15.11.2009
15 Novembre 2006: La chanson française pour les nuls
Extrait du livre "La chanson française pour les nuls", de Bertrand Dicale Page consacrée à Serge Lama.
LES REVANCHES DE SERGE LAMA
Quand Pierre Perret invente de jolies tournures pour raconter qu’il détrousse les filles, il est un autre chanteur qui y va carrément et ne s’embarrasse pas de métaphores. Et entre deux tournées chez les p’tites femmes de Pigalle, il lui arrive même de se prendre pour Napoléon, SERGE LAMA, n’est pas un tiède. En effet, grosse voix, grosses mains, gros rire, grands gestes quelque part entre le voyageur de commerce et un personnage des tableaux de Bruegel.
SERGE CHAUVIER est né à Bordeaux, le 11 février 1943, il est le fils d’un chanteur lyrique qui n’a jamais connu le succès. Quand il a sept ans, la famille déménage à Paris et son père abandonne la carrière d’artiste pour une place de représentant en bières.
A 17 ans, il rencontre Marcel Gobineau, régisseur du théâtre des capucines. Celui-ci l’accueille quand il fugue, en rébellion contre ses parents. Marcel Gobineau devient le maître spirituel de Serge, lui donne le goût de l’histoire et de la chanson (ce sera à lui que sera dédié : Mon ami, mon maître). C’est sous son influence, qu’il prend la décision de devenir vedette de music-hall.
Il débute en 1964, le jour des ses 21 ans, à l’écluse le cabaret où trônait Barbara. Premier 45 tours quelques mois plus tard et très vite un nom dans le métier, mais en août 1965, il est victime d’un effroyable accident de voiture ; la pianiste Liliane Benelli et son régisseur Jean-Claude Macias (le frère d’Enrico) sont tués sur le coup et les médecins lui annoncent qu’il ne remarchera jamais. Mais, toujours soutenu par Marcel Gobineau, il s’arrache à son lit, s’acharne à sa rééducation, et remarche sans béquilles.
Deux ans après son accident, il revient à la scène en assurant la première partie de Nana Mouskouri à l’Olympia malgré les séquelles de ses blessures et une claudication qu’il dissimule quand s’allument les projecteurs.
Dès lors, sur scène, chaque soir, c’est « un sprint et un match de boxe », en même temps, dit il en ajoutant « Aucun chanteur de ma génération n’a autant chanté que moi ». Car c’est un goinfre de scène et qui donne, deux cents ou trois cents concerts par an. La gloire survient, énorme, en 1973, avec « JE SUIS MALADE ». Dès lors, rien ne l’arrête, il mène ses concerts sa vie avec la même énergie débordante, envahissante, orgueilleuse.
SERGE LAMA ose quelque chose que personne n’ose avant lui : la fierté du perdant, le lyrisme du désastre moral, les envolées de l’homme ordinaire qui s’invente un destin de Don Juan. On le trouve d’un masochisme parfois complaisant (dans JE TE PARTAGE, par exemple : « je lécherai avec ma bouche les endroits que les autres touchent, et tant pis si ça fait scandale que je sois plusieurs dans ton ventre ». On trouve un peu vulgaires ses consolations (j’suis content, j’suis content, j’sui cocu, mais content, je m’en vais voir les p’tites femmes de Pigalle), on s’inquiète de son intérêt pour les très jeunes filles (viens laisse un peu tomber tes poupées –chez moi). Dans une chanson française qui n’aime le cochon que bien rose et poli, il fonce comme un mufle de sanglier. Les bien-pensants trouvent en lui un frère en fantasme.
La plupart du temps, sur des musiques d’Alice Dona ou d’Yves Gilbert, ils racontent vie et rêveries d’un homme obsédé par les femmes, mais aussi souvent vaincu que vainqueur (d’aventure en aventure 1968 – superman – chez moi 1974 - je t’aime à la folie 1975 – les p’tites femmes de Pigalle 1975 – Tarzan 1977 - femme, femme, femme 1978) et il convoque aussi un des plus grands mythe français en incarnant Napoléon sur scène pendant trois ans, un million de spectateurs le verront se coiffer du célèbre bicorne.
06:45 Publié dans 2006, Ils parlent de Serge Lama, La presse des années 2000 | Lien permanent | Commentaires (5) | Tags : serge lama
01.11.2009
Novembre 2009: Quand je serai grand
Dans ce livre de Danielle Moreau et Stéphane Clerget "Quand je serai grand je serai célèbre " un chapitre est consacré à Serge Lama
Publié le 10 décembre 2009 dans France Soir
Danielle Moreau, chroniqueuse chez Sophie Davant sur France 2 et chez Stéphane Bern sur France Inter, l’avoue : à 46 ans, elle habite toujours chez sa mère.
Cette Tanguy au féminin est fascinée par le monde de l’enfance, c’est pourquoi elle vient d’écrire Quand je serai grand, je serai célèbre. Cette midinette cathodique a confessé une trentaine de personnalités, de Pierre Arditi à Bruno Solo en passant par Elie Semoun, qui se livrent avec une incroyable liberté. Ce que l’auteur nous propose, c’est de retomber en enfance.
