17.10.2011
17 Octobre 2013: Est républicain
Serge Lama était en concert le 17 Octobre 2013 à l'Axone de Montbéliard
Spectacle - Après Paris, Serge Lama fête ses cinquante ans de scène ce jeudi 17 octobre à 20 h 30 à l’Axone « Mes chansons me démasquent »
Montbéliard. « La chanteuse a vingt ans ». L’auteur et interprète de cette émouvante ritournelle a, lui, 70 ans. Après les avoir fêtés à l’Olympia en février avec tous ses amis lors d’un mémorable spectacle, après être parti en tournée et avoir joué il y a quelques jours à Paris (Grand Rex), Serge Lama pose « ses valises et ses chansons » à l’Axone. Entretien.
Le spectacle. _C’est vrai que, hormis pour Napoléon et deux ou trois autres tournées, j’ai plutôt fait jusqu’ici des spectacles plus intimes. Genre quatre musiciens et on part sur les routes de France ! Là, il y a toute une troupe, des décors grandioses. C’est magnifique ! Et ce n’est pas moi qui le dis ; pour une fois, vos collègues parisiens ont été dithyrambiques. Je pense, sans le savoir vraiment puisque le DVD ne sortira qu’à la fin de l’année, que c’est un beau spectacle qui met en valeur l’artiste et les chansons.
Le fil rouge._ Mes 70 ans, mes 50 ans de carrière, mes 60 ans d’auteur : voilà le fil rouge du spectacle. Ce n’est pas une autobiographie mais, à la fin, on ressent qui je suis. Les chansons me désignent, les chansons me démasquent.
La plume._ Dans mon dernier album, « La balade du poète », j’ai enregistré des chansons que j’avais écrites enfant. Dont celle qui a donné le titre. J’avais 11 ans (N.D.L.R. : les paroles sont d’une stupéfiante maturité). Mais, déjà à 8, 9 ans, j’écrivais des poèmes. Cette précocité, je l’explique par le fait que je lisais énormément, même des choses, comme Baudelaire, que je n’aurais pas dû lire si jeune. Je vivais aussi entouré d’adultes, j’entendais des histoires qu’on racontait sur les couples. Du coup, dans des chansons comme « Comment veux-tu que je la quitte ? », écrite à l’adolescence, il y a tout les thèmes de ma vie : l’amour, la solitude… J’en ai encore une ou deux comme ça, étonnantes, que je sortirais peut-être un jour.
La destinée._ Je suis d’abord un auteur, j’aime écrire. Mais en 1954, quand j’ai vu Bécaud à l’Olympia, je me suis dit : « C’est ça que je ferai. » À partir de là, je n’ai plus pensé qu’à ça du matin jusqu’au soir. Comme mon père (N.D.L.R. : chanteur d’opérette) n’avait pas réussi, que j’avais une voix, j’ai décidé de devenir chanteur, de reprendre le flambeau. Je suis devenu le Monte-Cristo de mon père.
Le changement._ Oui j’ai voulu réarranger et réenregistrer des chansons sur mon dernier album. Les chansons, c’est la vie, ça bouge. Je suis comme le romancier qui a rencontré le succès à 25 ans et qui, des années après, trouve son livre bien mais avec un chapitre un peu faiblard. Il le réécrit. Alors pourquoi pas moi ? J’ai changé des phrases sur lesquelles je butais ou qui ne me satisfaisaient plus mais sans toucher aux refrains.
La voix._ Je ne l’entretiens pas spécialement. Elle est plus ou moins bonne selon les soirs. Pour cette raison, le texte est important : les mots sauvent parfois l’interprète.
Les prix._ (Grande médaille de la chanson française, médaille de vermeil pour l’ensemble de son œuvre de l’Académie française, prix Nikos Gatsos (qui récompense les talents de parolier) et récemment prix de la Sacem. Tout ça cette année.) Évidemment, ça fait plaisir. D’autant que si le chanteur a été reconnu, l’auteur, beaucoup moins. Or l’un n’existerait pas sans l’autre, et sans les musiques de mes amis. Je crois que 2013 est ma plus belle année, un sommet de ma carrière.
