06.11.2009
6 novembre 2008 : 24 heures
Propos recueillis par François Barras pour le journal suisse 24heures du 6 novembre 2008 et qui annoncent les concerts au théâtre de Beaulieu à Lausanne les 6 et 7 Mars 2009
«Qui est le vrai Serge Lama?»
INTERVIEW | Le chanteur contemple L’âge d’horizons avec la sérénité des marins au long cours. A nouvel album, nouvelle tournée: il sera à Lausanne en mars prochain.
Le rire, monumental, claque comme on hisse le grand foc. Serge Lama, 65 ans, apparaît tonique au moment de repartir vers son Âge d’horizons, premier disque de compositions personnelles depuis sept ans. Il s’y livre avec force et justesse, en teintes claires obscures, comme on ferait le point sur les aléas d’une existence hors norme – chanteur français parmi les plus fameux –, mais également sur les doutes et les peurs ordinaires.
– Vous parlez d’un «album-bilan» avec son lot de compositions sombres. Un disque d’automne?
– Dans chacun de mes disques, sur 12 chansons, 2 sont rigolotes et 10 sont des drames. Ce n’est pas nouveau mais on veut me voir en chanteur optimiste, car j’ai en moi une énergie particulière dont les gens ont besoin – je m’en aperçois bien sur scène! Et puis les radios préféreront toujours Femme femme femme à une chanson triste, c’est plus commode pour elles.
– Cette image vous convient?
– Moyennement car je ne suis pas «ça». C’est vrai, j’ai été élevé à la sauce Maurice Chevalier, pas vraiment des chansons intellectuelles mais du music-hall et de l’opérette. (Il chante) «Ma pomme c’est moi!» , vous voyez le genre? Mais parallèlement je m’intéressais à la littérature, à la poésie, puis à Brassens, Ferré, Aznavour que j’ai écouté comme un fou. J’ai donc eu une éducation très mélangée, mais, dans ce métier, on veut vous voir d’un seul bloc.
– Tout de même, dans le nouvel album, vous chantez «j’arrive à l’heure où même vivre est fatiguant»…
– Oui, mais je peux vous faire écouter une chanson que j’ai écrite à 22 ans où je dis «on arrive tout nu un matin au portique», et plus loin «on meurt n’importe quand!» J’ai ça dans tous mes disques mais à l’époque on ne faisait pas le lien avec mon âge. J’avoue une sorte de délectation morose – ça fait du bien! Et puis, vous savez, on écrit également pour des phrases. Je trouve assez joli «ma vie s’éloigne à vue de deuils». Quand on a trouvé ça, on écrit autour.
– Cette tendance à vous faire endosser vos textes serait-elle liée à votre spectacle Napoléon, lorsque vous portiez les habits de l’empereur jusqu’au mimétisme?
– C’est possible. Depuis quarante cinq ans que je fais des interviews, j’entends la même chose: que je suis macho, misogyne, autoritaire, chaque fois je dois m’en justifier. Qui est le «vrai» Serge Lama? Je ne le connais pas moi-même. C’est un camaïeu, un manteau d’Arlequin, un vitrail. A la rigueur, on pourrait tenter une psychanalyse des obsessions du personnage à travers l’ensemble de mon œuvre… Ma seule chanson vraiment autobiographique, c’est Le temps de la rengaine, où je raconte la vie de mon père.
– Comment s’est passé le retour en studio?
– Chiant! Je déteste ça. D’ailleurs j’y vais le moins possible. Je prépare tout avec le producteur, puis, une fois la direction musicale fixée, je viens chanter. Je suis un mec de scène, il n’y a que ça qui m’intéresse.
– La présence du batteur de Sanseverino et de l’ingénieur du son de Jean-Louis Murat est-elle une façon de se rapprocher de la jeune garde?
