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08.10.2020

8 octobre 2022 : Aujourd'hui en France

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07.10.2020

7 Octobre 2022: France 24

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Serge Lama: "à un âge, il faut savoir s'arrêter..."

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Le chanteur Serge Lama pose à Paris le 21 septembre 2022 Geoffroy VAN DER HASSELT AFP

 

Paris (AFP) – Avec "Aimer", présenté comme son "ultime album" dans les bacs vendredi, Serge Lama, 79 ans, dit "adieu" à son public: "à un âge, il faut savoir s'arrêter...".

 

"Je continuerai d'écrire des chansons, d'en enregistrer peut-être mais en secret, en testament", confie l'artiste rencontré à son domicile par l'AFP.

"Il faut savoir dire +c'est fini+. Je le fais avec cet album. Je ne veux pas chanter assis comme Reggiani... Même Aznavour aurait dû arrêter plus tôt", souligne l'interprète des "P'tites femmes de Pigalle" et "D'aventures en aventures", tubes parmi tant d'autres en près de soixante ans de carrière.

"J'ai des difficultés de mobilité... A mon âge, dès que je marche, je souffre énormément", confie le chanteur dont la dernière tournée a été annulée par la pandémie. "Ça m'a arraché le cœur. Maintenant, je ne peux plus tenir deux heures sur scène."

Pour l'album des adieux, Serge Lama fête ses retrouvailles avec l'arrangeur Jean-Claude Petit, avec qui il avait façonné ses premiers succès comme "Je suis malade" et "La chanteuse a vingt ans" en 1973.

"Avec ses arrangements immenses, Jean-Claude a été à l'origine de ma +starisation+. A nouveau avec lui, ce dernier album célèbre l'amour dans toutes les directions. Tout le temps, j'ai chanté l'amour qui, avec la sincérité je crois, ont été les maître-mots de ma carrière. Si on n'est pas sincère, le public vous quitte...", observe Serge Lama.

Au fil des douze titres de cet "ultime album" - le 24e de sa carrière -, le chanteur, tour à tour grave et enjoué, évoque aussi bien sur un duo l'amour qui l'unit à son épouse Luana, que son admiration inattendue pour le tennisman Roger Federer ou encore pour l'écrivain Albert Camus: "Oh Camus, je te pleure/Mon héros tu demeures/Toi qui es mort d'un Dostoïevski dans le cœur".

"Federer me fascine!"

"Federer me fascine! C'est un joueur incroyable, sans impression d'effort... Une admiration qui est de l'amour à ce point-là!", reconnaît-il au sujet du Suisse qui vient de prendre sa retraite. "J'arrivais en retard à mes concerts car je regardais ses matches dans ma loge!".

L'heure de la retraite l'inspire forcément avec un titre poignant: "J'suis un brav'p'tit vieux/Dans un trou d'banlieue/Ma vie n'est pas une fête/Et pourtant je m'entête". Avec le titre "Beau Mec", il ironise: "T'es comme un sou tout neuf/À la loterie du bluff/T'es comme une denrée/Qui croit qu'elle va durer".

Revendiquant le titre de chanteur qui aura fait le plus de concerts jusqu'à ses 75 ans "avec parfois 300 concerts dans l'année", Serge Lama dit avoir tout donné pour ce dernier album: "j'y ai mis tout mon cœur et toute mon âme...".

Parolier inspiré et compositeur renommé, Serge Lama a écrit ses premiers textes avant l'adolescence. Remarqué par une professeure de chant, il interprète en novembre 1963 ses premières compositions, lui ouvrant les portes du Petit conservatoire de Mireille, gros tremplin télé de l'époque. En février 1964, à 21 ans, il donne un premier récital à L'Ecluse, célèbre cabaret parisien de l'époque, en première partie de Barbara.

Si il renonce définitivement à la scène, Serge Lama pourrait accepter une émission spéciale: "à la télévision, il y a des arrangements possibles avec le diable. Si un chanteur me demande de lui écrire des chansons, ce sera volontiers". "La comédie pourquoi pas aussi, mais pour un personnage assis à la limite", s'amuse-t-il.

"Je ne me fais aucune illusion: on ne retiendra rien de moi", ajoute-t-il. "On n'écrira pas de thèses sur Serge Lama... De là-haut, je serais surpris de voir ça!".

 

 

7 Octobre 2022: A coeur ouvert

Interview de Serge lama en trois épisodes

 

 

 

7 Octobre 2022: Nouvel album"Aimer"

Pour clôturer sa carrière de chanteur , Serge Lama sort ce dernier disque "Aimer" .Le visuel de la pochette n'est pas sans rappeler le célèbre disque rouge de "Je suis malade" qui avait propulsé Serge Lama comme star de la chanson française.

