21.02.2009
21 février 1974 : Taratata
Le 21 février 1974, Serge Lama est invité dans l'émission télévisée présentée par Jacques Martin TARATATA. Il chante, en direct, avec un grand orchestre.
Télé poche du 16 au 22 Février 1974
Télé 7 jours du 21 février 1974
A l'affiche : Serge LAMA : ''Chez moi'', ''Tous les aufwiedersehen''
Line RENAUD : ''J'ai du soleil dans la tête''
Serge GAINSBOURG : ''Je suis venu te dire que je m’en vais''
Frida BOCCARA : ''Rossini et Beaumarchais''
Georgette LEMAIRE : ''Pas de frontière pour l'amour''
Gigliola CINQUETTI : ''Dernière histoire premier amour''
Jean VALLEE : ''Toutes les mélodies''
Betty MARS : ''Pardonne moi Jésus''
Jacques MARTIN avec Daniel PREVOST : sketch au piano
Duo avec Mady MESPLE : ''Ciboulette''
Mady MESPLE : ''Don Pasquale'' de Donizetti
Gheorghe ZAMFIR et son orchestre : « Zongara »-
Chansons populaires
L'émission culte Taratata est présentée par Jacques Martin, en très grande forme comme d'habitude. Sketch aux côtés de l'humoriste Daniel Prévost, imitations en tous genres, tour de magie, parodies ou même duo avec la diva soprano Mady Mesplé, Jacques Martin anime la soirée avec bonne humeur. Il accueille ses nombreux invités, venus présenter leur dernières chansons. Et la liste des artistes est prestigieuse...
Commençons avec l'un des chanteurs français les plus populaires, Serge Lama. Au début des années 70, il est très apprécié du public. Ce dernier lui réserve à chaque fois une ovation à l'Olympia, salle dans laquelle il se produit à plusieurs reprises, avec notamment en première partie le musicien roumain Gheorghe Zamfir (également invité à Taratata). Le succès de Serge Lama est arrivé grâce à des titres comme « Les ballons rouges », « Le temps de la rengaine », « D'aventures en aventures », « Une île » ou encore « Superman ». En 1973, son album « Je suis malade » lui apporte une véritable consécration, avec des tubes tels que la fameuse chanson-titre, « Les petites femmes de Pigalle » et « La chanteuse a vingt ans ». Serge Lama remet ça moins d'un an après en sortant le disque « Chez moi ». Il vient sur le plateau de Taratata pour présenter deux extraits de ce 33T, les titres « Chez moi » et « Tous les aufwiedersehen », écrits avec Alice Dona.
En 1971, Serge Gainsbourg enregistre et sort l'un de ses albums les plus mythiques, « Histoire de Melody Nelson », salué par la critique et le public. C'est alors un immense succès. Il écrit ensuite quelques 45T pour lui même mais c'est surtout pour d'autres artistes qu'il compose : Jane Birkin, Régine, France Gall, Zizi Jeanmaire, Françoise Hardy et pour la première fois, Jacques Dutronc en 1972. Gainsbourg travaille aussi l'année suivante sur son nouvel album, « Vu de l'extérieur », dans lequel figure sa chanson « Je suis venu te dire que je m'en vais ». Grand moment de télévision et d'émotion lorsqu'il interprète ce titre sur le plateau de Taratata.
Artiste emblématique du music-hall français, Line Renaud est également très présente sur les écrans de télévision. Elle anime en 1973 l'émission de variétés « Line Direct ». Elle monte également un show à l'américaine, qui lui permet de parcourir la France pendant deux ans. Son spectacle est un succès, et Line Renaud présente pour Taratata l'un des morceaux intitulé « J'ai du soleil dans la tête ».
Quoiqu'on en dise, le Concours Eurovision de la Chanson est devenu une véritable institution, depuis sa première édition en 1956.
Ce concours annuel est bien représenté dans ce Taratata puisque plusieurs artistes ayant participé à cette « compétition » sont accueillis par Jacques Martin.