Chanteur à l’ancienne._ J’ai débuté aux temps des Yéyés, je n’étais pas vraiment à la mode ! J’étais hors normes, au bord du chemin. Mais cette expression que j’emploie, c’est plutôt pour m’inscrire dans une tradition. J’ai suivi la voix de Béranger, celle des chanteurs du XIXe. Je chante la langue française que j’ai apprise à l’école, j’écris des chansons proches des poèmes («L’enfant d’un autre », « Je suis malade ») et d’autres plus légères («Femmes, femmes, femmes »). J’écris dans tous les styles et je me revendique de toute la chanson française et de tous les auteurs.
L’âge._ Je mets tout ce que je peux dans ce spectacle, car à mon âge, tout peut s’arrêter du jour au lendemain. Je suis un esclave de mon physique. Tous les jours, sur scène, c’est une nouvelle naissance. J’ai tout sacrifié pour être sur les planches. Je ne suis donc pas du genre à faire mes adieux mais un jour, peut-être, je me réveillerais en me disant : « Hier soir, tu as fait tes adieux. » Rester ? Je crois qu’il y a un moment où mon entourage et moi-même jugeront qu’il est indécent de se montrer sur scène. Pour l’instant, ce n’est pas d’actualité.
Propos recueillis Sophie DOUGNAC Jeudi, à 20 h 30, à l’Axone de Montbéliard. Places : de 53 à 57 €.
14:15 Publié dans 2013, La presse des années 2010 | Lien permanent | Commentaires (0)
14.10.2011
14 Octobre 2013: Album Nicolas Peyrac
Nicolas Peyrac reprend ses plus grands tubes en duos.
Avec Serge Lama sur le titre 'Je pars'
Toutes les chansons de l'album :
01 - Et nous voilà - en duo avec Anaïs
02 - Satanée question - en duo avec Mickaël Furnon
03 - Et mon père - en duo avec Carmen Maria Vega
04 - Seulement l'amour qui vaille la peine - en duo avec Julie Zenatti
05 - On dit en duo - avec Bénabar
06 - Mississippi River - en duo avec Sanseverino
07 - La soustraction - en duo avec Enzo Enzo
08 - Je pars - en duo avec Serge Lama
09 - Ne me parlez pas de couleurs - en duo avec Ycare
10 - Et vice Versa - en duo avec Emmanuel Moire
11 - So far away from L.A. - en duo avec Sofia Essaïdi
12 - De l'autre côté de la lune - en duo avec François Morel
14:05 Publié dans 2013, CD, DVD, Vinyle et Vidéo | Lien permanent | Commentaires (0)
14 Octobre 2013: 300 Coeurs pour + de vie
14:03 Publié dans 2013, Serge Lama à la télévision | Lien permanent | Commentaires (0)
13.10.2011
12 et 13 Octobre 2013: Photos du Grand Rex
23:25 Publié dans 2013, Serge Lama en concert | Lien permanent | Commentaires (0)
12.10.2011
12 Octobre 2013: Photos concert du Rex
07:06 Publié dans 2013, Serge Lama en concert | Lien permanent | Commentaires (0)
11.10.2011
11, 12, 13 Octobre 2013: Le grand Rex
13:50 Publié dans 2013, Serge Lama en concert | Lien permanent | Commentaires (0)
09.10.2011
9 Octobre 2013 : dates second semestre 2013
- 9 DUNKERQUE Kursall
- 11 , 12 et 13 PARIS le grand Rex
- 7 SAINT PAUL TROIS CHATEAUX (centre culturel)
- 8 MARSEILLE le Silo
- 9 CHATEAUNEUF sur ISERE (vers Valence)
- 15 CHALNON en CHAMPAGNE Le capitole
- 22 et 23 LAUSANNE Palais de Beaulieu
- 30 NIORT , L'acclameur
- 4 Le HAVRE Docks Océane
- 5 ALENÇON Anova
- 14 TOULOUSE Zenith
- 21 LYON (Amphithéatre- salle 3000)
06:30 Publié dans 2013, Serge Lama en concert | Lien permanent | Commentaires (0)
08.10.2011
8 Octobre 2013:Yvelines Radio
13:45 Publié dans 2013, Serge Lama à la radio | Lien permanent | Commentaires (0)
06.10.2011
6 Octobre 2013: Les chansons d'abord
13:40 Publié dans 2013, Serge Lama à la télévision | Lien permanent | Commentaires (1)
01.10.2011
1 Octobre 2013: La voix du nord
Publié dans la voix du Nord avant la reprise de la tournée .