Et comme en 1973, Serge Lama a fait appel au même arrangeur, Jean Claude Petit.

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7 octobre 2022 : Dernières Nouvelles d'alsace

 

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Interview Serge Lama : « Je ne chanterai plus »

À 79 ans, Serge Lama, poète de la nuit, publie un nouvel album, le dernier de sa carrière. Disque de l’adieu et de l’amour, des hommages et des élans, « Aimer » ajoute d’autres chansons magnifiques à son répertoire, qu’il ne chantera plus jamais sur scène.

Propos recueillis par Nathalie CHIFFLET

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Serge Lama arrête une carrière, après 60 ans de chansons. Photo Matthieu Camille Colin

 

Que représente « Aimer », votre ultime album ?

J'ai poussé mon dernier cri. J'espère que c'est un joli cri, le cri d’un bel oiseau. J'ai beaucoup travaillé sur cet album et je m’y suis pleinement consacré quand j'ai compris que je ne chanterai plus. Cet album n’aura pas de vie sur scène. Je ne peux pas chanter debout, je ne veux pas chanter assis. Je veux finir sur une jolie note.

 Si vous deviez le présenter, vous diriez quoi ?

Tout est symphonique, tout a été écrit main, jusqu’à la moindre note. J’ai travaillé avec Jean-Claude Petit qui a fait des arrangements sublimes. Toutes les notes sont écrites. C’est un album fait main, fait voix, fait cœur. J’ai mis du cœur, tout mon cœur, parce que je savais que c’était le dernier et que cela parle vraiment d’amour. On est tellement habitués à la musique électronique que l’on est saisi par l’ampleur. C’est envoûtant.

 

La pochette rouge de son 24e et dernier album, "Aimer", reprend le graphisme et la couleur de "Je suis malade "(1973), l'un de ses plus grands succès.

 

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Vous répétez que vous ne chanterez plus. Mais la sortie de ce nouvel album est bien la preuve que vous chantez encore ?

Je devais partir en tournée pour saluer la province et les villes qui avaient beaucoup compté dans ma carrière, parce que je suis un artiste élu par la province, le succès à Paris étant venu après. Mais à cause du confinement, la tournée n’a pu avoir lieu. Mes concerts prévus ont été annulés, alors que les réservations marchaient plutôt bien.

Vous devez à la province votre carrière de chanteur populaire ?

Paris est un lieu intellectuel, plein de gens qui jugent, qui jaugent, qui n’étaient pas forcément de mon côté au début. Ils ne voulaient pas vraiment voir ce qu’il y avait dans mes chansons. Après, cela a peu à peu changé et je me suis réconcilié avec Paris. 

 

7 et 8 octobre 2022 - Europe 1 matin

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Naïma Bencheman réalise une Interview au domicile de Serge lama pour évoquer la sortie de l'album Aimer.

 

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EXTRAITS

 

 

 

06.10.2020

6 octobre 2022 - France Info - Point culture

Présentation du nouvel album Aimer lors du point Culture du 6 octobre 2022 sur France Info.

 

 

 

24.09.2020

24 Septembre 2022: Federer

[LES ADIEUX DE ROGER FEDERER]
J’ai partagé avec des millions de téléspectateurs, l’émotion immense, hier au soir, à l’occasion des adieux de Roger Federer à la compétition. J’ai pleuré toutes les larmes de mon corps, comme lui. Que de belles images ! Et lui et son épouse, serrés, l’un contre l’autre, à la fin du spectacle, qui n’avait rien de factice. Spontané, merveilleux et déchirant. Pour moi, pour différentes raisons, c’est le plus grand ; par son élégance, cette façon qu’il a de dégager de la beauté dans le moindre geste, son relâchement extraordinaire. Je regarde le tennis depuis l’époque de Björn Borg. Borg était mon idole… personne n’a réussi à me prendre le cœur, mais Federer l’a pris tout entier. C’était une soirée merveilleusement douloureuse. On en voudrait tous les jours. Je suis heureux de vous partager cette émotion.
Serge Lama

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22.09.2020

22 septembre 2022 - Laissez-vous tenter RTL

 

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Serge Lama est interviewé par Steven Bellery pour évoquer la sortie de son prochain album prévue le 7 octobre 2022.

