs récalcitrants. Ne reste qu'à vérifier ce qu'il advient sur scène de cette transformation venue à point, pour un Lama sexagénaire depuis quelques jours.
 
À l'aube de ce qui allait devenir une carrière, Serge Chauvier pose son doigt au hasard dans un dictionnaire et tombe sur le mot lama. Geste qui, autour de 1963, achève de créer le chanteur Serge Lama. Un nom lui adhérant tellement à la peau qu'il finit par en faire son nom civil, si bien que son fils, Frédéric, s'appelle aussi Lama.

Lama, rien qu'un patronyme, après tout. Mais comment le dissocier dans notre mémoire des tubes Je suis malade, Souvenirs... Attention... Danger !, Chez moi, La Vie lilas, Les Glycines, Le 15 juillet à cinq heures... Ou encore du Napoléon qu'il incarna au début des années 80 dans une comédie musicale atteignant le million de spectateurs, puis donnant lieu à trois albums. Alors qu'on retient souvent de façon exclusive l'artiste de variétés, sinon le macho franchouillard qu'il a parfois personnifié, l'auteur-interprète réclame aujourd'hui que l'on reconsidère son répertoire plus largement. Un plaidoyer que son plus récent enregistrement appuie très bien.

Je suis... Lama
Adulé des masses, raillé par nombre d'intellectuels, Lama n'en a pas moins débuté aux côtés de Barbara, après s'être vu refuser tout avenir par ses profs de chant. Quelque part entre Brel et Bécaud, il connaît la culmination de son succès dans la décennie 1970, épaulé par les compositeurs Yves Gilbert et Alice Dona.

"Entre le noble et le vulgaire / tu devras choisir ta frontière [...] / Voilà, ce que c'est qu'être star" (Star): quelques mots qui résument bien le parcours global d'un chanteur ballotté entre le désir de reconnaissance et un certain fond poétique. En 2001, Serge Lama réussissait à étonner avec Feuille à feuille, album délesté du piano et des arrangements pompiers qu'on a pu lui reprocher, donnant beaucoup de place aux cordes et à l'accordéon. Une façon, en fait, de rejoindre ses propres débuts, soit la période de cabarets. Dans la pièce Voici des fleurs, des fruits, Lama brode à partir d'un quatrain de Verlaine, pour ensuite rendre hommage, dans Les Poètes, à ces "oiseaux sans ailes" dont il est dit qu'"il faut les aimer morts, il faut les fuir vivants". Déjà ça de pris.

Fêtant simultanément ses 60 ans d'âge et ses 40 de carrière, Serge Lama semble plus inquiet pour la chanson que pour lui-même, en quelque sorte rajeuni: "Je crois que c'est un âge qui fait peur aux gens. Soixante ans, c'est la mise à la retraite, c'est autour de là que les gens sortent de leur vie professionnelle; certains sont chassés de leur vie tout court. Moi, j'ai la chance d'être un chanteur connu, qui a réussi à installer une carrière solide, comme il n'y en aura peut-être plus, hélas, beaucoup dans l'avenir parce que c'est moins facile. Il existe une nouvelle chanson française, oui, mais elle ne passe pas à la radio, ce qui complique beaucoup la tâche des nouveaux aspirants. Quand vous ne passez pas à la radio, comment installer un patrimoine? Il faut au moins 20 chansons que tout le monde connaît pour bâtir une carrière."

Malgré qu'il admire l'ascension de Thomas Fersen ou de Lynda Lemay, Lama demeure assez pessimiste, voyant dans des phénomènes tels Star Académie un désir pour le public de se contempler lui-même. D'un point de vue strictement personnel cependant, il ne craint plus les aléas et profite de la liberté acquise: "Le succès, on s'y habitue au bout d'un moment. Ça fluctue évidemment, aucune carrière n'est plane, même Maurice Chevalier et Aznavour ont eu plein de creux. La notoriété, on vit avec, on s'habitue à ce que les gens nous reconnaissent comme on reconnaît le boulanger du quartier. Maintenant, j'ai atteint l'âge de la liberté, de faire ce que je veux, de réaliser des rêves qui me restent. Tant qu'on est dans la grande folie de la réussite, on est pris dans un tourbillon qui n'est pas de la liberté. Moi, je suis devenu vedette à 29 ans pour aller de tournée en tournée, d'obligation en obligation, alors que maintenant, je peux faire ce que je veux, comme je veux, au moment où j'le veux."

