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02.06.2009

2 Juin 2006:La nouvelle république

Concert le 31 mai à Bocapôle à Bressuire

 

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Serge Lama fortissimo juste porté par un accordéon

 

Avec juste un accordéon pour l'accompagner, Serge Lama a offert un récital somptueux, mercredi soir à Bocapôle. Un concert partagé comme une anthologie...

Ce spectacle est une rencontre. Celle de l'instrument le plus singulier, le plus complexe et le plus populaire, avec une voix, des notes et des mots. C'est aussi la rencontre de deux âmes, l'une fait jaillir des papillons rien qu'en titillant les boutons de son accordéon, l'autre tente de leur inventer des fleurs... Et tout cela pour engendrer encore et encore de l 'Amour ! Avec ses mots à lui, Serge Lama résume ainsi l'esprit de ce spectacle « Accordéonissi-mots », qu'il a partagé mercredi soir avec son public, à Bocapôle.

Un spectacle parfait pour cette salle très intimiste, avec son plan très incliné qui supporte le contact avec l'artiste. Et sur scène, juste deux saltimbanques de la chanson, Serge Lama et son unique musicien, Sergio Tomassi. Pourtant, grâce à la magie de la technologie MIDI, c'est tout un orchestre qui transcendait le piano du pauvre, un accordéon qui recélait des trésors symphoniques ou des notes beaucoup plus rock. Une boîte à malices pour accompagner Serge Lama dans l'exploration d'un répertoire qui laissait la part belle aux succès du chanteur. Avec des airs qui défient le temps sans prendre une ride, comme « Les Ballons Rouges » de ses débuts, ou des tubes que le public peut allégrement reprendre en chœur, « Les petites femmes de Pigalle » ou « Je suis malade »...

Le dernier des géants

Mais le charme de cette voix familière, c'est bien de savoir aussi porter des textes plus intimistes, comme « Voici des fleurs, des fruits » qui sonne comme du Verlaine. Ou encore « L'esclave » plus Baudelairien. C'est d'ailleurs dans ces textes, merveilleusement ciselés, que se trouve le Serge Lama le plus authentique. Un poète de la chanson qui n'a rien à envier à Brel dans les audaces sémantiques, dans la fulgurance des images...

« Pour un spectacle authentique, j'ai décidé de chanter mes chansons avec ma propre voix ! », plaisante l'artiste, en début de spectacle, suscitant les rires de 1.200 spectateurs. C'était effectivement du pur-Lama, volontiers tonitruant, avec cette voix qui sait si bien rugir dans les graves. Un charmeur qui peut aussi hurler sa rage dans « Les Glycines » ou caresser le registre de l'émotion dans « L'Algérie ». Et si le chanteur n'a plus vingt ans depuis longtemps, c'était pour mieux se bonifier sous les soleils, demeurait ce personnage attachant de la scène française. Sans doute le dernier des géants, avec Aznavour et Ferrat, à porter si haut la chansonnette pour en faire un art majeur...

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