 

EXTRAIT

 

16.09.2020

16 Septembre 2022: Causeur.fr

Chronique de l'écrivain Thomas Morales sur le site Causeur.fr

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Je suis seul sans toi

Parce qu’il souffre physiquement, Serge Lama a décidé de mettre fin à sa carrière. Pourquoi faut-il donc l’écouter encore et encore ?

 

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Bien sûr, on peut sourire de son épopée Napoléonienne, de ce bouc à la mousquetaire, de cette variétoche qui traîne sa roulotte sur les chemins de France depuis Pompidou Premier ministre ou de cette télé des années 1970 à paillettes et fossettes qui l’exclura des cénacles autorisés. Notre époque n’aime que salir, avilir, ignorer ou disqualifier les ondes nostalgiques, par peur d’y succomber. Elle se méfie des engouements populaires et des engagements sincères. Elle ne reconnaît que l’esquive et la fatuité. Elle se vautre alors dans une fausse modernité et se pâme sous la clameur indécente des hourras virtuels. Aujourd’hui, une telle carrière serait impossible, parce qu’elle émeut, parce qu’elle résonne en nous avec une force qui nous inquiète, parce qu’elle n’a pas été formatée et fomentée dans un but industriel. Lama n’est pas un coup monté par une maison de disque, l’objet d’un accord commercial ou l’effet d’une bulle spéculative. Depuis soixante ans, presque chaque soir, le public reçoit de l’artiste, son offrande dans une forme de promiscuité et de chaleur fraternelle qui n’est pas feinte et ne racole pas. L’exercice est pour le moins délicat.

Serge Lama l’authentique

Nous avons l’habitude de voir sur scène des mécaniques déshumanisées et un peu vaines, des prestations à la régularité pompeuse. Des chanteurs pingres et secs qui usinent, qui occupent l’espace sans y croire, qui chantent pour passer le temps, ce qui désolait l’intransigeant Ferrat. Lama chante à cœur ouvert, sans filet, avec l’ardeur des possédés, pour résister à la nuit vorace, pour tempérer son vague-à-l’âme, pour ne pas oublier, pour ne pas sombrer, pour ne pas s’endormir par crainte de ne jamais pouvoir se réveiller.

Chez ce garçon blessé dans sa chair, inguérissable d’une enfance en pointillé, à la fragilité toujours béante, à la mémoire bousillée, on bataille, on sombre et on se redresse par orgueil ; la tristesse en cataplasme, on se livre avec une impudeur qui fascine et éblouit. Lama est un confident, un frère d’infortune comme son ami, l’écrivain Yves Charnet, des compagnons de route cabossés par la vie qui retiennent leurs larmes, qui hurlent à la mort dans leur costume de lumières. Leur nudité n’en est que plus apparente.

A ton âge, il faut s’en aller

Ces toreros cherchent un impossible salut dans la pratique quotidienne et douloureuse de leur art. Chez eux, les lamentations ont un parfum d’éternité, ils ne déversent pas leur trop-plein de sentiments, au contraire, au fil des années, leurs mots deviennent le refuge merveilleux de nos errements communs. Même si pour y parvenir, ils vont puiser dans leur histoire personnelle, les ferments des douleurs enfouies. Les mots de Lama, grivois et écorchés, friables et nécessaires, lancés dans un gala à Montluçon ou Serre-Ponçon viennent se nicher dans nos plus secrets replis. Quand son public rentre chez lui après un tour de chant prodigieux et simple, deux mots qui vont si bien ensemble, il sait qu’il n’a pas seulement assisté à un divertissement de haute qualité mais qu’il a été percuté dans son intimité. C’est le propre des immenses chanteurs de toucher cette corde sensible. Toute la détresse et l’amertume du monde, les amours tempétueuses, les ruptures assassines jaillissent sous une musique entraînante, comme pour mieux en ressentir le fracas. Tout ce romantisme canaille, cette bourrasque désespérée, ces appels dans le noir, ces corps endoloris au petit matin ne sont plus des images grossières jetées à la figure de la foule. Elles se mettent à marcher en mouvement devant nos yeux. Sur les murs de l’Olympia, il y avait des glycines, je les ai vues, Lama les dessinait de sa voix couleur vermeille, d’un rouge sanguinaire. Ce soir-là, il perpétuait le Paris de Trenet et de Chevalier, il donnait à la chanson française son fragile éclat et son ressac entêtant.

Même s’il est malade, complètement malade et qu’il renonce à sa carrière par respect pour son public. On sera aux rendez-vous de son prochain et dernier album qui sortira le 7 octobre. Parce que le timbre et les textes de Lama, ses failles et ses doutes, auront toujours quelque chose à nous dire des existences en suspension.