01.12.2009
29 novembre 1975: La Beaujoire à Nantes
08:21 Publié dans 1975, La presse des années 1970 | Lien permanent | Commentaires (0)
1 Décembre 2005: Sélection du Reader's Digest
Couverture française
Couverture belge
LA GOUAILLE GENEREUSE
par Stéphane Calmeyn
Face à face avec Serge Lama – Sélection du Reader’s Digest – Décembre 2005
LA MAIN TENDUE vers l'horizon des projecteurs, seul au milieu de la scène, Serge Lama reste immobile. Une bonne minute, et il n'a pas bougé. Son Spectacle est terminé, les ultimes notes de « Je suis malade », envolées. Il pourrait saluer et regagner les coulisses, mais il attend. Que l'applaudimètre explose. Que le public se lève. Ce qu'il fait, le public, en animal dompté. Une fois la salle debout, le chanteur s'ébroue lentement et libère un sourire de matador comblé. Après quarante-deux ans de carrière, Lama aime toujours autant l'arène.
Cent mille spectateurs ont déjà applaudi son « Ac-cordéomssi-mots » depuis 2004, spectacle embalant où il joue la retenue avec, pour tout orchestre, le seul « piano à bretelles » du virtuose Sergio Tomasi. Les deux compères repartiront sur les routes de France dès février prochain. Non sans semé ces Jours-ci le CD et le DVD du tour de chant. Magissi-mots !
Stéphane Calmeyn : Qu'apprend-on de neuf sur Serge Lama dans « Accordéonissi-mots » ?
Serge Lama : Certains spectateurs me disent qu’ils ont déjà vu une bonne vingtaine de fois. On s'y retrouve donc rapidement entre amis. Mais, là, ils me découvrent plus libre, puisque nous ne sommes que deux sur scène. Je bouge sans contrainte. J'interprète différemment des succès qu'ils connaissent par cœur. Au départ, mon but était de remercier la France profonde, pas celle des grandes villes. D'aller voir les gens chez eux avec une mécanique légère qui permette de tourner dans des salles de 300 à 2000 places.
S. C. : On la dit morose ces temps-ci, cette France que vous sillonnez. Partagez-vous cette opinion?
S. L. : Je suis mieux placé que les politiques pour savoir que ça va mal. J'échange beaucoup avec les gens après le spectacle. Ils me le disent : l'argent qui manque, les usines qui ferment... Les artistes prennent la température du pays. Avec nous, le public oublie, ou transforme, ses soucis quotidiens à travers des chansons qui, pourtant, lui parlent de ses soucis, de ses amours ratées et du temps passé. Ce temps qui est comme un couteau planté dans le présent de la plupart des gens. J'ai, par exemple, un énorme succès avec « L'Algérie ». Ce n'est pas un hasard. Cette période terrible reste une blessure profonde pour ceux qui l'ont vécue. Et les plus jeunes dans la salle, qui n'ont pas « fait » l'Algérie, voient dans ce pays une sorte de mythologie solaire.
S. C. : Mythologie véhiculée par la chanson : «Même avec un fusil, c'était un beau pays »...
S. L. : C'est la seule phrase qui fait référence à la guerre elle-même. Car, en fait, c'est un texte sur quelqu'un qui découvre l'Algérie et en est ébloui. Le vrai sujet est là : l'éblouissement. Le
« même avec un fusil » indique simplement la situation générale.
S. C. : A onze ans, en passant devant l'Olympia avec votre père, votre regard est attiré par le nom d'Eddie Constantine accroché en énormes lettres rouges sur la façade. Et vous dites : «C'est là que je chanterai quand je serai grand... » !
S.L. : Authentique ! Mon père chantait en face, au Théâtre des Capucines, une salle qui me paraissait miteuse. Il doublait Georges Guétary dans « La Route fleurie ». Il était en fin de carrière, gagnait péniblement sa vie. Et, de l'autre côté du boulevard, il y avait l'extase, l'or, cet Olympia tout juste ouvert, où se produisaient ceux qui nous faisaient rêver, comme Bécaud. C'était en février 1954.
S. C. : Cet hiver 54 était aussi celui de l'appel de l'abbé Pierre...
S.L. : II gelait à pierre fendre. Ça a été épouvantable pour tout le monde. Mais, pour moi, il s'est passé une autre catastrophe cet hiver-là, une brisure dont je ne me suis jamais remis : mon père, que je voyais se maquiller le soir pour chanter aux Capucines, a tout d'un coup décidé d'arrêter le métier. Poussé par ma mère, il est devenu voyageur de commerce. Un matin, je l'ai vu partir à Vélosolex comme vendeur de bière dans les cafés. Le soir même, il est rentré épuisé, transi dans sa grosse canadienne. C'était la première fois qu'il ne pratiquait plus son vrai métier, celui que je voulais faire. II était sorti de mon rêve. Il était devenu un autre.
