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09.12.2015

9 Décembre 2017: La provence .com

Au Dôme de Marseille le 8 Décembre 2017

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Marseille : Serge Lama, comme un parfum de nostalgie

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Ils sont de la même génération, ont partagé le même métier et se sont croisés à maintes reprises sur la route des tournées. Hier, au Dôme, Serge Lama avait la gorge nouée quand il a évoqué la mémoire de Johnny Hallyday, à qui un hommage national est rendu aujourd'hui. "Ce soir, ma corporation est en deuil, lâchait le chanteur dès l'entame de son concert. Je pense que Johnny Hallyday n'aurait pas voulu une minute de silence. Alors, je vous demande une minute de bravos." Inutile de préciser que le public lui a obéi chaudement, sans se faire prier. Tout de noir vêtu, un bouc façonné à la manière d'un mousquetaire, l'artiste a déroulé le fil de sa vie et de ses chansons pendant plus de deux heures, faisant flotter un parfum d'émotion et de noirceur dans la salle. Sur scène, ce sont neuf musiciens et choristes qui l'accompagnent, avec un quatuor à cordes exclusivement féminin.

Juste après avoir chanté son émouvant Je débute, tiré de son dernier album (Où sont passés nos rêves) évoquant son trac de débutant en tant qu'artiste, Serge Lama a donc remonté le fil de ses années passées, renouant avec ses anciens succès couchés sur de nouvelles orchestrations. Plus lyriques, plus lisses. Aux arrangements plus léchés. Ses fans ont eu droit à quelques grands classiques comme La chanteuse a 20 ans, Les ballons rouges, Mon ami mon maître, plus quelques nouveautés signées Pascal Obispo, Christophe Maé, Calogero, Julien Clerc ou Maxime Le Forestier.

Même si sa voix est moins puissante et aérienne dans les aigus, l'émotion est toujours intacte dans son interprétation, avec cette façon personnelle et très théâtrale de faire vivre ses sentiments. Il fallait avoir le coeur bien accroché, hier, pour ne pas sombrer dans une franche déprime. Mais comme dirait le poète, les chants désespérés restent quand même les plus beaux.

Philippe Faner

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