Miroirs, miroirs...
Bien sûr, l'homme n'a pas fini de lutter avec son image. Loin de vouloir renier ses dimensions romantique ou humoristique, il tient à rétablir l'équilibre: "Bizarrement, mon image - probablement à cause du contexte des apparitions télévisées - est pour la plupart des gens celle d'un homme convivial, drôle, exubérant. Je me rends compte avec l'âge que le chanteur a longtemps occulté l'auteur, que l'image du chanteur au rire célèbre a beaucoup occulté l'essentiel, c'est-à-dire le chanteur aux textes plutôt graves ou littéraires. Et ça, ça commence à s'inverser. Même les critiques, en réécoutant mes anciennes chansons, s'aperçoivent qu'elles étaient pas si mal que ça!"

Illusion, le changement de cap récent? Simple changement d'attitude de la part de certains médias? "Je vous signe mon papier, s'exclame l'ex-empereur, que vous prenez 10 de mes chansons d'auparavant et que vous les traitez comme on l'a fait avec le dernier album - c'est ce qu'on fait sur scène d'ailleurs -, et vous verrez qu'il n'y a aucune différence."

Il est vrai que, sur Feuille à feuille comme sur les nombreux disques plus anciens, deux Lama coexistent: le léger, le nostalgique. Vrai aussi que le premier n'a droit qu'à un maigre 10 % du terrain. Aujourd'hui, toutefois, le chanteur a davantage appris à se retirer derrière les mots, à les caresser plus doucement, pour les laisser s'exprimer d'eux-mêmes, ce qui n'en fait que mieux ressortir l'aspect plus profond de son écriture. "Ma nostalgie vient de loin, dit-il en paraphrasant Je suis nostalgique, c'est-à-dire dès le sortir de ma mère! J'ai une nostalgie un peu slave, un peu russo-tzigane machin, et j'ai un peu la fausse gaieté russe, qui casse les verres à la fin, qui va dans l'excès pour le malheur comme pour la joie."

Cela fait plus de deux ans que Serge Lama se promène avec son ensemble réduit, en contraste total avec la formule symphonique expérimentée auparavant. Avec cette équipe intime, il a eu l'occasion de remodeler son répertoire en regard des changements artistiques lui ayant souri sur disque. Une opération désormais achevée, dont on percevra non seulement l'écho sur un disque live, mais aussi sur le prochain album studio, destiné à poursuivre la veine de Feuille à feuille.

La façon la plus immédiate de tester le Lama nouveau demeure évidemment de le rejoindre au Grand Théâtre, pour un des deux concerts offerts. "Je ne sais pas si les spectateurs sont surpris, conclut Lama à propos de la tournée actuelle, mais en tout cas ils sont contents. Et je suis ravi qu'ils soient ravis, car j'ai, avec mes musiciens, vraiment réussi à trouver une nouvelle façon de présenter les anciennes pièces."

Thierry Bissonnette

Les 22 et 23 mars Au Grand Théâtre

 

20 mars 2007 : Tribune de Genève

Interview de Serge lama lors de la sortie du recueil de poésie, Sentiments, Sexe et Solitude.

 

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Serge Lama a la langue bien pendue

Livre : Ses poèmes érotico-sentimentaux lèvent un grand pan du voile sur des secrets d'alcôves.

