14.02.2016
14 février 2018 : Passion classique Pierre Arditi – radio classique
Les invités d’Olivier Bellamy ont tous un point commun : la passion de la musique. Dans l'émission Passion classique, ils partagent les mélodies qui ont marqué leur existence, et dévoilent, à l’écoute des airs entendus, une part intime et souvent méconnue de leur personnalité.
Le 14 février 2018 Pierre Arditi est l’invité de Passion classique. Il propose comme madeleines musicales, la chanson Celui de Marie-Paule Belle et Une île de Serge Lama à la suite de sa présence au concert de l’Olympia du 11 février 2018.
EXTRAIT
09:10 Publié dans 2018, Ils parlent de Serge Lama, Serge Lama à la radio | Lien permanent | Commentaires (0)
27.06.2015
Yves Charnet
L'écrivain Yves Charnet , grand passionné de chanson française parle de Serge lama .
La générosité Lama
«Je ne connais Serge Lama que depuis un an mais il a déjà manifesté beaucoup de générosité à mon égard. Lors de son dernier concert toulousain (le 4 novembre 2014 au casino), il m'a chanté, dans sa loge, une version a cappella, magnifique, de Je voudrais tant que tu sois là. Il est très touché d'avoir rencontré un écrivain qui lui plaît, lui qui a la religion du livre. Quant à moi, je retrouve un répertoire et un interprète, lyrique, habité, qui m'ont tant marqué dans ma jeunesse. Je me sens proche de lui dans la peinture des rapports amoureux et de l'amitié. Pouvoir le côtoyer fait partie de ce hasard objectif (comme disait Breton), de cette écoute poétique des signes de la vie que raconte aussi le livre. Avec Lama, je vis actuellement un de ces miracles.»
La dépèche 16 janvier 2015
Serge Lama : «Je voudrais tant que tu sois là» (1977)
«Je raconte la scène dans le livre. Lors de son dernier concert à Toulouse, au casino Barrière, en novembre 2014, Serge Lama m'a dédié cette chanson, qu'il a livrée à voix nue, dans l'obscurité. J'étais dans la salle, aux côtés de celle que j'appelle Romy dans le livre. Cette offrande, c'était comme un cadeau de fiançailles pour nous, couple empêché où l'un attend toujours l'autre. Lama me ramène aux années 70, à mes 15 ans quand déjà il me touchait énormément. Je cite également Le 15 juillet à 5 heures, chanson sublime sur deux êtres rassemblés au cœur de l'été, dans un moment de bonheur suspendu. Et puis aussi Je suis malade, grande chanson de l'abandon et du manque avec la dimension maladive, très juste, de toute passion.»
La dépèche 27 juin 2017
22:03 Publié dans 2017, Ils parlent de Serge Lama | Lien permanent | Commentaires (0)
23.10.2014
23 Octobre 2016:"Même le dimanche"
11:05 Publié dans 2016, Ils parlent de Serge Lama | Lien permanent | Commentaires (0)
24.06.2014
24 Juin 2016: Le Divan Nana Mouskouri
Dans l'émission de Marc Olivier Fogiel LE DIVAN , Nana Mouskouri évoque sa relation d'amitié avec Serge Lama.
Télé 7 jours
et Serge dit d'elle :
09:20 Publié dans 2016, Ils parlent de Serge Lama | Lien permanent | Commentaires (0)
30.04.2014
30 Avril 2016: Radio Protestante
07:00 Publié dans 2016, Ils parlent de Serge Lama | Lien permanent | Commentaires (0)
08.01.2013
8 Janvier 2015: Paris Match
13:35 Publié dans 2015, Ils parlent de Serge Lama, La presse des années 2010 | Lien permanent | Commentaires (0)
27.07.2012
27 Juillet 2014: Nouvel observateur
Un artiste nous raconte ce qu'un autre lui a appris. Rendez-vous tous les week-ends pour la série d'été chanson.
