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11.03.2009

11 mars 2003 : Le journal de Montreal

 

serge lama

 

Le retour du cousin

Serge Lama

Par Maxime Demers 

«Il y a des gens qui aiment courir ou jouer au hockey ; moi, c’est être sur scène que j’aime, explique Serge Lama. C’est une passion qui n’a jamais été désarmée et qui est même revenue en force récemment. Ces temps-ci, je me sens comme si j’avais 20 ou 30 ans.» 

Par le plus grand des hasards, Serge Lama a célébré son 60e anniversaire le 11 février passé, jour où il a lancé sa nouvelle tournée sur la scène du Palais Omnisports, à Bercy. Un nouveau départ? Tout à fait.

«La soixantaine, ça m’arrange», avouait le plus sérieusement du monde le chanteur, rencontré cette semaine dans son hôtel du centre-ville. «J’ai eu la sensation qu’à partir de cette date symbolique du 11 février 2003, je recommençais quelque chose de nouveau, mais dans la même profession. Je me sens neuf et libre. Vous savez, c’est rassurant de se dire qu’on a 40 ans de carrière derrière soi. Quarante ans de carrière, c’est un coussin assez confortable qui permet une liberté qu’on n’a pas après 20 ans de carrière, par exemple.»

Cette nouvelle tournée québécoise se fera donc dans le même esprit de confidence que son plus récent album, Feuille à feuille, un disque «épuré et minimaliste» acclamé par l’intelligentsia culturelle française comme le «grand retour de Lama». Cet élan d’épuration provient entre autres du fait que, pour la première fois de sa carrière, Lama s’est départi de son pianiste.

«Le piano est un instrument qui prend énormément de place, explique-t-il. Quand, à la base, on chante avec un piano et une batterie, c’est comme si on était accompagné d’un tank. Alors que dans ce nouveau format – percussions, guitares, accordéon –, tout est plus léger, en dentelle. Et autant sur disque que sur scène, c’est ce qui fait toute la différence pour les gens qui me voient chanter depuis 40 ans. Ce format épuré a donné une nouvelle vie et de nouvelles couleurs à mes classiques.»

Classiques
Et classiques il y aura si on se fie à la générosité légendaire du bonhomme. Sa devise à ce sujet est très simple: le public est roi.

«On est obligé de se plier aux exigences du public, convient-il. Et il ne faut pas trop lui voler ses morceaux. Parce qu’arrivé à mon âge, nous sommes des morceaux du passé de la vie des gens. Il faut tenir compte de ce facteur en faisant la sélection des chansons. Je ne peux pas me permettre de ne pas chanter Je suis malade, Une île et L’Algérie, par exemple.

«En fait, nous, les chanteurs populaires, nous sommes de vieux cousins qui reviennent tous les deux ou trois ans pour raconter leurs histoires. Et ce que les gens veulent, c’est retrouver ce même cousin qui était venu leur raconter ses histoires quelques années plus tôt…»

Commentaires

Ah oui! Voilà un article que je me souviens avoir déjà lu!

Écrit par : Teresa | 11.03.2007

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