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13.06.2011

13 Juin 2013: Le journal de Quebec

Francofolies


Serge Lama: un jubilé en chansons

 

 

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Photo Pascale Lévesque / Agence QM

 

Pour célébrer ses 70 ans de vie, ses 60 ans de plume, et les 50 années passées derrière le micro, le chanteur Serge Lama présentera dimanche, dans le cadre de la 25e édition des Francofolies de Montréal, «Serge Lama, Mes plus belles chansons ― la tournée anniversaire», un spectacle des plus grands succès de son répertoire, et quelques nouveautés.


Après un demi-siècle passé à fouler les planches, l’interprète de Je suis malade, D'aventures en aventures, Les P'tites femmes de Pigalle, et Les Glycines a appris à connaître, et fédérer son public (une série de 70 représentations au Palais des congrès, totalisant 300 000 spectateurs, vaudra à Serge Lama de figurer dans le livre des records en 1979). «J’ai presque un plaisir de spectateur tous les soirs à faire mon propre spectacle (…) je n’en ferai plus jamais de tel, c’est certain», confie le chanteur qui avoue presque timidement que ce spectacle, avec la comédie musicale Napoléon, est l’une de ses plus grandes fiertés.
Toujours séduit par ses anciens tubes, et leur bagage émotionnel, Serge Lama revient sur scène (et en studio, l’album La balade du poète est sorti en décembre dernier) avec des titres réarrangés par son complice Sergio Tomassi, et des paroles modifiées pour mieux raconter son histoire.
«Les chansons ne sont pas des biographies, mais elles ne sont pas non plus le contraire,déclare-t-il. Lorsque l’on a vu ce spectacle, on n’en sait pas forcément plus sur Serge Chauvier, mais celui qui s’appelle Serge Lama, on le connaît un peu mieux.»
Fils du chanteur d'opérette Georges Chauvier, Serge Lama est tombé dans la chanson quand il était petit, à 11 ans et demi plus précisément, l’âge auquel il signe La balade du poète.
«J’ai eu une enfance un peu particulière, mon père était chanteur, je suis donc le fils de mon père, je voulais faire comme “papa”, explique-t-il. Mais “papa” n’a pas réussi à “obtenir la timbale” comme on disait à l’époque, et il y avait déjà en moi une forme de Monte-Cristo qui voulait venger ce père, réussir là où il avait échoué. (…) Ce sentiment s’est un peu estompé par la suite, je suis devenu moi même autour de la trentaine, celui que j’ai appelé “Serge Lama”.»


Anticonformisme
Souvent comparé à Piaf ou Brel, Serge Lama ne se revendique d’aucun style, se préférant le titre de «bâtard des générations précédentes», un griot moderne occidental au service de la chanson. «Je ne suis nulle part, je ne suis pas dans la catégorie des Johnny Hallyday ou des Michel Sardou, je ne suis pas non plus dans celles des Jacques Brel et des Georges Brassens, je suis dans une route au milieu, celle qui perpétue la chanson traditionnelle française qui vient du Moyen Âge à travers une voie qui n’est pas la mienne, mais celle de la chanson. Je considère que le style est une forme de prison que l’on donne à des mots, c’est la chanson qui me guide, je ne veux pas l’enfermer.»
Celui qui se définit comme un véritable graphomane, écrit pour lui (il confie même avoir rédigé un «truc pas trop mal» avant de se rendre à la conférence de presse), mais aussi pour les autres, il signe Je veux du bonheur, chanson qui donne son titre au prochain album du Français Christophe Maé. Ce statut d’auteur, Serge Lama s’est toujours battu, et plus particulièrement depuis son retour en 1995, pour le faire reconnaître. «Le public ne m’a jamais quitté, je n’ai jamais eu de problèmes avec lui, mais avec une certaine “intelligentsia” qui ne me considérait pas comme un auteur, ce sentiment s’estompe avec mon nouveau spectacle, la bataille est gagnée».


Serge Lama sera en spectacle dimanche 16 juin à la salle Wilfrid-Pelletier dans le cadre de la 25e édition des Francofolies de Montréal.

 

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