Au début était la solitude, alors l'homme inventa le sexe et le sentiment. Ainsi parle Serge Lama, chanteur populaire de son état. Auteur prolifique et à succès de quelques belles ritournelles. Il est à Genève pour promouvoir Sentiment, sexe et solitude. Un ouvrage où il évoque sans détour des plaisirs entre adultes consentants. Ses vêtements sombres soulignent la pâleur de son visage. Son grand rire franc envahit toute la salle. Rencontre.

Qu'est-ce-qui vous a donné l'envie de publier ce recueil ?

Mon épouse, mes amis. En vérité, les textes compilés dans ce livre dormaient dans des cartons. J'ai commencé à écrire à 11 ans. Et depuis je n'ai jamais cessé. Mais avant de les soumettre à mon éditrice, il m'a fallu revoir mes copies.

Vous n'avez pas peur de choquer votre fan-club ? Vous évoquez le sexe sans grande retenue, parfois même de manière un peu triviale.

Non. Lorsque j'ai eu 60 ans, je me suis autoproclamé libre. Libre de laisser glisser ma plume là où elle le voudrait. J'ai longtemps subi la pression des maisons de disques qui censuraient les passages trop libertins de mes chansons. Là, personne n'a bridé mes élans.

Il n'empêche, le public a dû être un peu déconcerté. Vous avez plus le profil de chanteur romantique que du marquis de Sade version postmoderne.

Mes lectrices - elles sont majoritaires - ont au contraire dévoré avec appétit les pages de mon livre.

La critique vous a un peu éreinté.

Oui, c'est vrai. Mais la critique m'a toujours savonné la planche comme elle le fait pour tous les chanteurs populaires. Bien sûr que cela m'affecte. Mais, pas plus que de nécessaire. En vérité, je me sens moins complexé depuis que Charles Aznavour m'a montré les attaques journalistiques dont il a été l'objet.

Et puis vous savez ce ne sont pas les critiques qui font et défont le talent. En vérité, il se mesure toujours à l'aune du public.

Et de ce côté, vous êtes bien servi.

Ce qui me surprend c'est que les femmes sont les plus friandes. Non pas qu'elles soient plus enclines au sexe que les hommes mais parce qu'elles apprécient davantage les jeux et les approches érotiques. Celles à qui j'ai dédié mon recueil m'ont assuré qu'elles l'offriraient comme livre de chevet à leur compagnon.

Vous faites des œuvres d'utilité publique ? Il est vrai qu'il y a un petit côté pédagogique, version « une femme comment ça marche dans l'alcôve ». Vous semblez à cet égard très aux faits des secrets féminins.

Jusqu'à 30 ans, ma vie amoureuse était un peu désertique et puis le succès aidant les conquêtes se sont bousculées au portillon.

La douce rançon de la gloire ?

En partie seulement. Les femmes ne me tombaient pas dans les bras parce que j'étais chanteur mais parce que, toute fausse modestie à part, je suis très investi durant les préliminaires. Bon nombre de mes semblables font montre d'incompétence à cet égard.

Vous êtes un homme à femmes finalement. Les Suissesses ont-elles résisté à votre charme?

J'ai eu une période assez dense. A cette époque, les Suissesses succombaient aussi.

Avez-vous d'autres projets d'écriture ?

Non. D'autant que je serais un piètre romancier. La prose me met mal à l'aise. Je suis en revanche en train d'écrire un nouvel album. Et je pense m'inspirer de quelques-uns des textes - les plus softs - de mon livre.

De vous, on dirait volontiers que vous avez une gueule. Il est singulier que le cinéma ne vous ait pas fait d'appel du pied.

Je ne suis pas complètement novice cependant. Outre Napoléon, j'ai joué quelques pièces et interprété le rôle d'un policier à la télévision.

Si vous n'aviez pas été chanteur, à quoi auriez-vous donné votre vie.

Si mon père avait réussi dans la chanson, je n'aurais jamais osé marcher sur ses plates-bandes. Je crois que j'aurais été simplement auteur.

On ne vous voit pas aux côtés d'un candidat à la présidence de la République française.

