10.04.2009
10 Avril 2005: Journal de Saône et Loire
Concert à Chalons le 8 avril 2005
Toujours la même fougue sur scène
Serge le chanteur et Sergio son accordéoniste : un sacré duo qui a suscité l'enthousiasme vendredi, salle Marcel Sembat à Chalon. Dans la pénombre, le chanteur apparaît sur scène, tout de noir vêtu. « J’n’ai rien d'mandé, j'n'ai rien eu, mais j'ai fait ce que j'ai voulu», ainsi commence le tour de chant.
Il annonce au public : "ce spectacle est minimaliste, intimiste, confidentiel... tout est fait main !". « Je vais chanter en intégralité avec ma propre voix ! » Et le public de reprendre en chœur les « ah, ah » bien caractéristiques de ses chansons.
Alternent alors succès d'hier et d'aujourd'hui, chansons nostalgiques et chansons coquines :« je veux t'aimer feuille après feuille », « c'est toujours comme ça la première fois » « les jardins ouvriers » et « je suis malade ».
Toute la salle l'a accompagnée avec «Juliette, Françoise ou Simone, il faut que Dieu nous pardonne, notre cœur n'appartient à personne...»De la tristesse et de l'amertume avec «L'Algérie» et cette maudite guerre avant de revenir aux femmes, toujours les femmes : «maintenant la chanteuse à 20 ans, être une femme, la danseuse...».
Pas d'entracte mais « une fausse sortie » (un tour sur lui-même) pour mieux entraîner son public dans des jeux de mots (des exquis-mots).
Pour mémoire, Serge Lama a commencé sa carrière en 1964 en première partie de Barbara et il enchaine les tubes de ces années-là, : «Chez moi», «Pauvre Martha».... Puis, paradant avec lunettes noires et veste beige «Il marche de guingois» , et s'en va voir «Les petites femmes de Pigalle»!
Mais.... « quand apparaît la première ride », le voilà dans un autre registre, « et je deviendrai vieux ».
Il n'empêche que «Je t'aime à la folie la vie». En véritable comédien et homme de scène, il joue avec le public qui doit d'abord susurrer ce refrain puis monter dans l'intention vocale ! Et lorsqu'il dit à ses fans : « Je vous aime », il est vraisemblable et sincère.
Pas une fausse note dans ce récital, sauf une salle qui n'était pas à la hauteur de la star, mais « voilà ce que c'est qu'être star...»
Jocelyne Durand
11:34 Publié dans 2005, La presse des années 2000 | Lien permanent | Commentaires (0)
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