A commencer par la chanteuse Frida Boccara qui remporta avec la France ce concours en 1969 avec le titre « Un jour, un enfant », signé Eddy Marnay et Emil Stern. Sur le plateau de l'émission, elle chante « Rossini et Beaumarchais », sur un air de Figaro.
La chanteuse italienne Gigliola Cinquetti a gagné elle aussi le Concours de l'Eurovision, en 1964, sous les couleurs de son pays grâce au titre « Non Ho L'Eta ». Elle est d'ailleurs de nouveau candidate à l'Eurovision en 74 avec la chanson « Si » mais elle finira, malheureusement pour elle, seulement deuxième.
La chanteuse populaire Georgette Lemaire devait participer au Concours en 1973 en représentant la Principauté de Monaco avec « Tant qu'il y aura sur Terre » mais sa prestation a été annulée au dernier moment. Mais Georgette Lemaire passe malgré tout en vedette cette année-là à l'opérette « Restons Français », créée par Francis Lopez et produite au Théâtre des Capucines. Et en 1974, elle est l'héroïne d'un roman photo appelé « Concerto pour un souvenir », réalisé pour le magazine « Nous deux ».
L'auteur-compositeur-interprète belge Paul Goeders, alias Jean Vallée, a représenté le « plat pays » qui est le sien en 1970 au Concours Eurovision de la Chanson avec le titre « Viens l'oublier ». Quatre ans plus tard, il interprète à Taratata l'une de ses dernières créations, « Toutes les mélodies ».
Enfin, Betty Mars a chanté « Comé comédie » pour la France à l'Eurovision 72, mais elle obtiendra une décevante onzième place. Elle interprète ce soir la chanson « Pardonne-moi Jésus ».
Ce numéro de Taratata est un show divertissant, formidable vitrine pour la chanson et la variété.
Benoît SYLVERE
06:55 Publié dans 1974, Serge Lama à la télévision | Lien permanent | Commentaires (5) | Tags : serge lama
18.02.2009
18 Février 1974: Ici Paris
Après son triomphe à l'Olympia ici Paris consacrait sa première page à Serge Lama
L'autre soir, quand il est entré sur la scène de l'Olympia, aucun des spectateurs qui emplissaient la salle n'aurait pu se douter qu'il a une jambe plus courte que l'autre de 3 centimètres. Mais deux heures plus tard, après avoir chanté trente cinq chansons dont la plus émouvante 'toute blanche' il boitait en regagnant les coulisses.
Serge Lama c'est d'abord un rire homérique, énorme, contagieux, qui donne envie de rire avec lui.Ce rire triomphant résume à lui seul l'histoire d'un homme qui a vaincu , par un miracle de volonté, le malheur et l'adversité. La célébrité c'est sa revanche contre la fatalité.
Le 13 Aout 1965- c'était un vendredi- sur la route nationale, à l'entrée d'Aix en Provence, une 404 lancée à toute allure s'écrasait contre un platane. Son conducteur épuisé s'était endormi au volant une fraction de seconde... Dans ce fait-divers malheureusement banal , deux personnes trouvaient la mort: le frère d'Enrico Macias, Jean Claude qui était au volant et une jeune femme, Liliane Benelli , la pianiste. Quand au troisième passager, il vivait encore mais n'était plus qu'un pauvre pantin disloqué lorsque l'ambulance le transporta à l’hôpital d'Aix. Il s'agissait de Serge Lama, un garçon de 22 ans qui tentait de se faire un nom dans la chanson.
Cette nuit- là, le chirurgien qui l'opérait se montra pessimiste. Devant Serge , qui gisait sur la table d'opération le bassin fracturé,les jambes et la mâchoire en miettes avec en plus le crâne défoncé il dit d'abord:"ce garçon est perdu puis il ajouta, de toute façon si jamais il s'en sort jamais il ne remarchera"
Déjouant ces noirs pronostics, Serge lama survécut pourtant à ses terribles blessures et il encaissa courageusement "la dure vérité". Au lieu de désespérer, il jura de marcher à nouveau un jour.
