27.03.2009
31 mars 1999 : Sud-Ouest
Serge Lama était en concert à la salle du Mouzon de Auch (Gers) le 29 mars 1999.
Les ressources cachées de Lama
L'orchestre philharmonique qui accompagne le chanteur sur scène transcende sa voix et ses textes fétiches. Voilà pourquoi, lundi soir au Mouzon, Serge Lama a triomphé.
Les années se suivent, les décennies passent, Serge Lama reste égal à lui-même. Son public, lui, ne se lasse jamais. Dans les années 70-80, lorsqu'il enchaînait spectacle sur spectacle, tournée sur tournée, Lama remplissait des salles, beaucoup de salles grâce à son timbre de voix et à quelques chansons aux textes forts, ou plus légers, rentrés depuis dans le patrimoine populaire. Trente ans plus tard, le chanteur continue de faire le plein grâce à son « fonds de commerce », à sa voix puissante, à ce gisement, inépuisable, de succès qui n'ont pris aucune ride.
Non Serge Lama n’a pas changé. D'ailleurs, pas un des 2 300 spectateurs qui avaient investi, lundi soir, le Hall du Mouzon, n'aurait songé, un seul instant, à lui en tenir chagrin. Cette salle entière était là, toute acquise, prête à ovationner un Lama tel qu'en lui-même.
Pas le Napoléon d'opérette dans la peau qui a voulu que le chanteur se glisse voilà quelques années. Mais le Lama complice d'Alice Dona, pour la plupart des musiques, le Lama qui écrit et chante du... Lama. Un Lama à deux facettes. Qui, d'un côté, continue de verser dans la facilité de « Femme, femme, femme » ou des « Petites femmes de Pigalle » mais les spectateurs adorent et rythment des mains... Qui, de l'autre, ne peut laisser sur le bord du chemin « Marie la Polonaise », « Une île », « D'aventures en aventures » ou un « Je suis malade » dont il bonifie l'interprétation de spectacle en spectacle.
UN CADEAU MAGNIFIQUE
Son public ne pardonnerait pas à Lama de reléguer aux oubliettes ces chansons inoubliables. Alors l'artiste s'exécute et bâtit son spectacle actuel sur ses valeurs sûres qui renouent les liens de la complicité avec de vrais admirateurs auprès de qui il s'est fait plus discret ces dernières années.
Restent les nouveaux textes. « Titanic » - chanson à partir de laquelle il voulait écrire une comédie musicale mais le succès du film a fait couler son projet - « O comme les saumons » ou « La cathédrale » deviendront-elles des « classiques » ? Taillé pour durer, Lama laisse faire le temps ; et puis, chaque chanson n'est pas déterminée un chef d'œuvre.
En tout cas, le chanteur vient de faire un cadeau somptueux à ses admirateurs. Les quarante musiciens de l'Orchestre philharmonique d'Ile de France qui, au cours de cette tournée, l'accompagnent sur scène - une cinquantaine à Auch - donnent à son nouveau spectacle un relief particulier. Grâce à cette présence musicale somptueuse, grâce à quatre choristes mâles d'un grand professionnalisme, le registre vocal de Serge Lama prend là sa pleine dimension. Il avait encore des ressources cachées, le diable !
Ce Lama tel qu'en lui-même aurait pu être singulièrement ennuyeux lundi soir pour des fans connaissant toutes les facettes, tous les tics et trucs du personnage. Il ne l'a pas été grâce à ces jeux de musique et de lumières s'accordant si harmonieusement avec ce « Lama symphonique » nouveau, applaudi à tout rompre par un Mouzon debout. Et aux anges.
DOMINIQUE PARIES
17:22 Publié dans 1999, La presse des années 1990, Serge Lama en concert | Lien permanent | Commentaires (0)
27 mars 1996 : La Croix
Music-hall. Serge Lama veut être marchand de bonheur.
Le chanteur des " P'tites Femmes de Pigalle " retrouve à l'Olympia, dans le quartier des grands boulevards, une atmosphère et des souvenirs qui lui sont chers.