Première date Dunkerque le 9 Octobre 2013
Serge Lama le 9 octobre au Kursaal de Dunkerque: «J’ai un besoin viscéral de la scène»
Par MARIE BOUREY
Mercredi 9 octobre, Serge Lama sera sur la scène du Kursaal pour fêter ses cinquante ans de carrière avec son public. Entretien avec un grand monsieur de la chanson française, qui a encore beaucoup à offrir.
Vous jouez au Kursaal le 9 octobre, c’est une salle que vous connaissez ?
« C’est une salle que je connais, même s’il y a très longtemps que je ne suis pas passé à Dunkerque. J’ai un souvenir formidable du Kursaal, mais j’ai également en mémoire un chapiteau où on a pris des risques gigantesques. Il y avait une tempête, mais on a tout de même monté le chapiteau, et on a joué devant beaucoup de monde, mais ça aurait pu être une catastrophe. Je me souviens de la peur que tout le monde avait, sauf le producteur. Le Kursaal est un bâtiment qui est fait pour le spectacle que je vais donner. Tout le monde me dit que c’est le plus beau spectacle que j’ai fait de ma vie. Ça tombe bien que je le fasse à 70 ans et après 50 ans de carrière. Je n’ai pas fait de grands spectacles à part Napoléon. Souvent, quand j’ai eu du succès dans les années 70, je me déplaçais avec une équipe réduite de quatre musiciens. Ensuite, c’est devenu l’escalade avec Sardou et Johnny qui ont commencé à faire du spectacle. Je me suis senti obligé de faire quelque chose de plus important, mais ce n’est pas là que je me sentais le plus à l’aise. Ce que j’aime, c’est l’intimité avec les musiciens, avec le public. Pour ce dernier spectacle, c’est tout cela en même temps et je suis aussi servi par une mise en scène et un jeu de lumière remarquable. Aujourd’hui, le public aime avoir de la poudre aux yeux. Ce qu’on a voulu faire dans ce spectacle justement, c’est qu’il n’y ait pas de poudre aux yeux gratuite, mais que cela corresponde vraiment à quelque chose. Et je pense qu’on a réussi. »
Est-ce différent de se produire dans la capitale et dans les salles de province ?
« Je crois que le public peut avoir des tempéraments différents. Mais je trouve que du côté du Nord, les gens sont généralement très spontanés, sans a priori. Si vous leur plaisez, ils ne vont pas vous cacher leur bonheur dans une sorte de snobisme dont sont parfois parées certaines régions. À l’arrivée, le résultat est le même. Le jeu de la scène est une sorte d’envoûtement. »
Cela fait cinquante ans que vous avez commencé dans la chanson, vous n’éprouvez pas de lassitude ?
« Je n’ai jamais ressenti de lassitude. Je suis à l’âge où je pourrais tirer ma révérence, mais j’ai un besoin viscéral de la scène. Je dis toujours que c’est la scène qui m’abandonnera parce que mon corps ne suivra plus. Je n’ai pas l’air comme ça, mais je suis un chanteur qui, sur scène, utilise au moins autant d’énergie qu’un rockeur. C’est un engagement physique très important, donc peut-être qu’un jour mon corps me dira J’en ai marre . Dans ce cas-là, je serai obligé de lui obéir, et ce ne sera pas de gaieté de cœur, mais pour l’instant ça tient. Je résiste à toutes les tempêtes, à tous les événements de la vie. Je me suis fait opérer de la hanche il y a deux ans et je m’en suis remis. Je suis reparti à l’assaut plus neuf que je ne l’étais. Je pense que tant que je pourrai, je continuerai à monter sur scène, et lorsque je ne le pourrai plus, je resterai dans le métier d’une façon détournée, avec des concerts moins nombreux pour garder ce plaisir. »
Pouvez-nous vous rappeler comment votre histoire d’amour avec la musique a commencé ?