Son martyre dura deux ans....
Deux interminables années pendant lesquelles il subit plus d'une dizaine d'opérations.
Chaque fois qu'il remontait sur le billard, il savait qu'il ne se réveillerait peut être pas.
" C'était pile ou face, dit il et je reviens de loin. Mais je crois bien que sans cet accident, jamais je n'aurais trouvé le courage de me battre comme je l'ai fait pour que mon nom soit en haut de l'affiche.
"Durant les deux ans où je suis resté couché à plat sur des planches, je n'ai pas cessé de penser que je prendrais ma revanche...Au médecin qui m'avait prévenu, avec toutes les précautions,que mes jambes ne me serviraient plus et qu'à cause de ma mâchoire en compote , je n'arriverais même plus à sortir une note, j'avais répondu: C'est à voir... J'avais tellement envie de m'en sortir! Mais ça n'a pas été facile.
Pas facile du tout, même car Serge n'avait pas que son handicap physique à remonter, il était aussi cruellement touché moralement. L'accident avait couté la vie à son meilleur ami Jean Claude Macias et à son grand amour Liliane Benelli.
Pendant longtemps dit il , j'ai eu le cœur mort....
Il devait pourtant revivre , ce cœur et se remettre à battre . Alors que Serge, ramené à Paris était hospitalisé à l’hôpital Cochin, il reçut la visite d'une journaliste. Elle était accompagnée d'une amie Daisy Brun... En décembre 1968 , miraculeusement rescapé, ils se mariaient mais pour se séparer ensuite.
Ca dit il, c'est la vie et après tout ce n'est pas tellement grave. Moi du moment que je chante, je suis heureux. Chanter à toujours été chez moi, plus qu'un désir: une obsession.
Une obsession qui le poursuivait depuis son adolescence. Bien avant son accident, Serge avait déjà décidé de devenir célèbre pour que son père Georges Chauvier, réalise à travers lui le rêve de gloire qu'il n'avait jamais atteint.
Mon père était artiste lyrique à Bordeaux raconte Serge. il chantait l'opérette classique( il a même obtenu un prix) mais ça n'allait pas fort.Espérant que ça irait mieux à Paris, il a décidé un jour que nous nous y installerions. Nous avons donc quitté Bordeaux pour échouer, mes parents et moi dans un petit hôtel du 7 ème arrondissement. Rien du trois étoiles, je t'assure. la chambre était tellement petite que lorsque le lit où je dormais était déplié, il fallait que mes parents l'enjambent pour se coucher à leur tour.
Le jour papa courait le cachet et décrochait, de temps en temps,un engagement. Bref , ça ne marchait pas mieux qu'à Bordeaux. Il a fini par tout lâcher parce qu'il voulait que je fasse de bonnes études. J'étais élève - pas brillant- au lycée Michelet et ça m'a fait mal de le voir abandonner la scène...Je lui ai dit: "un jour je te vengerai"
Georges Chauvier
Je voulais déjà être chanteur et j'écrivais des petits poèmes. Mon premier gala, le l'ai donné à la maire du 18 ème. J'avais 17 Ans.
Maintenant j'en ai trente et je suis célèbre. J'ai tenu parole et quand je vois mon père debout dans les coulisses de l'Olympia m'écouter et me regarder avec des larmes dans les yeux, je pense que oui, je l'ai bien vengé.
Ce triomphal passage à l'Olympia a représenté pour Serge un véritable tour de force. Bien que totalement rétabli, il a été trop durement touché pour ne pas souffrir encore de ses terribles blessures. Ses jambes le font souffrir quand il reste trop longtemps debout. Pourtant malgré les conseils de son médecin, il a refusé de chanter quelques unes de ses chansons assis. Et pour la "dernière", comme s'il voulait défier le mauvais sort, il en a chanté exactement cent dans la même journée.