On y croise Marianne James qui, gamine, était muette et anorexique (elle s’est bien rattrapée depuis), Michel Galabru pleurant toutes les nuits la mort de son grand frère, Evelyne Bouix qui était boulimique, Benoît Poelvoorde déjà maniaque de la propreté, Jean-Pierre Marielle qui se souvient de sa grand-mère bourguignonne, très autoritaire, qui mettait au garde-à-vous les Allemands venus réquisitionner sa propriété, Serge Lama traumatisé par sa mère le traînant par la main lorsqu’il a 5 ans dans l’hôtel où son père vivait avec sa maîtresse, ou bien encore Nikos qui se souvient de son père, tailleur, qui fabriquait les costumes à paillettes de Claude François…
Danielle Moreau, dans cet ouvrage, joue les Françoise Dolto et nous propose de feuilleter l’album de famille de ces gamins qui avaient tous un besoin démesuré d’être aimés, et, à ce titre-là, ils ont réussi leur vie.
10:31 Publié dans 2009, Ils parlent de Serge Lama | Lien permanent | Commentaires (0)
29.10.2009
Georges Brassens parle de Serge Lama
Georges Brassens nous a quitté le 29 octobre 1981. Voici ce qu'il écrivit sur Serge Lama :
06:45 Publié dans Ils parlent de Serge Lama | Lien permanent | Commentaires (6) | Tags : serge lama
13.10.2009
13 Octobre 2004: Livre d'Alice Dona Cricri
En 2004 Alice Dona écrivait une livre sur sa sœur née différente puisque trisomique. Un livre très émouvant dans lequel Alice lui donnait la parole.
Au fil des pages quelques unes étaient consacrées à Serge lama.
Pages extraites de l'ouvrage d'Alice dona 'cricri' paru aux éditions Anne Carrière en 2004
22:21 Publié dans 2004, Ils parlent de Serge Lama | Lien permanent | Commentaires (0)
06.10.2009
6 Octobre 2005: Carlier 10 ans de télé
09:06 Publié dans 2005, Ils parlent de Serge Lama | Lien permanent | Commentaires (0)
04.10.2009
Michel Drucker présente Serge Lama
Serge Lama ne sera jamais démodé parce qu'il ne sera jamais à la mode.
Michel Drucker (dans les années 80)
06:50 Publié dans Ils parlent de Serge Lama | Lien permanent | Commentaires (0)
01.10.2009
Octobre 2007:Livre de Sophie Darel
18:25 Publié dans 2007, Ils parlent de Serge Lama | Lien permanent | Commentaires (0)
Jacques Chancel parle de Serge Lama
Lama, c'est un adolescent mûri qui ne se veut pas encore tout à fait adulte.
Jacques Chancel - Octobre 1978
06:45 Publié dans 1978, Ils parlent de Serge Lama | Lien permanent | Commentaires (5)
30.07.2009
Joe Dassin parle de Serge Lama
Serge Lama et Joe Dassin
Juillet 1973, en compagnie de mon ami Serge Lama, je suis nommé comme lui stagiaire professionnel de la Sacem (la Société des Auteurs Compositeurs et Éditeurs de Musique). Ce titre est attribué aux artistes qui ont réalisé les plus grands droits d'auteurs. Il représente pour moi des heures de labeur en tant que compositeur depuis 1965.
La nouvelle s'intitule "La chanson des cigales". 23 ans plus tard, le créateur de "Je suis malade" me fera l'honneur d'inscrire à son répertoire : "La fleur aux dents".
La fleur aux dents par Lama (1996)
11:34 Publié dans 1973, Ils parlent de Serge Lama | Lien permanent | Commentaires (0)
06.07.2009
juillet 2011: Eric Morena parle de Serge Lama
Le chanteur Eric Morena avait dédié un de ses albums à Serge Lama , il explique pourquoi.
Extrait d'une interview donnée dans Idoles Mag le 6 juillet 2011
- Vous dédiez cet album à Serge Lama. Pourquoi?
- Je vous l'ai dit, c'est un album d'amour! Quand j'ai quitté l'église catholique dans les années 1975, je rentrais d'Afrique, j'ai fait pas mal de petits boulots. Parce que je n'étais pas très bien dans ma peau, et puis... il fallait tout de même remplir le porte-monnaie! Et donc, je travaillais comme gardien de nuit. Serge Lama était déjà l'artiste que l'on connaît, et un monument de la chanson. À cette époque, il s'installait pendant des mois au Palais des Congrès. C'était fabuleux. Et je vais vous dire... je travaillais exprès pour aller le voir cinq/six jours de suite. C'est le chanteur qui me touche le plus, et pas forcément avec « Je suis malade »! Il a une voix magnifique. Son papa était chanteur d'Opéra et si vous écoutez Serge, il a un peu des interprétations lyriques. Mais en plus, il a des cassures, qui sont les blessures de sa vie. C'est quelqu'un que j'aime beaucoup et que j'ai déjà rencontré. À la limite, c'est en tant que fan que je lui dis « Serge, j'aime beaucoup l'artiste que tu es. Merci de m'avoir fait rêver et de m'avoir touché ». C'est pour cette raison que je lui ai dédié cet album. C'est mon premier album de chansons d'amour, donc, c'est naturellement que j'ai voulu le dédier à Serge.
Dans France dimanche du 30 Mai 2014, :
En 1970, après le séminaire, j’ai fait plein de petits boulots qui me permettaient d’aller au concert. Serge est resté cinq mois au Palais des congrès, j’allais le voir trois ou quatre soirs de suite ! C’était magique. La chanson française lui doit beaucoup. Il chante l’amour avec une sensibilité qui n’appartient qu’à lui.
18:32 Publié dans 2011, Ils parlent de Serge Lama | Lien permanent | Commentaires (0)