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22.11.2012

22 Novembre 2014: L'avenir .net

Serge Lama était en concert à Huy le 19 Décembre 2014

 

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Lama : souvenirs, attention respect !





Avec sévérité et la force de ses 71 ans, Serge Lama, à Huy vendredi, a chanté l’amour, la vie, l’homme, les souvenirs aussi.

L’encre noire de ses mots saigne quand il chante l’amour, la vie, la lassitude. Et dans son regard d’homme un peu fatigué tremble le monde. «J’ai soixante et onze ans au compteur mais tout ça n’a d’importance que pour moi! » Serge Lama? Pour peu qu’on ne connaisse pas tous ses albums, on retient surtout de lui des titres tels que Les p’tites femmes de Pigale, Napoléon, et ses «Youpla boum » dans Femmes Femmes Femmes…
Au centre culturel de Huy vendredi pour ses 50 ans de scène, c’est dans un répertoire plus profond et humain qu’on a pu l’apprécier. Sévère mais pas trop quand même, émouvante, grave, sa voix a triomphé, un peu fragile parfois mais toujours bouleversante et sincère. À capella dans le noir, elle s’élève sur un premier titre: Je voudrais tant que tu sois là, sublime d’économie. Ainsi amorcé, le set creuse dans le silence de la salle un moment d’éternité où se blottissent les mots qui saignent. « Je ne suis pas un moraliste ni un chaman, ni un curé, mais j’ai vu trop de femmes pleurer » glisse le chanteur désabusé après avoir interprété Des éclairs et des revolvers. Avant cela, quelques autres titres puisés dans ses nombreux albums, dont les plus anciens.
Passant d’un registre à l’autre, d’un univers à son contraire, Serge Lama profile un autoportrait dont chacun des traits résume un peu sa manière émue de voir le monde, de le sentir. Nostalgique parfois avec notamment Le ballon rouge, coquin, un brin grivois, réaliste ou lucide, il ouvre grand la porte des possibles sur un monde qu’il sait merveilleux et tourmenté en même temps. Réarrangés par Sergio Tomassi (l’accordéoniste), chaque morceau a gagné en intensité sonore tandis que viennent se poser violons et violoncelle (le quatuor de charme). Piano, batterie, percussions et accordéon font le reste pour apporter au concert son relief nécessaire.
Le peintre amoureux, Les glycines, Le quinze juillet à quinze heures (sa préférée) poursuivent sur le même ton avec quelques refrains repris en chœur par le public.
Un peu trop dans la démonstration et tenant difficilement debout, Serge Lama reste pourtant cet homme fort, pétri d’ombres et de lumière, chantant encore tous ces titres qui ont traversé les décennies. « En 50 j’avais 7 ans ». Et aujourd’hui, 50 ans de scène et des cadeaux avec D’aventure en aventure, Mon ami, mon maître, Je t’aime à la folie, Souvenirs, attention danger… Plus coquin, L’ogresse avant un deuxième rappel, à capella et assis, pour lequel le chanteur fera couler une dernière fois l’encre noire de ses mots pour le titre Je suis malade.

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