Ce marathon était une folie, dit il, mais je voulais me prouver que j'en était capable. Quand on est passé par où je suis passé, on ne capitule pas parce qu'on a un peu mal dans les jambes... Et j'ai réussi une autre performance , j'ai perdu 20 kg.
Pascal Sevran
14:47 Publié dans 1974, La presse des années 1970 | Lien permanent | Commentaires (0)
17.02.2009
17 février 1974 : Dernière à l'Olympia
08:29 Publié dans 1974, Serge Lama en concert | Lien permanent | Commentaires (0)
16.02.2009
16 Février 1974 : Télé 7 jours
Article publié en 1974 dans Télé 7 jours du 16 au 22 Février 1974
Il est à noter que Serge Lama est passé pour la première fois à l'Ecluse le 11 février 1964 et non pas le 11 février 1963.
06:45 Publié dans 1974, La presse des années 1970 | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : serge lama
16 février 1974 : Télé Poche
06:30 Publié dans 1974, La presse des années 1970 | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : serge lama
15.02.2009
1974:Je suis malade
La partition de "Je suis malade"
Je ne rêve plus,
Je ne fume plus,
Je n’ai même plus d’histoir’
Je suis sal’ sans toi,
Je suis laid sans toi,
Je suis comme un orphelin dans un dortoir
Je n’ai plus envie
De vivre ma vie
Ma vie cesse quand tu pars
Je n’ai plus de vie
Et même mon lit
Se transforme en quai de gar’
Quand tu t’en vas
Je suis malade,
Complètement malade
Comm’ quand ma mèr’ sortait le soir
Et qu’ell’ me laissait seul avec mon désespoir,
Je suis malade,
Parfaitement malade,
T’arrives on ne sait jamais quand,
Tu r’pars on ne sait jamais où
Et ça va faire bientôt deux ans
Que tu t’en fous
Comme à un rocher
Comme à un péché
Je suis accroché à toi,
Je suis fatigué,
Je suis épuisé
De faire semblant d’être heureux quand ils sont là
Je bois tout’s les nuits,
Mais tous les whiskys
Pour moi ont le même goût
Et tous les bateaux
Portent ton drapeau,
Je ne sais plus où aller,
Tu es partout
Je suis malade,
Complètement malade,
Je verse mon sang dans ton corps
Et je suis comme un oiseau mort quand toi tu dors,
Je suis malade,
Parfaitement malade,
Tu m’as privé de tous mes chants,
Tu m’as vidé de tous mes mots,
Pourtant, moi j’avais du talent
Avant ta peau
Cet amour me tue,
Si ça continue
Je crév’rai seul avec moi
Près de ma radio
Comme un gosse idiot
Écoutant ma propre voix
Qui chantera...
Je suis malade,
Complètement malade
Comm’ quand ma mèr’ sortait le soir
Et qu’ell’ me laissait seul avec mon désespoir,
Je suis malade,
C'est ça je suis malade,
Tu m’as privé de tous mes chants,
Tu m’as vidé de tous mes mots
Et j’ai le coeur complètement malade,
Cerné de barricades,
T’entends, je suis malade
22:18 Publié dans 1974, Chansons | Lien permanent | Commentaires (0)
14.02.2009
14 février 1974 : La Croix
16:18 Publié dans 1974, La presse des années 1970 | Lien permanent | Commentaires (0)
11.02.2009
11 février 1974 : Elle
06:32 Publié dans 1974, La presse des années 1970 | Lien permanent | Commentaires (0)
11 Février 1974: Anniversaire de Serge
04:40 Publié dans 1974, La presse des années 1970, Un jour dans la vie de Serge Lama | Lien permanent | Commentaires (0)
10.02.2009
10 Février 1974:Bonne soirée
14:33 Publié dans 1974, La presse des années 1970 | Lien permanent | Commentaires (0)