Personne ne m'a sollicité et si cela avait été le cas, j'aurais refusé.

- Sentiment, sexe, solitude, Editions Anne Carrière

 

20 Mars 2003: Liaison, le journal de l'Université de Sherbrooke

Serge Lama était à la salle Maurice-O’Bready le mercredi 26 mars à 20 h pour présenter son nouveau spectacle Feuille à feuille.

Concert annoncé dans le journal de l'université.

 

Liaison, le journal de l'Université de Sherbrooke, 20 mars 2003

 

Serge Lama
Feuille à feuille

Il y a de ces rencontres qui sont inoubliables. Le Centre culturel vous propose, pour un soir seulement le mercredi 26 mars à 20 h, une rencontre prometteuse, un coup de cœur assuré avec un des plus grands artistes de la francophonie, Serge Lama. Un rendez-vous incontournable pour tous les amoureux de la chanson.

Avec sa voix grave et puissante, des paroles alliant tendresse et gouaille, ce chanteur à texte qui s’inscrit directement dans la lignée des Aznavour et Brel est aujourd’hui reconnu comme un véritable monument de la chanson française. Artiste polyvalent, Serge Lama a touché avec un égal bonheur à la comédie musicale, au théâtre et à la musique symphonique!

Fort du succès remporté lors de son passage aux Francofolies 2002, en août, Serge Lama revient en tournée au Québec. De passage sur les planches de la Salle Maurice-O’Bready, il a fait le choix de se retrouver sur scène avec quelques musiciens seulement, histoire de renouer avec la magie et la simplicité. Certes, vous aurez droit à ses classiques tels que Je suis malade, Chez moi, D’aventure en aventure, Une Île et plusieurs autres, mais vous découvrirez aussi la beauté et la subtilité de ses nouvelles chansons.

Spectacle intimiste et acoustique

Serge Lama vient présenter un spectacle magique, acoustique et intimiste où il parcourt, durant près de trente chansons, les quatre décennies de sa carrière tout en accordant la place tant à ses grands succès qu’aux nouvelles chansons de son dernier album Feuille à feuille, qui réunit un seul thème, les femmes, en 14 chansons. Après l’expérience symphonique, Serge Lama adopte une formule minimaliste avec cet album.

Sur des musiques de Christophe Leporati, Nicolas Montazaud et Yves Gilbert, Serge Lama nous offre dans ce plus récent album quelques-uns des plus beaux textes de sa carrière. Des rythmes bossa nova de Quand est-ce qu’on fait l’amour? aux trompettes western de Voici des fleurs, des envolées satiennes de Femme adieu à un duo bouleversant avec Lena K sur Quand on revient de là, Lama nous embarque dans un voyage sonore époustouflant. Avec cet album, il a voulu mettre sa voix et les arrangements au service des chansons.

Serge Lama se définit comme un être profondément mélancolique. La plupart des chansons sont empreintes de cette douce mélancolie. Il s’est d’ailleurs inspiré du Québec pour en écrire une, qui s’intitule Les Québécoises.

40 ans de carrière

Serge Lama a célébré à Paris le 11 février ses 60 ans de vie et ses 40 ans de carrière avec un concert particulier à Bercy devant près de 15 000 personnes. Né en 1943, Serge Lama, fils unique, grandit dans le sillage d’un père artiste, Georges Chauvier, premier prix de Conservatoire de Bordeaux et chanteur dans des opérettes. Celui-ci est contraint de quitter la vie d’artiste et devient représentant. C’est de la vocation artistique brisée de son père que naîtra celle de Serge Lama. Adolescent solitaire, il voulait à tout prix réussir là où son père avait échoué.

Sa carrière fructueuse prouve qu’il a réussi comme il se l’était juré. Serge Lama a écrit de la comédie musicale, joué au théâtre et fait rêver plusieurs de ses fans. Cet artiste offrira à la Salle Maurice-O’Bready un spectacle digne du grand Serge

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