– J’ai pris quoi de Jean-Louis Murat? Vous êtes sûr? Ah oui, c’est vrai, il m’a dit qu’il avait fait du rock’n’roll. Je ne connais pas bien leur bio. En tout cas, je ne suis pas le genre de chanteur qui prend des musiciens à la mode – comme le font beaucoup de mes collègues – en pensant qu’il passera plus à la radio. D’ailleurs je n’ai pas pris Benjamin Biolay! (Eclat de rire)
– Quelle sera la tournée?
– Un premier round en mars pour mettre le tour dans sa boîte en carton, puis une tournée plus longue dès septembre. Du neuf, du vieux – il y a des chansons que je serai obligé de chanter toute ma vie!
– Une malédiction?
– Non, j’ai du pot. Les chansons comme on dit incontournables – Je suis malade, L’Algérie, Une île, Les glycines – sont vraiment agréables à chanter. Il y a toujours quelque chose à apporter.
– Avec Socrate et Les objets hétéroclites, on vous découvre flattant vos penchants pour l’érotisme…
– Oui! Ça, c’est nouveau. Ces poèmes sont extraits de mon recueil Sentiment, sexe, solitude paru l’an passé. Ce sont les dernières années où l’on peut dire quelque chose alors j’en profite, je jette ma gourme. Chanter le temps de Socrate, la pédérastie, le siècle de Périclès, c’est évoquer une éducation, mais je sais que le thème va faire bondir. Les objets hétéroclites, en revanche, c’est très à la mode: même les grands couturiers y vont de leur sex toys et Clooney prépare un film sur le sujet. Alors pourquoi pas une chanson de Lama?
Serge Lama, L’âge d’horizons, Warner. En concert à Lausanne, Beaulieu, le 6 mars 2009.
07:10 Publié dans 2008, La presse des années 2000 | Lien permanent | Commentaires (2)
04.11.2009
4 novembre 2008 : RTL
Le 4 novembre 2008, Serge Lama est une fois de plus l'invité de Laurent Boyer sur RTL dans son émission LA TETE DANS LES ETOILES.
EXTRAIT
07:00 Publié dans 2008, Serge Lama à la radio | Lien permanent | Commentaires (0)
03.11.2009
3 Novembre 2008: Journal 12/13 sortie de l'album
22:51 Publié dans 2008, Serge Lama à la télévision | Lien permanent | Commentaires (0)
3 Novembre 2008: sortie album TF1
21:59 Publié dans 2008, Serge Lama à la télévision | Lien permanent | Commentaires (0)
3 novembre 2008 – Laissez-vous tenter – RTL
09:00 Publié dans 2008, Serge Lama à la radio | Lien permanent | Commentaires (0)
3 novembre 2008 : L'âge d'horizons
Sortie de l'album "L'AGE D'HORIZONS" le 3 novembre 2008 :

-D'ou qu'on parte
-J'espère
-Les hommes et les femmes
-Les filles d'abraham
-Une histoire de rien
-Grosso modo
-J'arrive à l'heure ( le cocotier)
-Accident d'amour
-Alors que l'on s'est tant aimés
-Que viva vivaldi
-Socrate
-Verbaudrimlaine
-La lampe à pétrole
-Objets hétéroclites ( tu te fais l'amour)
-Cathy
-L'age d'horizons
L'album présenté par Lama
Presentation Album Serge Lama par coullierprod
07:00 Publié dans 2008, CD, DVD, Vinyle et Vidéo | Lien permanent | Commentaires (6)
01.11.2009
1er novembre 2008 : France Soir
Interview dans France Soir
Rencontre avec Serge Lama
Propos recueillis par Marie-Eve Wilson-Jamin, le samedi 1 novembre 2008
FRANCE-SOIR. Cela fait sept ans que vous n’aviez pas fait un album avec des chansons originales. Est-ce que ça vous a manqué ?
