18.02.2009
18 Février 1974: Ici Paris
Après son triomphe à l'Olympia ici Paris consacrait sa première page à Serge Lama
L'autre soir, quand il est entré sur la scène de l'Olympia, aucun des spectateurs qui emplissaient la salle n'aurait pu se douter qu'il a une jambe plus courte que l'autre de 3 centimètres. Mais deux heures plus tard, après avoir chanté trente cinq chansons dont la plus émouvante 'toute blanche' il boitait en regagnant les coulisses.
Serge Lama c'est d'abord un rire homérique, énorme, contagieux, qui donne envie de rire avec lui.Ce rire triomphant résume à lui seul l'histoire d'un homme qui a vaincu , par un miracle de volonté, le malheur et l'adversité. La célébrité c'est sa revanche contre la fatalité.
Le 13 Aout 1965- c'était un vendredi- sur la route nationale, à l'entrée d'Aix en Provence, une 404 lancée à toute allure s'écrasait contre un platane. Son conducteur épuisé s'était endormi au volant une fraction de seconde... Dans ce fait-divers malheureusement banal , deux personnes trouvaient la mort: le frère d'Enrico Macias, Jean Claude qui était au volant et une jeune femme, Liliane Benelli , la pianiste. Quand au troisième passager, il vivait encore mais n'était plus qu'un pauvre pantin disloqué lorsque l'ambulance le transporta à l’hôpital d'Aix. Il s'agissait de Serge Lama, un garçon de 22 ans qui tentait de se faire un nom dans la chanson.
Cette nuit- là, le chirurgien qui l'opérait se montra pessimiste. Devant Serge , qui gisait sur la table d'opération le bassin fracturé,les jambes et la mâchoire en miettes avec en plus le crâne défoncé il dit d'abord:"ce garçon est perdu puis il ajouta, de toute façon si jamais il s'en sort jamais il ne remarchera"
Déjouant ces noirs pronostics, Serge lama survécut pourtant à ses terribles blessures et il encaissa courageusement "la dure vérité". Au lieu de désespérer, il jura de marcher à nouveau un jour.
Son martyre dura deux ans....
Deux interminables années pendant lesquelles il subit plus d'une dizaine d'opérations.
Chaque fois qu'il remontait sur le billard, il savait qu'il ne se réveillerait peut être pas.
" C'était pile ou face, dit il et je reviens de loin. Mais je crois bien que sans cet accident, jamais je n'aurais trouvé le courage de me battre comme je l'ai fait pour que mon nom soit en haut de l'affiche.
"Durant les deux ans où je suis resté couché à plat sur des planches, je n'ai pas cessé de penser que je prendrais ma revanche...Au médecin qui m'avait prévenu, avec toutes les précautions,que mes jambes ne me serviraient plus et qu'à cause de ma mâchoire en compote , je n'arriverais même plus à sortir une note, j'avais répondu: C'est à voir... J'avais tellement envie de m'en sortir! Mais ça n'a pas été facile.
Pas facile du tout, même car Serge n'avait pas que son handicap physique à remonter, il était aussi cruellement touché moralement. L'accident avait couté la vie à son meilleur ami Jean Claude Macias et à son grand amour Liliane Benelli.
Pendant longtemps dit il , j'ai eu le cœur mort....
Il devait pourtant revivre , ce cœur et se remettre à battre . Alors que Serge, ramené à Paris était hospitalisé à l’hôpital Cochin, il reçut la visite d'une journaliste. Elle était accompagnée d'une amie Daisy Brun... En décembre 1968 , miraculeusement rescapé, ils se mariaient mais pour se séparer ensuite.
Ca dit il, c'est la vie et après tout ce n'est pas tellement grave. Moi du moment que je chante, je suis heureux. Chanter à toujours été chez moi, plus qu'un désir: une obsession.
Une obsession qui le poursuivait depuis son adolescence. Bien avant son accident, Serge avait déjà décidé de devenir célèbre pour que son père Georges Chauvier, réalise à travers lui le rêve de gloire qu'il n'avait jamais atteint.
Mon père était artiste lyrique à Bordeaux raconte Serge. il chantait l'opérette classique( il a même obtenu un prix) mais ça n'allait pas fort.Espérant que ça irait mieux à Paris, il a décidé un jour que nous nous y installerions. Nous avons donc quitté Bordeaux pour échouer, mes parents et moi dans un petit hôtel du 7 ème arrondissement. Rien du trois étoiles, je t'assure. la chambre était tellement petite que lorsque le lit où je dormais était déplié, il fallait que mes parents l'enjambent pour se coucher à leur tour.
Le jour papa courait le cachet et décrochait, de temps en temps,un engagement. Bref , ça ne marchait pas mieux qu'à Bordeaux. Il a fini par tout lâcher parce qu'il voulait que je fasse de bonnes études. J'étais élève - pas brillant- au lycée Michelet et ça m'a fait mal de le voir abandonner la scène...Je lui ai dit: "un jour je te vengerai"
Georges Chauvier
Je voulais déjà être chanteur et j'écrivais des petits poèmes. Mon premier gala, le l'ai donné à la maire du 18 ème. J'avais 17 Ans.
Maintenant j'en ai trente et je suis célèbre. J'ai tenu parole et quand je vois mon père debout dans les coulisses de l'Olympia m'écouter et me regarder avec des larmes dans les yeux, je pense que oui, je l'ai bien vengé.