Nicolas Peyrac : ce que Serge Lama m'a appris
Serge Lama est la première personne à m’avoir emporté dans ses bagages pour deux tournées au long court. C’était en 1976. J’étais un béotien, balancé de la fac de médecine sur la scène, devant entre 5 à 6.000 personnes tous les soirs. J’avais tout à apprendre, tout à comprendre. En étant plus que humble - je ne pouvais pas faire autrement -, j’ai beaucoup appris de lui.
J’ai appris qu’il y avait trois parties dans un concert : la répétition, le concert, la sortie de scène où l’on passe un certain temps à dédicacer des albums ou des photos à des gens qui ont payés leur place. Il m’a également appris qu’il faut toujours enchainer les chansons pendant les applaudissements, afin d’éviter les temps morts, que le public ait le sentiment que les deux heures de concert sont passées très vite, qu’il ne soit pas gavé mais qu’il en redemande au contraire. Ce sont des choses qu’un artiste ne peut pas savoir tant qu’il n’a pas été confronté à des salles d’envergure, avec un autre artiste, un grand-frère, un pote capable de tout expliquer avec l’envie de le faire avancer.
Serge ne s’est jamais pris pour une star, il a tout de suite instauré entre nous des rapports simples, évidents, sans hiérarchie. Je l’ai ressenti dès les premiers jours. Il m’a aussi expliqué que, lorsque je serai à mon tour tête d’affiche, je ne devrais pas choisir une première partie inconsistante en pensant arriver derrière comme le roi du monde. Au contraire : plus la première partie est forte, plus le public se sentira concerné, plus il l’appréciera et plus j’aurais besoin de me dépasser dans mon interprétation, dans mon envie de partager mes émotions.
Ses conseils semblaient simples, ils étaient essentiels.
Propos recueillis par Sophie Delassein - Le Nouvel Observateur
CD : "Et nous voilà" (Wagram). A Lire : "So far away, un certain 21 mars" (L'Archipel)
23:10 Publié dans 2014, Ils parlent de Serge Lama, La presse des années 2010 | Lien permanent | Commentaires (0)
04.03.2012
4 Mars 2014: Livre Marcel Amont
16:13 Publié dans 2014, Ils parlent de Serge Lama | Lien permanent | Commentaires (0)
01.10.2011
Octobre 2013: Biographie Nana Mouskouri
Un joli témoignage de la part de Nana Mouskouri sur Serge Lama que l'on retrouve dans cette autobiographie.
Extrait du livre page 215:
Pour moi, l'Olympia, c'est aussi Serge lama
Le 11 Février 2013, je m'y trouvais encore avec André, pour fêter les 70 ans de Serge Lama. devant moi, une dame, la cinquantaine, s'agitait, applaudissait et chantait en choeur avec tout le public, en compagnie de ses amis. Elle me regardait avec insistance, comme si elle cherchait une complicité dans mon regard. A la fin du spectacle et pendant que serge lama saluait, elle s'est retourné brusquement vers moi et s'est accrochée à moi en me répétant:" Nana dites-lui que je l'aime, je viens du Sud, je vais le voir partout où il se produit et je continuerai à le suivre partout tant il nous donne du bonheur. Vous voyez la salle ? Elle est enthousiaste. On aime cet homme pour toute la joie qu'il nous procure, c'est pour cela que je l'aime"Elle en pleurait presque d'émotion.Et parmi tous ces applaudissements, j'ai senti que tout le public vibrait également de tout son être.
Cette soirée restera un moment unique, magique...comme un rêve devenu réalité! Nous sommes tous venus voir Serge ce soir-là, car nous avons voulu lui restituer tout l'amour qu'il nous a donné depuis tant d'années. s'il n'a rien demandé en échange, il a su accepter l'amour du public, avec la même générosité sans perdre la foi ni la force de se battre.
09:01 Publié dans 2013, Ils parlent de Serge Lama | Lien permanent | Commentaires (0)
28.09.2011
28 Septembre 2013: Hommage d'Yves Charnet à Serge Lama
Yves Charnet était l'invité d'honneur le 28 Septembre 2013 de la 2° Nuit de la Méditerrannée à Port-Barcarès au cours de laquelle il a rendu un vibrant hommage au lauréat du Prix Nikos Gatsos, Serge Lama.