SERGE LAMA. Non, car j’étais sur scène. J’ai fait ce métier pour chanter et, pour moi, chanter c’est être sur scène. Faire des disques ne m’amuse pas vraiment.. Certains de mes collègues s’arrêtent pour écrire des chansons, moi j’écris partout et tout le temps. De plus, j’ai fait un long arrêt entre 1984 et 1995 pendant lequel j’ai joué Napoléon, fait du théâtre, un feuilleton télévisé. Et, quand je suis revenu, j’ai eu besoin de remettre en boîte mes chansons connues pour la nouvelle génération.
Votre album, L’Age d’horizons, sonne-t-il comme un bilan ?
L’Age d’horizons, c’est un jeu de mots avec l’âge de raison, et puis les chansons bilans, j’en fait à chaque album. J’ai fait une chanson, J’arrive à l’heure, qui parle d’un homme de mon âge car nous sommes des reflets de ce que vivent les gens. Il faut qu’ils se disent : « Serge Lama est comme moi. » Les artistes veulent toujours faire du jeunisme, moi je veux que les gens se retrouvent dans mes chansons. Je vis à l’heure de mes 65 ans.
Parlez-nous de la chanson Les Hommes et les Femmes !
Je reprends souvent une phrase de Pedro Almodovar « L’homme et la femme sont irréconciliables ». C’est une chanson très proche du livre Les hommes viennent de Mars, les femmes de Vénus. Un homme et une femme peuvent s’aimer avec passion et se séparer avec violence.
Vous faites un duo sur le titre Verbaudrimlaine, un nom original.
J’ai fait une comptine sur Rimbaud, Baudelaire et Verlaine qui sont des poètes que j’aime beaucoup. Je suis un très grand amateur de poésie. Quand j’ai trouvé cette idée, j’ai écrit une chanson autour de ça et pour que ce soit enfantin, j’ai pris avec moi la fille de Sergio Tomassi (il a réalisé l’album, NDLR) en duo car elle chante un peu. Elle a 15-16 ans, donc elle avait la voix qu’il fallait pour pouvoir chanter avec moi sur un ton enfantin. C’est la première comptine que je fais.
Johnny a annoncé qu’il s’arrêtait. Charles Aznavour continue. Où vous placez-vous, vous pensez à la retraite ou vous continuez ?
Je suis entre les deux. Comme Charles, j’aime tellement mon métier, surtout la scène, que ça me manquera. Mais je vis à l’heure de mon corps, c’est lui qui décidera. J’ai fait quatre ans de tournée et les derniers mois ont été difficiles. Pour la prochaine qui débute en mars, j’ai demandé à ne faire que 3 jours et non 5 par semaine. Il y a aussi des personnes autour de moi qui me diront qu’il faut que j’arrête, je leur fais confiance pour ça.
Edition France Soir du samedi 1 novembre 2008 n°19943 page 24
07:00 Publié dans 2008, La presse des années 2000 | Lien permanent | Commentaires (6)
1er novembre 2008 : On repeint la musique
Serge Poézévara et Fabien Lecoeuvre reçoivent Serge Lama dans l'émission on repeint la musique sur France bleu le 1er novembre 2008.
EXTRAITS
00:48 Publié dans 2008, Serge Lama à la radio | Lien permanent | Commentaires (0)
31.10.2009
31 Octobre 2008 : Journée spéciale - Radio Suisse Romande
Serge Lama fait l'objet d'une journée spéciale sur Radio Suisse Romande Option musique, le vendredi 31 octobre 2008 pour la sortie de l'âge d'horizon. A chaque début d'heure est diffusée une interview par Karine Vouillamoz de quelques minutes en rapport avec un titre de l'album.
QUELQUES EXTRAITS
18:48 Publié dans 2008, Serge Lama à la radio | Lien permanent | Commentaires (3)
30.10.2009
30 octobre 2008 : Le Matin
Dans le journal Quebequois "Le matin"
Serge Lama est arrivé à «L'âge d'horizons», son nouvel album.