« On pourrait y passer des heures. D’aussi loin que je me souvienne, j’ai toujours voulu faire ça. Petit, je suis allé voir mon père, qui était chanteur. J’avais cinq ans, je me souviens même que c’était dans la banlieue de Bordeaux. Je m’étais dit que j’étais heureux d’aller voir mon père jouer l’opérette dans Sissi, qui a eu un succès considérable. Je me suis dit dans la voiture : Il faut que tu n’oublies jamais ça de ta vie car je n’avais pas l’occasion d’aller à tous ses concerts. Je ne l’ai jamais oublié. On pourrait dater cet événement de manière officielle comme ce qui m’a donné envie de travailler dans la chanson, mais c’est peut-être pire que ça, c’est depuis la naissance. »
Aujourd’hui, voyez-vous la chanson de la même manière qu’il y a un demi-siècle ?
« Je vois que la chanson est en train de perdre ses lettres de noblesse. Pendant longtemps, la chanson a été importante pour la thérapie des gens. On entendait les gens siffler dans la rue, on les entendait chanter. Maintenant, ce n’est plus possible car les chansons qu’on passe à la radio n’ont plus les mélodies pour. Les gens les aiment car elles sont bien chantées et qu’il y a un truc rythmique qui fait que la jeunesse s’y accroche, mais ce sont des chansons pour discothèque. Jean-Jacques Goldman a écrit un disque Chansons pour les pieds et je crois que maintenant on fait de la chanson pour les pieds, beaucoup plus que pour la tête et le cœur. C’est une chose dangereuse car la chanson, vu que l’école ne fait pas toujours très bien son travail, est le dernier véhicule qui transmettait encore des mots, des phrases et des idées ou des pensées. Une sorte de poésie populaire qui est en train de se perdre car on nous anglicise de plus en plus. Les radios ne prennent pas le risque de faire découvrir de nouveaux chanteurs. Ils n’en retiennent que quelques-uns comme Christophe Maé, Matt Pokora qui sont des excuses pour tout le reste, mais il y en a tout plein derrière qui ont du talent et des choses à dire, mais qui n’arrivent même pas à faire leur premier disque. »
Vous avez justement écrit un titre pour Christophe Maé ?
« Oui, j’ai écrit pour lui le texte de la chanson Je veux du bonheur, qui est aussi le titre de son disque. En ce moment, c’est le genre de chansons qu’on a envie d’entendre. Mais je veux du bonheur implique qu’il n’y a pas de bonheur et qu’il faut en trouver, ce qu’il a bien exprimé dans son clip. Je suis fier d’avoir écrit cette chanson car c’est lui qui me l’a demandé et que ça a été un succès. Ça prouve que des mots d’un homme de 70 ans peuvent toucher des gosses de 18 ans de la même façon.
Peut-on s’attendre à des surprises lors du concert ?
« Le spectacle en lui-même est une surprise. C’est un concert comme je n’en ai jamais fait dans ma carrière. J’ai fait des tas de choses, mais ça c’est un spectacle sur lequel je n’arrive pas à mettre de mots. C’est une sorte d’autobiographie, qui est un petit fil conducteur, et le public est emporté dans ce spectacle entre les lumières, le décor etc. À la fin, c’est simplement la folie. J’ai fait six mois de tournée, donc je peux en parler. »
S’il n’y avait qu’un ou deux titres que vous aimeriez que l’on retienne de votre répertoire, quels seraient-ils ?
« Je serai très content que les gens choisissent déjà un titre. Pourquoi Plaisir d’amour est resté ? C’est que, sans doute, ce titre correspond profondément à quelque chose à l’intérieur du peuple, à l’intérieur des gens. Ils ne connaissent peut-être ni l‘auteur, ni les musiciens, simplement cette chanson leur fait plaisir lorsqu’ils l’entendent. Il y a quelques chansons comme Le Temps des cerises qui sont restées, mais il n’y en a pas des masses. »
13:15 Publié dans 2013, La presse des années 2010 | Lien permanent | Commentaires (0)