21 Février 2003:Salle des Marinières à Porcieu

Articles rédigés après le concert Salle des Marinières de Porcieu au cours duquel fut filmé quelques séquences pour l'émission Recto Verso de Paul Amar

 

 

Serge Lama d'hier et d'aujourd'hui

 

Ils étaient encore un millier de fans pour applaudir, une cinquième fois à la salle des Marinières de Porcieu, ce chanteur populaire qui d'aventures en aventures leur a proposé son spectacle de Bercy afin de fêter ses 40 années de carrière.

Serge Lama est entré sur scène en interprétant une de ses nouvelles chansons et à la fin, il s'est adressé  au public en leur disant qu'il allait tout au long de la soirée, alterner en chantant quelques succès d'antan avec des chansons d’aujourd’hui. De fait, il démarrait son tour de chant avec "Mon ami, mon maître", une chanson dédiée à une personne qui a beaucoup compté pour lui à un moment de sa vie où ça n'allait pas très bien. Puis tout s'enchaînait très vite avec "feuille à feuille", "l'Algérie", "une île", "chez moi", c'était son temps à lui de la rengaine, celui où les chanteurs avaient de la voix et il l'a encore prouvé en interprétant une de ses mélodies sans micro à la grande joie du public. 

Puis, au milieu de son récital, pour la circonstance, il avait revêtu une belle veste blanche et portait des lunettes noires. Il commentait alors en posant des questions "ah ! dites-moi pourquoi avec la gueule que j'ai les femmes me trouvent beau" Sans doute parce qu'il a su rester proche de son public. Il s'est adressé aux membres d'anim'loisirs pour un grand bravo car "vous pouvez être fiers car vous devez être le seul petit village à réussir de supers spectacles". 

Ces quarante années ont été ponctuées par un reportage de Simone Marouani pour l'émission "recto-verso" présentée par Paul Amar et qui passera dans le courant du mois de mars sur Paris-Première.

Pour ces deux jours de tournage, les réalisateurs avaient fait appel à Jackie Van Hoorde-Bayard, l'une de ses tous premiers auteurs-compositeurs. .Serge Lama a su rester simple et ce n'est pas un hasard si il est encore présent dans le cœur d'un grand nombre de gens avec des chansons à la fois romantiques, entraînantes voire marrantes empreintes de jeu de mots et d'humour.

Il n'a pas hésité à revenir chanter plusieurs morceaux de son ancien répertoire lors du rappel traditionnel.

HENRI-PIERRE ZITO

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LAMA DE LONG EN LARGE

Porcieu Amblagneux : il vient de célébrer ses 60 piges et son dernier album est déjà vieux de 2 ans. Mais sa popularité est restée intacte. La preuve Serge LAMA a encore fait un « carton » hier soir aux « Marinières » ou un millier d’admirateurs ont multiplié les rappels à l’issue d’un tour de chant dédié à la mémoire de notre consœur  Christiane FOURNIER.

Lama bête de scène ? une évidence il a fait le plein à PORCIEU. Après Eddy MITCHELL et avant Johnny HALLYDAY, le voici qui rejoint le club des sexagénaires.

Les papys vous saluent bien mais n’ont pas encore prévu de tirer leur révérence ! prenez-en votre parti ! faut dire qu’à la bourse de la chansonnette, les valeurs sures tiennent la cote. Et Serge LAMA c’est du placement de père de famille ; du cousu main en quelque sorte ; de la dentelle, du sur mesure !!

Avec un orchestre de treize musiciens, dont un septuor de cordes ; c’est donc un LAMA en grande forme ; bien qu’il eut commémoré récemment au palais omnisports de Paris BERCY «  ses (mes) 50-10 ans » qui a encore une fois enflammé son auditoire. Un LAMA qui joue à merveille sur les registres de la tendresse avec L’enfant au piano, de la nostalgie avec les Jardins Ouvriers ; un LAMA coquin avec La salle de bain, un LAMA patriotique avec L’Algérie,(superbement orchestrée avec une touche de musique orientale) pathétique avec une Ile,  détaillée à capella puis avec la complicité de Nicolas MONTAZAUD (percussions) puis de Sergio Tomasi ( l’accordéon). Rien à jeter dans ce tour de chant en forme de revue de détail. Un LAMA de long en large qui puise généreusement dans le précieux stock de succès qu’il a accumulé en quarante années de carrière. Il l’avoue volontiers au public « il y a des chansons nouvelles mais  aussi des anciennes qui étaient forcément nouvelles lorsque je les ai composées autrefois. » Et cela donne deux heures et demi d’un spectacle généreux (sans entracte) mis en scène avec un sens inné du spectacle.

Une leçon aussi pour les apprentis chanteurs qui font la queue au portillon qui ouvre sur la gloire. Un immense plaisir pour les fans du Napoléon de la chanson ne se prend plus pour le petit caporal. Un artiste, tout simplement , Un Vrai.

Et s’il n’est pas au PANTHEON ( encore moins aux invalides) Serge a fait beaucoup mieux en gagnant le cœur du public avec ; au final un salle debout, et en proie au délire collectif quand  « Porcieu s’illumine, comme une vitrine » !

Jacques SAVOYE