Il a 50 ans. 53 pour être précis. Bon pied bon œil, toujours aussi fort en voix et la passion intacte, Serge Lama revient pour un nouveau tour de chant avec nouveaux arrangements, nouvelles lumières. Il y a quinze mois, pour sa première réapparition après dix ans d'absence du music-hall pour cause de théâtre et de télévision, il s'était produit au Palais des Congrès. Cette fois-ci, c'est à l'Olympia qu'il s'installe. Question de sentiments - c'est là qu'il a connu ses premières grandes émotions avec les Bécaud, Brel, Piaf, Aznavour... Question de fidélité aussi à son enfance, ses souvenirs. " Quand j'étais gosse, lance-t-il, je venais écouter mon père qui chantait à deux pas, au théâtre des Capucines. A chaque fois, je rêvais en passant devant l'Olympia. "
" J'ai repris le flambeau "
C'était dans les années 50, peu avant qu'il rumine la défaite du papa contraint, par une épouse trop inquiète, à abandonner la chanson d'opérette pour trouver un emploi " stable " comme on dit - représentant de commerce. " Je n'ai pas supporté son échec, lance Lama. Il a déclenché mon ambition. J'ai repris le flambeau. "
De fait, tout Lama est là. Sans cesse partagé entre hier et le présent. Evoquant aujourd'hui sans jamais se détourner de ce qui fut avant. Jusque dans son métier. " La variété, reprend-il, c'est le combat entre le passé toujours vivant et le futur. "
Ainsi peut-il célébrer le rap comme " une révolution comparable à celle du rock dans la chanson ", tout en le rattachant à la tradition dont il se veut lui-même le défenseur : celle du texte. Ainsi peut-il en appeler à l'indispensable évolution de l'artiste, tout en insistant sur le respect nécessaire de l'image qu'a de lui son public. " Il vous choisit pour trois ou quatre couleurs qu'il a retenues de vous. On ne peut pas s'échapper de ce cadre. De même qu'on ne vient pas écouter Aznavour pour entendre du Gainsbourg, on veut entendre Lama chanter du Lama. "
Ce Lama, c'est celui des grands titres - Une île, Je suis malade, D'aventure en aventure - qu'il a écrits avec deux comparses de longue date, Alice Dona et Yves Gilbert. C'est encore celui de chansons qui se veulent plus graves, comme Neige, qui traite de la drogue, et de ceux qui " s'infiltrent dans les veines tout Rimbaud et Verlaine... "
L'occasion pour lui de quitter un instant la sphère des " p'tites femmes " ou des cœurs solitaires en souffrance, pour s'attarder sur le monde qui l'entoure. Heureux que son nom " puisse servir à quelque chose " lorsqu'on lui demande d'être présent au Téléthon ou de parrainer une association en faveur de la recherche génétique sur les maladies lysocomiales, le chanteur populaire se veut marchand de bonheur.
" Ce que j'aimerais, insiste-t-il, c'est qu'après mon spectacle, les gens se sentent moins seuls. "
Didier MEREUZE
09:24 Publié dans 1996, La presse des années 1990 | Lien permanent | Commentaires (0)
27 mars 1996 : Télérama
06:45 Publié dans 1996, La presse des années 1990 | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : serge lama
26.03.2009
26 Mars 1996: Le parisien
19:48 Publié dans 1996, La presse des années 1990 | Lien permanent | Commentaires (0)
26 Mars 1996:Le figaro
16:41 Publié dans 1996, La presse des années 1990 | Lien permanent | Commentaires (0)
26 Mars 1996:France soir
12:07 Publié dans 1996, La presse des années 1990 | Lien permanent | Commentaires (0)
26 mars 1996 : Nous Deux
06:45 Publié dans 1996, La presse des années 1990 | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : serge lama
26 mars au 31 Mars 1996 : L'Olympia
Du 26 au 31 mars 1996, Serge Lama est à l'affiche de l'Olympia.
Dernier passage dans l'ancien Olympia

06:45 Publié dans 1996, La presse des années 1990, Serge Lama en concert | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : serge lama
23.03.2009
23 mars 1996 : France Soir
09:24 Publié dans 1996, La presse des années 1990 | Lien permanent | Commentaires (0)
18.03.2009
18 Mars 1999: La dépêche
Serge Lama : «Les Victoires, ça me porte sur le système»
Nouveau pari pour Serge Lama : partir en tournée avec un orchestre philharmonique. Un caprice ? Pas vraiment. Un spectacle que les Québécois lui avaient demandé... Le voici à Toulouse, ce soir. Entretien avant la fête.