S. C. : Par la faute de votre mère, donc…
S. L. : C'est assez compliqué à expliquer. Enfant, les gosses de mon âge ne m'amusaient pas trop, je vivais plutôt avec des adultes. Les premiers d'entre eux étaient mes parents, bien sûr. A Paris, nous vivions dans une chambre de 4 mètres sur 4, à l'Hôtel moderne. Il y avait juste le grand lit, le lavabo, mon petit lit et une table. Rien ne m'échappait des conversations. Quand mon père rentrait le soir du théâtre, ma mère l'engueulait parce qu'il avait un quart d'heure de retard. Il n'avait droit à aucune liberté. Ma mère était une femme abusive et d'une jalousie féroce. J'ai entendu ces engueulades pendant des années. Lui, il subissait. Un jour, il a failli la quitter. Il est venu m'en parier en pleurant. Je lui ai dit : « Ce n'est pas une vie. Tu aimes ce métier. Quitte-la ! » Finalement, il n'a pas été assez courageux pour le faire. Il me disait : « Et toi, qu'est-ce que tu vas devenir ? » « Moi, je bougerai entre vous deux. Je vivrai de toute façon mieux qu'aujourd'hui.»
S. C. : A vos débuts, en repensant à la carrière de votre père depuis le Grand Théâtre de Bordeaux jusqu'aux Capucines à Paris, vous est-il arrivé de vous dire que vous ne commettriez pas certaines de ses erreurs ?
S. L. : Oui! Et c'est pour ça que j'ai été considéré, surtout à mes débuts, comme un misogyne. Pour moi, à cause de ma mère, la femme était forcément castratrice. J'ai mis longtemps à comprendre qu'elle pouvait aussi aider un homme à réussir. Si ma mère avait été de celles-là, je pense que mon père aurait réussi. Je me suis protégé des femmes tout en étant attiré par elles. Dès que l'une d'elles montrait la moindre velléité d'autorité, c'était tout de suite la rupture. Je crois que ça m'a été utile : beaucoup de mes collègues de l'époque, bourrés de talent, se sont mariés trop tôt, ont fait des enfants, donc ont eu charge de famille, alors que notre métier ne le permet pas au départ. On ne doit penser qu'à soi et à ce que l'on fait. Cela, je l'avais compris par l'exemple de ma mère. Ça m'a donné une force supplémentaire, même si c'était douloureux à vivre.
S. C. : Dans « La chanteuse a vingt ans », inspirée par Marlene Dietrich, vous dressiez le portrait d'une artiste vieillissante face à la gloire. Vous qui avez abordé le cap de la soixantaine en public, vous arrive-t-il de vous imaginer sur scène dans dix ou quinze ans ?
S. L. : Je sais que maintenant, quand je la chante, les gens l'assimilent à moi. Ce qui m'intéresse surtout, c'est de me sentir libre aujourd'hui. Mon ambition m'a empêché de l'être entre onze et trente ans. Ensuite, les contraintes du métier m'ont corseté jusqu'à la cinquantaine. Maintenant, je me sens libre. C'est un avantage énorme. J'ai mes doutes. Je suis devenu un être humain complet. Et je suis beaucoup mieux dans ma peau que je ne l'ai jamais été. Voilà ma vérité.
Fin
07:38 Publié dans 2005, La presse des années 2000 | Lien permanent | Commentaires (3) | Tags : serge lama
Décembre 1964: Nous les garçons et les filles
06:55 Publié dans 1964, La presse des années 1960 | Lien permanent | Commentaires (0)
Décembre 1992: Les disques d'or (interview de Lama)
02:15 Publié dans 1992, La Fronde- Fan club ASL | Lien permanent | Commentaires (0)
Décembre 1997:Platine
01:20 Publié dans 1997, CD, DVD, Vinyle et Vidéo, La presse des années 1990 | Lien permanent | Commentaires (0)
30.11.2009
30 Novembre 197O: Dalida "Toutes les femmes du monde"
Titre enregistré par Dalida en 1970 sur l'album 'Une Vie"et écrit par Serge Lama sur une musique d'Yves Gilbert
J'ai le cœur perdu dans les étoiles
Et par vague, j'ai du vague à l 'âme
Quand je mets les voiles
Vers aucune escale, vers aucune halte, vers aucun repos
Tant de fois j'ai cru perdre mon âme
Tant de fois je suis restée en rade
Je pose mes armes les yeux pleins de larmes
En criant le nom de l'homme qui est dans ma peau
Toutes les femmes du monde
Toutes les femmes du monde
Toutes les femmes du monde
Ont fait comme moi je crois, oui
Toutes les femmes du monde
Toutes les femmes du monde
Toutes les femmes du monde
Ont fait comme moi je crois
La vie est un éternel voyage
L'amour est un éternel naufrage
Chaque homme qui passe
Vous marque et vous casse
On ne sait jamais sur quel cœur on doit planter son drapeau
Toutes les femmes du monde
Toutes les femmes du monde
Toutes les femmes du monde
Ont fait comme moi je crois, oui
Toutes les femmes du monde
Toutes les femmes du monde
Toutes les femmes du monde
Ont fait comme moi
Toutes les femmes du monde
Toutes les femmes du monde
Toutes les femmes du monde
On fait comme moi je crois, oui
Toutes les femmes du monde
Toutes les femmes du monde
Ont fait comme moi
Je crois.