En voici le texte intégral:
Nevers, 1974.
Ce n'est même pas Nevers. Sa banlieue.
Ça s'appelle La Grande-Pâture. Des HLM ; des marginaux ; des gosses aux accents de toutes les couleurs
J'ai mal au manque. Les « grandes ailes » de l'Absence.
J'ai mal au paternel pas là. Géniteur sans visage, ni voix.
J'ai mal à ce grand frère que je n'ai jamais eu. Cet allié substantiel, au Bec d'Allier, sur mes bords de Loire infesté de fantômes.
J'ai 12 ans. Dans ma chambre de fils unique.
J'ai plus de 1000 ans. Dans ma Mélancolie.
C'est un « double album. » Noir, avec les lettres du faux nom en rouge.
Je ne lâche pas cette pochette de disque. C'est mon fétiche. Mon talisman.
Je découpe les photos. Dans les journaux, les programmes. Je les colle. Papier perforé, gros classeur à ressorts.
Je regarde longtemps ce visage orange, en partie mangé par l'ombre. Micro dans la main droite, près de la bouche d'or ; l'autre main, la gauche, tellement tendue, en avant, vers quoi.
Ce n'est pas un double album. Un spectacle comme les autres. C'est une voix dans tous ses éclats. Une voix qui a, de toute éternité, rendez-vous avec l'Olympia.
C'est une voix de chanteur populaire. Pour accordéoniste & goualante des pauvres gens. C'est une voix entre Aristide Bruant & Toulouse-Lautrec. Une voix pour écouter-voir.
Ça rit, ça gueule, ça rengaine, ça pleure, ça crie, ça murmure, ça tranquille-et-sûre, ça gicle, ça s'arrache, ça zizague, ça réveille les vieux morts, ça jubile, ça braconne, ça boxe, ça caresse, ça tendre, ça mord, ça délivre, ça charivarive, ça rebondit en poèmes, ça cascade, ça déchire tout, ça ne fait pas de quartier.
Serge Lama, à l'Olympia, en 1974.
J'ai 12 ans. Pour toujours.
C'est ma messe sans messe. Ma cérémonie secrète. C'est mon rituel orphique. Les flonflons de la poésie.
Il y a 26 titres. Plus le 13.
C'est mon roman. Mon autochanson. C'est de moi que ça parle. Chacun son double dans les miroirs sonores.
C'est comme un pieu dans la gorge. Un poteau dans le cœur.
Le 13, au milieu des 26 titres du double-album rouge & noir de 1974.
Je ne peux pas l'écouter sans pleurer. Encore ce matin, le 27 septembre 2013, à 11 heures.
La chanson d'après s'appelle comme ça. « Le 15 Juillet à 5 heures ». C'est une des plus belles que je connaisse. Une des chansons d'amour les plus bouleversantes.
« Entre mes cils tu apparais comme une dame d'il y a longtemps, que j'aurai aimée ailleurs peut-être. »
Je voudrais tout citer ici. Toutes les paroles de cette chanson d'amour. Mais le temps m'est compté. Concentration.
Donc je récoute la 13. Dans le double-album de Serge Lama, à l'Olympia, en 1974.
Je réécoute ça plusieurs vies plus tard. Après le divorce, les illusions & les amis perdus, après les livres & les enfants. J'ai le cœur en loques. Et l'âme hypertendue.
C'est sur ma péniche à Toulouse, ma péniche avec vue sur le canal du Midi. Dans la ville rose de cet autre chanteur-poète ; dans le « païs » de cette autre bouche d'ombre.
J'écoute la 13. Pour la 13013ème fois.
C'est un rendez-vous avec le temps perdu. Avec « l'enfadolescence » retrouvée.
J'étais un gosse perdu. Dans mon quartier d'exclus.
Je savais, depuis toujours déjà, qu'il me manquerait « quelque chose ». Dans « la vie lilas » ; trala lala.