Si vous êtes revenu à la chanson après votre longue période théâtrale, c'est parce que ça vous «démangeait un peu». Plus que de la simple chanson de variétés aujourd'hui, vous vous êtes carrément offert un orchestre philharmonique ! C'est Napoléon, au fond de vous, qui vous a fait réaliser ce petit caprice ?
Il y a trois ans et demi, on m'avait fait une proposition de venir chanter avec un orchestre symphonique au Québec alors que j'étais en tournée avec ma formation habituelle et j'ai beaucoup hésité parce qu'il fallait adapter mon répertoire à cette formule. Et puis j'ai accepté. On a choisi des titres faits pour ça : Je suis malade, La Polonaise, etc. Et puis on a fait un triomphe pendant plusieurs jours à tel point qu'on m'a demandé de revenir et là encore, on a fait un nouveau triomphe ! J'ai alors pensé qu'il était bien de renouveler l'expérience ici.
Et jusqu'où allez-vous aller comme ça, avec autant de monde autour de vous ?
Au début, c'est très déstabilisant parce qu'il y a de nouvelles exigences. Il y a un chef d'orchestre et je ne suis plus le maître et on ne peut pas changer les tempos au gré de sa fantaisie. On est porté par une espèce d'océan de déferlantes, une vague au service de laquelle on doit se mettre. Mais aujourd'hui, ça va. Je suis donc très à l'aise.
Parmi les chansons des autres que vous aimez, il y a toujours eu Ne me quitte pas, Les Feuilles mortes, Je n'ai rien oublié, Il faut savoir, etc. Il y en a de nouvelles qui sont sorties ces derniers temps et dont certaines ont été fêtées aux dernières Victoires de la Musique. Si vous deviez en citer une ?
J'ai réagi comme tout le monde en écoutant pour la première fois Belle de Notre Dame de Paris. Tout de suite, j'ai senti le tube alors qu'ils avaient choisi de passer d'abord un autre titre, qui s'appelait Vivre. Voilà le bon résultat des Victoires de la Musique. Mais je ne comprends pas, une fois encore, qu'Obispo n'ait pas eu de Victoire. Et ça, me porte sur le système ! Mais c'est comme ça chez les «professionnels» : on aime bien se gargariser dans un monde d'intelligentsia et flatter la mode du moment plutôt que de reconnaître les artistes vraiment populaires.
Au moment où vous aviez l'intention de créer une comédie musicale sur le thème du «Titanic», la sortie du film vous a grillé. J'ai cru entendre dire que vous n'avez toujours pas abandonné le projet de monter un nouveau spectacle musical...
Oui, j'ai une ou deux idées parce que c'est vraiment un genre que j'adore et qui, semble-t-il, commence à intéresser les Français, ce qui a été très difficile jusqu'à maintenant. Mais c'est extrêmement difficile à monter. Mais comme j'adore moi-même chanter et jouer la comédie, c'est là mon «plein emploi».
Quand vous ne chantez pas, vous partez en vacances ? Vous bricolez, faites du jardinage ?
J'ai rarement des projets de vacances ou alors juste dans ma maison de campagne ; je vais voir ma cousine du côté de Bordeaux... Le bricolage ? Je suis tout le contraire d'un bricoleur (rires) ou alors je ne suis qu'un bricoleur... de mots. Je remets à jour les textes que j'accumule toute l'année ; j'écoute des cassettes et je lis beaucoup. Pour le reste, c'est ma femme qui bricole !
Serge Lama en concert avec l'Orchestre Philharmonique d'Ile-de-France dirigé par Michel Guillaume, demain jeudi 18 mars à Toulouse, à 20-h-30 au Palais des sports. Locations : Box Office, tel. 05.61.62.47.77 et Fnac : tel. 05.61.11.01.01. Concerts également, le 29 mars à Auch, salle du Mouzon (Tel. 05.62.61.65.00) ; le 13 juillet à Carcassonne.
19:14 Publié dans 1999, La presse des années 1990 | Lien permanent | Commentaires (0)