Ce triomphal passage à l'Olympia a représenté pour Serge un véritable tour de force. Bien que totalement rétabli, il a été trop durement touché pour ne pas souffrir encore de ses terribles blessures. Ses jambes le font souffrir quand il reste trop longtemps debout. Pourtant malgré les conseils de son médecin, il a refusé de chanter quelques unes de ses chansons assis. Et pour la "dernière", comme s'il voulait défier le mauvais sort, il en a chanté exactement cent dans la même journée.
Ce marathon était une folie, dit il, mais je voulais me prouver que j'en était capable. Quand on est passé par où je suis passé, on ne capitule pas parce qu'on a un peu mal dans les jambes... Et j'ai réussi une autre performance , j'ai perdu 20 kg.
Pascal Sevran
14:47 Publié dans 1974, La presse des années 1970 | Lien permanent | Commentaires (0)
18 Février 2007: Ouest France
En concert le mercredi 21 Février 2007 à Fontenay -le-Comte
Dégustez le nouveau Lama à Fontenay-le-Comte
Le même, mais différent. C'est ainsi que l'on pourrait qualifier le chanteur qui propose une version étonnante de ses anciens succès, accompagné d'un seul accordéoniste.
Difficile, quand on est issu de la grande famille de la chanson française des années 60 et 70 de faire son trou sur la scène culturelle de ce début de XXIe siècle. Presque insurmontable quand on est en prime étiqueté « chanteur de variétés » et invariablement associé aux shows télévisuels de Maritie et Gilbert Carpentier. Pourtant, Serge Lama, à 63 ans, fait encore salle comble. Ses 200 concerts exécutés en février 2004 ont tous été affichés complets. Plus de 100 000 spectateurs ont applaudi la tournée Accordéonissi-Mots. Alors, qu'est-ce qui habille autant de gens vers cet artiste qui n'a jamais sacrifié aux caprices des modes et dont le patronyme évoque plus facilement pour les jeunes générations un gardien de mais qu'un chanteur à succès ?
Probablement, un répertoire qui regorge de pépites. Je suis malade, D'aventures en aventures, Les ballons rouges, Une île..., autant de chefs-d'œuvre inscrits au livre d'or de la chanson française. Impossible de verser Serge Lama de les écarter de son tour de chant. Alors pour redonner du lustre à ces écrits presque quarantenaire, le chanteur a décidé d'en livrer une nouvelle version. Sur disque d'abord. En 2004, son album Pluri (elles) représente une douzaine de ses plus célèbres compositions avec, pour chacune d'entre elles, un partenaire différent. Annie Girardot, Lara Fabian, Anggun, Enzo-Enzo et même Laurie sont venues poser leur voix sur ses partitions inoubliables.
L'autre idée lumineuse de Serge Lama est de proposer une version encore différente, de ses œuvres sur scène. Cette fois, plus de choriste prestigieux, mais un seul et unique musicien : l'accordéoniste Sergio Tomassi, ancien accompagnateur de Barbara. Dans son dossier de presse, le chanteur détaille son projet : « Il est composé de chansons mal aimées que j'aime, mêlées à des chansons que vous aimez et que j'aime aussi... C'est aussi la rencontre de deux âmes. L'une fait jaillir des papillons rien qu'en titillant les boutons de son accordéon, l'autre tente de leur inventeur des fleurs ». Que rajouter de plus ? Ah si !Serge Lama sera en concert mercredi 21 février à la Gare de Fontenay-le-Comte.
Jean-Philippe GAUTIER.
Concert à 20 h 30, mercredi 21 février. Méridienne 39, gradins 36. Renseignements et réservations au 05 49 09 92 98.
12:01 Publié dans 2007, La presse des années 2000 | Lien permanent | Commentaires (0)
18 février 1973 : Sports en fête
11:20 Publié dans 1973, Serge Lama à la télévision | Lien permanent | Commentaires (0)
18 février 2011: Le populaire
Article paru dans le journal le populaire avant le passage de Serge Lama au Zenith de Limoges le 20 Mars 2011
09:14 Publié dans 2011, La presse des années 2010 | Lien permanent | Commentaires (0)
18 février 1970 : L’Aurore
08:23 Publié dans 1970, La presse des années 1970 | Lien permanent | Commentaires (0)
18 Février 2006 : Le Républicain Lorrain
Article publié par le journal "Le Répuplicain Lorrain" le 18 février 2006.
Avant le concert à l'Arsenal de Metz
06:45 Publié dans 2006, La presse des années 2000 | Lien permanent | Commentaires (7) | Tags : serge lama
18 février 1995: Les vieux de la veille
05:10 Publié dans 1995, Serge Lama à la télévision | Lien permanent | Commentaires (0)
18 au 22 février 2002 : Il est passé par ici (TSR)
02:50 Publié dans 2002, Serge Lama à la radio | Lien permanent | Commentaires (0)
17.02.2009
17 février 2009 : Entrevue avec Monique Giroux - Option musique
Monique Giroux interview Serge Lama par téléphone lors de la sortie de l'âge d'horizon.
EXTRAIT
23:23 Publié dans 2009, Serge Lama à la radio | Lien permanent | Commentaires (0)
17 Février 1982: Nous Deux
21:10 Publié dans 1982, La presse des années 1980 | Lien permanent | Commentaires (0)