Patricia Gnasso - Le Matin
Toujours tel qu'en lui-même, Serge Lama, de passage à Genève, avec son côté chevalier vaillant, bravache, charmeur, sa voix et son rire de stentor. Pour mieux masquer une personnalité solitaire et mélancolique, avoue-t-il. 65 ans, une trentaine d'albums au compteur, des succès fous... «Je suis malade», «Une île», «Femme femme femme». D'aventures en aventures musicales, il demeure un authentique champion de cette chanson française, dite «populaire de qualité», qui privilégie la force d'écriture et d'interprétation.
Voici cet enfant de Piaf, Brassens, Brel et Bécaud arrivé à «L'âge d'horizons». Joli titre pour un nouvel album enveloppant. Seize chansons, souvent émouvantes, parfois sombres, profondes, légères, coquines, qui parlent d'amour, comme toujours, de passion, du temps qui passe - «J'arrive à l'heure où même vivre est fatigant» -, des femmes et des hommes: «Quand ces deux êtres sont alliés, c'est diable et dieu réconciliés.» Et de sexe avec, notamment, «Objets hétéroclites», un morceau «érotico-truculent» sur des gadgets surréalistes. «L'âge d'horizons», c'est du bon Lama, du Lama tout craché, voix, musique et textes compris.
«D'où qu'on parte», «J'arrive à l'heure», «J'espère», autant de chansons plutôt sombres...
Je suis sombre depuis que je suis né! C'est du noir-rouge passionnel. Et un jeu d'intellectuel: on prend un plaisir sadique à décortiquer les choses moroses. A part ça, je ne trouve pas que cet album soit plus sombre que d'autres. Au contraire, il y a même davantage de chansons guillerettes que d'habitude.
Le temps qui passe, il vous turlupine?
Pas plus que les autres. Vous savez, les gens font un transfert. Ils prennent pour eux ce que je dis. Rappelez-vous de la chanson «Devenir vieux». Eh bien, quand je l'ai écrite, j'avais 30 ou 35 ans. Le temps qui passe est un sujet... éternel.
Quand vous faites un album, qu'est-ce que vous vous dites?
Que le public doit être satisfait à 80%. Et j'ai tenu la route la plupart du temps. Sur douze titres, il y en a toujours eu au moins huit qui sont devenus des classiques. On doit avoir la décence d'offrir le meilleur. Sinon, c'est un manque de politesse à l'égard des gens qui achètent un CD. Surtout avec la crise et le prix du disque. Et, grosso modo, je suis content de celui-ci.
Votre rapport avec le public a-t-il changé avec les années?
A 20 ans, on court vers la gloire. Et depuis la cinquantaine, on retrouve des gens qui vous aiment. Il y a un rapport plus familial, plus affectueux. Je ne viens pas violer le public mais lui faire plaisir. A 30 ans, je chantais comme un violeur. Comme un conquérant. Mais c'est fini, ça.
Et le séducteur?
Je pense toujours l'être. Mais j'ai plus envie de séduire par mon élégance que par mon cheval blanc. Je parle d'élégance textuelle, bien sûr. Autrement, je m'habille assez mal. Il y a plein de choses qui ne me vont pas parce que je suis complètement de traviole depuis mon accident il y a quarante-trois ans.
Votre moteur dans la vie?
L'écriture. Si je devais quitter ce métier, je continuerais à écrire. Je n'ai aucune panne de ce côté-là! J'écris tout le temps d'ailleurs. Des poèmes, des textos, des trucs sentimentaux et de... cul. Ça entraîne ma plume. Et puis j'ai toujours beaucoup d'appétence pour la scène. La seule chose qui règle ma vie, c'est chanter. Pendant des années, je m'en suis mis plein les babines: 250 concerts par an.
Hors du métier, point de salut?
Si. J'aime bouffer, j'aime la télé, la lecture. J'aime l'amour, les femmes: je me suis toujours bien entendu avec elles et elles se sont toujours bien occupées de moi.
07:10 Publié dans 2008, La presse des années 2000 | Lien permanent | Commentaires (1)