19.05.2012
19 mai 2014 : La Provence
AU THÉÂTRE ANTIQUE, SAMEDI SOIR
Napoléon et Serge Lama ont tenu leurs promesses
Après quelques jours de furie, le Mistral s'est finalement calmé... Peut-être avait-il hâte d'entendre ce Napoléon Symphonique, attendu et préparé depuis de longs mois par des centaines d'artistes ? Et il a bien fait. Car, des milliers de fans de Napoléon, de Lama et des choristes, attendaient ce moment comme le Messie. En effet, après des années d'éclipse, le retour du Napoléon de Serge Lama et d'Yves Gilbert était un événement annoncé. Même pour les deux créateurs présents... Serge Lama au premier rang des spectateurs, et Yves Gilbert, au piano sur la scène du Théâtre Antique.
Tout pouvait commencer. Grâce au producteur Fabien Ramade, et à la mise en scène efficace de Sergio Tomassi, Napoléon entre en scène par le truchement du narrateur, Serge Maillat, des quatre solistes, Marjorie Orial, Mickäel Guedj, Gilles Morvan, Régis Mengus, les choristes dirigés par Gérard Maby, l'Orchestre Symphonique Bel'Arte dirigé par Richard Boudarham, les voix homogènes et chaleureuses du chœur et des quatre solistes.
Autre acteur du spectacle, le mur du Théâtre Antique. Sous les projecteurs colorés de Laurent Chapot, il se métamorphose à l'envi, donnant un décor nouveau à chaque chanson. Rouge ou bleue, verte ou ocre, la pierre chante aussi, au gré des atmosphères. Placé en tribune, le chœur plante le décor : "Nous irons de Bonaparte à Napoléon"... Et d'évoquer le Napoléon romantique (Écris-moi Joséphine, apaise mon chagrin. Ton image est plantée en moi comme un drapeau, Ah, si j'avais un enfant d'elle), notamment avec le beau passage où le piano de Genc Tukiçi prend des accents chopiniens, le Napoléon soldat (Le soleil d'Austerlitz, le Pont d'Arcole (cher au Cadenetiens) où aux portes de Moscou avec un chant inspiré du populaire "Plaine ô ma plaine", russe).
Mais souvent on se prend à entendre en filigrane, derrière la belle voix des solistes, les intonations d'un Serge Lama, tellement son empreinte reste forte. La fresque a de l'allure. Le public adore.
Enfin, le drapeau tricolore, hissé sur le grand mur, dans la toute-puissance de l'orchestre et des chœurs, a cloué sur place l'assistance, dans une même admiration.
Francis Pabst
09:02 Publié dans 17 Mai 2014 Napoléon en symphonique, 2014, La presse des années 2010 | Lien permanent | Commentaires (0)
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