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01.01.2009

Alice Dona

Alice Dona (1946-   )

Compositrice et parfois auteur de ses chansons, Alice Dona fut interprétée par une multitude d’interprète. Parmi ceux-ci, Serge Lama reste sans aucun doute le plus marquant de sa carrière. Entre succès personnels et pour les autres, sa carrière s’échelonne sur quatre décennies.

Les premiers disques
C’est à la veille de ses 17 ans qu’Alice Dona, née à Maisons-Alfort en 1946, enregistre son premier disque : un 45 tours deux titres chez PAT, division de Pathé. Grâce à un voisin, elle avait rencontré Maurice Villermet qui était directeur artistique chez Pathé. Demain, j’ai dix-sept ans, titre figurant sur ce premier disque, obtient le succès. La jeune fille était entrée au Petit Conservatoire de Mireille en 1961.

Entre 1963 et 1964, Alice enregistre six super 45 tours dont on retiendra Le Noël des copains, C’est pas prudent, Surboum 63 et Mon train de banlieue. Elle passe pour la première fois à l’Olympia en 1963, dans un spectacle mettant en vedette Colette Deréal et Leny Escudero. L’année suivante, elle rencontre Jean-Claude Vannier et part en tournée avec Les Célibataires, Los Machucambos, Pierre Perret et Orlando.

En 1965, elle épouse Bernard Ricci, chanteur du groupe Les Célibataires. La chanteuse monte également sur les planches de Bobino, en première partie de Claude Nougaro. En 1967, la maternité vient mettre fin, momentanément, à la carrière discographique d’Alice. Sur les conseils de son mari, elle décide de placer ses chansons à d’autres artistes. Cependant, au début des années soixante-dix, elle enregistre quelques 45 tours (Et je m’en fout du grand amour et Le pire des hommes).

C’est de l’eau, c’est du vent
Gilles Dreu est un des premiers interprètes de l’artiste. Il enregistre On revient toujours (1968). Par la suite, Claude François interprète Les ballons et les billes, C’est de l’eau, c’est du vent (1970), Un peu d’amour, beaucoup de haine (1971) et Le musée de ma vie, entre autres. Joe Dassin (Le général a dit, 1971, Ton côté du lit, 1973, La fan, 1979), Hervé Vilard (Combien faudra-t-il de temps, 1970), Enrico Macias (Un homme a traversé la mer, 1973), et John William (Marie lève-toi et marche) chantent avec brio les compositions de la dame.

En 1971, sur des paroles de Jacques Demarny, elle compose la musique de Un jardin sur la terre, chanson interprétée par Serge Lama pour l’Eurovision. Si la chanson n’obtient que peu de points, elle permet de donner naissance à une formidable équipe de créateurs. En effet, Serge Lama et Alice Dona collaboreront de nombreuses années et créeront une multitude de grands succès.

L’ami Lama
La plupart de ces chansons sont interprétées par Serge lui-même : Je suis malade (1973), L’enfant d’un autre (1973), La chanteuse a vingt ans (1973), Star (1974),  Chez moi (1974), Tous les Auf Wiedersehen (1974), La vie lilas (1975), L’Algérie (1975), Le chanteur (1977), Du ventre plat au ventre rond (1978), Femme, femme, femme (1978), Le dimanche en famille (1980) et bien d’autres. Cependant, l’équipe va aussi écrire pour d’autres artistes dont Dalida (Ô Seigneur Dieu, pourquoi m’as-tu abandonnée ?, 1973, Je suis malade, 1973), Éva (Il faut que tu viennes, 1972), Charlotte Julian (Quand on découvre qu’on est moche, 1974), Joël Prévost (Il faut me prendre ou me laisser, 1974), Régine (On la chante, Quand il partira, Toute blanche, 1973, La bonne adresse pour chiens perdus) et Rika Zaraï (J’ai le coeur qui frappe dans vos mains, 1975).

D’ailleurs, certains de ces interprètes enregistreront des chansons d’Alice composées avec d’autres paroliers que Serge : Dalida (Tables séparées), Éva (J’ai la tête vide, On revient toujours de loin) et Régine (Les amants sont maigres, les maris sont gras, 1973, Jamais tra-la-la).

Parmi les autres interprètes de la compositrice, il faut également citer Sylvie Vartan (Riche, Deux bateaux), Mireille Mathieu (L’anniversaire, Qu’attends-tu de moi, 1976, Des prières, Le silence, Un oiseau chante, 1977), Serge Reggiani (Le monsieur qui passe, Rue du rêve, Ma dernière volonté, Le barbier de Belleville), Lenny Kuhr (Le vieil homme et la cage), Annie Girardot (Le dernier baiser), Sheila (C’est écrit, 1976) et Ginette Reno (Du bleu, du bleu, 1985).


Le retour de la chanteuse
En 1976, Serge Lama et Bernard Ricci la convainc de refaire un disque. Alice Dona est séduite par les textes écrits par ses complices (Serge Lama et Claude Lemesle) et décide d’enregistrer un album. Cet album sera suivi par sept autres, jusqu’en 1986. La chanteuse-compositrice obtient quelques beaux succès : L’antistar, Femme et musique, De la tendresse, Chanson hypocalorique, La nana 77.

Après quoi, la dame s’éloigne à nouveau des studios d’enregistrement. Cependant, elle reste dans le domaine de la chanson puisqu’elle fonde l’école de variétés les Studios Alice Dona. En 1996, elle interprète plusieurs chansons pour la collection Les plus belles chansons françaises des éditions Atlas dont Bal petit bal, Les carabiniers de Castille, Ma petite folie, Fleur de papillon, C’est ma fête, Laisse tomber les filles et La grande Zoa.

En 1999, elle enregistre un nouvel album intitulé Couleurs de l’ombre comprenant notamment Dans ce monde-là et Je pense à l’âge. En 2001, elle réenregistre 16 de ses plus grands succès, reprend 4 chansons qu’elle avait écrite pour d’autres interprètes et crée deux nouvelles chansons (Quand tu partiras et Ça va s’arranger). Elle regroupe le tout dans un album intitulé Femme et musique : ses plus belles chansons. La chanteuse accompagne son grand retour d’un passage remarqué sur la scène du Théâtre des Dix Heures. Alice Dona est véritablement une grande dame de la chanson française. Il serait grand temps qu’on lui accorde la place qu’elle mérite.

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