23:01 Publié dans 1970, Serge Lama auteur | Lien permanent | Commentaires (0)
30 Novembre 2011: Ici Paris
Ici Paris reprenait l'information comme quoi Serge Lama était contraint d'arrêter sa tournée suite à un problème de santé
22:14 Publié dans 2011, La presse des années 2010 | Lien permanent | Commentaires (0)
30 Novembre 1970: Enrico Macias 'J'aime quand tu m'aimes"
Serge Lama collaborait avec Enrico Macias sur ce titre ' J'aime quand tu m'aimes '. Titre que l'on retrouve sur l'album d'Enrico Macias 'Le grand amour' sorti en 1970.
J'aime quand tu m'aimes
J'aime quand tu me dis des mots d'amour
Des mots sans problème des mots de tous les jours
J'aime les mots qui aiment
Tous les mots qui viennent du cœur
Pas de fleurs, pas de poème,
Des mots simples qui portent bonheur
J'aime quand tu m'aimes
Les mots d'amour te rendent encore plus belle
C'est mieux qu'un baptême, mieux qu'un cadeau du ciel
J'aime bien quand tu m'aimes
Sans jamais poser de question
Sans savoir si moi je t'aime
Simplement sans chercher de raison
Tous les amoureux quand ils s'aiment
Redisent les mêmes mots
Pourtant quand tu les dis toi-même
Ils ont l'air nouveaux
J'aime quand tu m'aimes
J'aime les mots qui prennent à bras le cœur
A l'amour carême qui se nourrit de pleurs
L'amour quand tu m'aimes
Coule en moi comme du bon vin
Dans mon cœur et dans mes veines
Je suis gai du soir au matin
J'aime quand tu m'aimes
J'aime quand tu me dis des mots d'amour
Des mots sans problème des mots de tous les jours
J'aime les mots qui aiment
Tous les mots qui viennent du cœur
Pas de fleurs, pas de poème,
Des mots simples qui portent bonheur
21:45 Publié dans 1970, Serge Lama auteur | Lien permanent | Commentaires (0)
30 Novembre 2004:Ouest France
Le 26 novembre Serge Lama était à Mamers, salle Louis Malle
Serge Lama et son accordéon magique
Vendredi soir, la salle Louis-Malle était comble pour la venue de Serge Lama. Les spectateurs ont conquis un personnage à la fois tendre, sarcastique, ironique et volubile.
Philippe Richard, adjoint à la Culture, était en retard, vendredi soir, pour présenter le spectacle de Serge Lama. Quelques problèmes d'organisation technique vite oubliés, tant la joie d'entendre le chanteur était grande. Il y avait du monde ce soir, salle Louis-Malle. A tel point que certains se sont vus refoulés à l'entrée. « La salle est trop petite lorsque nous recevons des vedettes de cette pointure. Nous supposons pouvoir vendre le double de places... Vivement la salle intercommunale », a regretté l'élu.
Puis, place au spectacle. Après une introduction à l'accordéon, de Sergio Tomassi. Serge Lama, Superman, apparaît, sous les applaudissements. « Je me demande pourquoi, avec la gueule que j'ai, les femmes me courent après ! » Le public est charmé dès les premières mesures de ce spectacle baptisé « Accordéonissi-mots ».
« Cet accordéon est magique. Tous les instruments sont dedans, pas enregistrés, mais aux sonorités synthétisées. Et si Sergio joue de tous, je vais chanter toutes mes chansons avec ma voix, en réel. »
Lumières savantes, éclairages géniaux qui rappellent ceux de Bercy. Au menu de ce tour de chant, plus de vingt chansons connues, parmi les plus, parfois plus secrètes, souvent liées aux femmes, d'autres chantées avec humour, ou tendresse. De l'inédit aussi. Commencé tout de noir vêtu, Serge Lama termine en blaser blanc, chantant avec des lunettes noires, façon play-boy, Dites-moi pourquoi... Pour finir par Je suis malade, sans musique, avec juste avec un projecteur.
Applaudissements. Mais le chanteur ne revient pas. Son tour de chant est terminé.
Il avait commencé par la vente d'enveloppes au profit de La Roue tourne, une association d'entraide aux chanteurs blessés ou malades, avec des enveloppes contenant une photo dédicacée. Les spectateurs restent un peu sur leur faim, debout, après 2 heures presque non-stop... Ils se rappelleront les jeux de mots, ou les crises de fou rire. Ils se souviendront des remerciements à l'éclairagiste, avec encore une pique :
« Je suis en lumière, vous êtes tapis dans l'ombre... Je sais tapi dans l'ombre ça fait un peu pléonasme ! » ou de ses compliments sur la ville : « Labourage et pâturage sont les deux Mamers de la France. »
20:46 Publié dans 2004, La presse des années 2000 | Lien permanent | Commentaires (0)
30 novembre 2006 – Le nouvelliste
20:39 Publié dans 2006, La presse des années 2000 | Lien permanent | Commentaires (0)