21.04.2009
21 Avril 2011: Le journal de Magog
Entretien avant le concert au théâtre Granada de Sherbrooke le 28 avril 2011
Serge Lama : une carrière d'aventure en aventure
Dans le cadre d'une tournée québécoise de plusieurs semaines, celui qui chante l'amour comme personne fait un arrêt à Sherbrooke, le 28 avril au théâtre Granada.
Entretien avec la légende de la chanson française Serge Lama...
Après plus de quarante-cinq années de carrière, la scène lui apporte encore et toujours une immense dose d'adrénaline.
« Il y a toujours un moment où le public me manque et m'appelle. Du coup, la passion est toujours là. Il y a beaucoup d'adrénaline sur scène ; c'est comme une drogue. C'est le public qui me donne cette énergie. Aujourd'hui, à mon âge, je ne fais plus autant de spectacles qu'auparavant. Je suis passé de quinze concerts par mois à dix, mais le goût de la scène est encore là. Tant que le public m'aime et m'appelle, pourquoi ne pas répondre !», explique le chanteur de 68 ans.
Non, la retraite ne fait partie des plans de Serge Lama.
« En fait, la retraite, ce n'est pas moi qui la décide, mais mon corps. Je ne veux pas devenir comme certains chanteurs qui, selon moi, ont fait ce que l'on appelle chez les sportifs le fameux combat de trop ! Je voudrais éviter de faire cela. »
L'amour, source inépuisable...
Dans le cadre de sa tournée québécoise, il puisera dans son immense répertoire, de Je suis malade à D'aventures en aventures, en passant par Je t'aime à la folie. Il présentera aussi quelques-unes de ses nouvelles chansons, puisque, oui, Serge Lama compose et écrit encore. « J'écris encore énormément. J'ai besoin de ça. L'écriture est constante dans ma vie. D'ailleurs, lorsque je n'écris pas, je commence à m'embêter ! »
L'inspiration est toujours au rendez-vous. Mais avec l'amour pour thème principal, a-t-il déjà l'impression d'avoir fait le tour du jardin ?
« Non, puisque l'amour dans le sens vaste du terme est sans fin. Cependant, l'amour dans le sens réduit du terme a ses limites. Lorsque l'on est plus jeune, on associe l'amour au sexe. Mais c'est le sexe qui s'use, et non pas le sentiment d'amour qui, lui, est inexplicable », répond l'artiste qui a écrit ses premiers poèmes à l'âge de neuf ans.
En rafale...
Votre plus belle réussite dans la vie ?
"Mon fils. J'étais tellement occupé que je ne pensais pas un jour avoir d'enfant, mais c'est arrivé dans ma vie inopinément. Mon métier m'a apporté aussi beaucoup de joies de toutes sortes. J'en garde des souvenirs très agréables. »
Votre plus grande peur ?
«< C'est de perdre les gens que j'aime. Je préfèrerais disparaître avant. »
Qu'est-ce que l'amour, pour vous ?
"C'est quand on sent que quelqu'un nous manque même quand il est là !"
Avez-vous encore des rêves ou des objectifs professionnels que vous n'avez pas encore réalisés ?
« Oui, bien sûr ! Peut-être une forme différente de spectacles ou, qui sait, le jour où j'arrêterai de chanter je trouverai peut-être quelque chose à faire qui m'étonnera moi-même! La vie est surprenante de temps en temps. »
CYNTHIA DUBÉ
14:18 Publié dans 2011, La presse des années 2010 | Lien permanent | Commentaires (0)
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