Je n'aurai sans doute écrit des livres que pour ça. Le tour du manque ; mon chemin de ronde ; comme une folie circulaire autour du vide.
J'ai le même prénom que le pianiste. Yves Gilbert.
Mon cœur connaît les premières notes par cœur.
Et puis la voix.
La déchirure radieuse de cette voix-là – « cette voix, comme disent les journaux, qu'on ne remplacera pas. »
Oui, la voix de Lama met soudain le feu aux poudres des paroles. Sa puissante voix gravée dans notre peau.
C'est une flamme entre les mots. Un feu d'artifice musical.
Et voilà qu'on vous cloue des mots à même l'âme.
Les mots de Lama dans l'âme de votre enfance « complètement malade ».
Votre enfance « comme un martyr à son bûcher ».
Et vous ne voudrez plus jamais guérir.
La douloureuse merveille du chant ; le vertige fabuleux des chansons.
Vous aurez pour toujours cette cadence dans le sang.
« La cadence des mouettes qui nagent dans l'air. »
Nevers, 1974.
Il y a soudain ce grand frère dans votre chambre.
Ce grand frère imaginaire, avec son micro ; les cinq doigts de ses mots.
Il vous tend la main sur la pochette noire aux lettres rouges.
Et l'autre main aussi, de sa voix, la main invisible.
Il y a ce type venu de nulle part.
Ce type descendu de l'Olympia jusque dans votre piaule de bâtard.
C'est le seul type que votre mère laisse pénétrer dans l'appartement. Le seul tiers dans votre inceste blanc.
Il vous apporte de quoi furtivement colmater ce manque.
Un instant ; 2 minutes 45 ; le temps d'une rengaine.
Nevers, 1974.
Il y a donc ce grand frère imaginaire qui vous apporte soudain de quoi. Des ballons rouges.
La chanson s'appelle comme ça. « Les Ballons rouges ».
Il vous donne ce qu'il n'a « pas eu ». Avec les mains vibrantes de sa voix.
C'est le premier amour. Le premier amour d'amitié.
La solitude n'est plus la même. Dans les cours de récréation, le gris du préaux.
Vous avez votre confident. Ses façons de marcher, d'ouvrir les bras, se prendre pour un autre.
Et vous savez que vous ne pourrez pas lui dire assez merci. Merci pour ça, Serge Lama.
Même si, dans les labyrinthes biscornus de l'existence, vos cheveux de vieil enfant déjà blanchis, vous avez 30 ans après, cette chance, cette occase inespérée de lui dire enfin en face. Presque en face.
Vous dîtes ces mots à la tribune du Mas de Lille, au Barcarès, pour la remise du prix Nikos Gatsos à l'enchanteur de votre enfance en souffrance. Le samedi 28 septembre 2013.
Vous dîtes ces mots comme il faut les dire quand on dit vraiment les choses à quelqu'un. Avec la gorge nouée, les larmes aux yeux, les mains dans le tremblement.
Le Barcarès, 2013.
Il y a le feutre fantôme du fou chantant à la gare de Perpi-néant. Un œillet rouge comme un sourire à la boutonnière des merveilleux mensonges.
Dans la salle il y a le fidèle éditeur de Trenet & d'Aznavour. Le pudique savant des variétés, Gérard Davoust, l'ami des deux Charles.
Il y a Nana Mouskouri dans la salle. Et votre fille Agathe à 5 jours de ses 22 printemps.
C'est trop pour vous. Petit poète interloqué par les géants de la chanson française.
Le Barcarés, 2013.
Vous balbutiez à cette tribune pour les stars. « Comme un lapin pris dans un phare ».
Vous avez vos feuillets idiots au bout des mains. Narrateur crochu, même pas capitaine.
Les mots sont vos ballons rouges à vous. Les mots de l'émotion.
Le Barcarés, 2013.
Vous voudriez lui dire.
En trouvant enfin l'air, la musique, le ton.
Merci pour les paroles, cher Serge Lama.
05:25 Publié dans 2013, Ils parlent de Serge Lama, Prix- Récompenses- Honneurs | Lien permanent | Commentaires (0)