08.05.2012
8 Mai 2014: La provence
Serge Lama : "Napoléon, c'est dix ans de ma vie !"
Trente ans après le triomphe de la comédie musicale, le chanteur a donné son feu vert pour la version symphonique montée spécialement le 17 mai
Napoléon Bonaparte avait inspiré Serge Lama. Au point d'en écrire une comédie musicale qui triomphera auprès d'1,5 million de spectateurs. C'était il y a trente ans. Aujourd'hui se prépare, sur la scène du théâtre antique d'Orange, un spectacle audacieux, un concert symphonique, à partir des 25 titres de la comédie musicale écrite par Serge Lama et composée par le mélodiste Yves Gilbert.
Serge Lama a ouvert ses portes au jeune producteur de Beaumes-de-Venise, Fabien Ramade, qui monte ce projet. Il nous raconte...
Trente ans après Napoléon, vous avez donné votre feu vert à ce jeune producteur de 21 ans, Fabien Ramade, pour monter Napoléon en version symphonique. Comment a-t-il fait pour vous séduire ?
Serge Lama : Séduire. C'est tout à fait le mot approprié. Il a su me séduire. Il avait un tel enthousiasme que je n'ai pu lui refuser... Et puis, qu'une personne si jeune s'intéresse à Napoléon (la comédie, ndlr) et à mon disque (qui reprenait tout le répertoire de la comédie musicale, ndlr), un disque qui l'a bercé pendant de nombreuses années, oui forcément j'ai été vite séduit. Il y avait une telle passion, une telle envie ! A chacune de mes questions, il avait les arguments de poids.
Et vous replongez dans cette vieille aventure ?...
Serge Lama : Vous savez, ça a été dix ans de ma vie ! Je ne voulais plus en entendre parler.
Mais bon cela fait trente ans maintenant, alors quand vous avez en face de vous quelqu'un de si jeune qui a une profonde envie, faut le laisser faire ses griffes même sur un projet risqué.
Un spectacle qui sera donné sur la scène du théâtre antique d'Orange...
Serge Lama : Oui, c'est un lieu merveilleux où des grands opéras s'y tiennent. Le décor à lui seul a quelque chose de magnifique.
Les quatre solistes (les trois Napoléon et la Joséphine) seront dirigés par Sergio Tomassi, votre accordéoniste. Même si vous n'êtes pas l'organisateur du projet, c'était pour vous une garantie en quelque sorte de mettre quelqu'un de votre équipe ?
Serge Lama : Cela m'embêtait de laisser cette oeuvre entre les mains d'un inconnu. Sergio Tomassi a bon goût. Je sais qu'il peut produire un spectacle de qualité avec les moyens dont il dispose.
Les solistes masculins étaient invités sur le plateau de Michel Drucker dans son Grand Show. Les aviez-vous rencontrés avant ?
Serge Lama : Non, mais en effet je les ai entendus à cette occasion. Et c'était bien. Deux chanteurs sont d'option classique, le troisième de variété française. C'est là encore Sergio Tomassi qui va redistribuer les rôles puisque Napoléon n'est pas un . Bonaparte c'est plusieurs personnages, celui d'Arcole n'est pas le même que celui de Sainte-Hélène...
Et la soliste qui va interpréter Joséphine, Marjorie Orial, l'aviez vous rencontrée ?
Serge Lama : Non, mais j'ai eu des retours de Sergio Tomassi (qui a fait les castings des chanteurs, ndlr). Elle va assurer son rôle parfaitement. D'ailleurs, si je devais reprendre l'oeuvre, j'aurais écrit d'autres titres et plus personnels pour le personnage de Joséphine. Les deux personnes sont liées dans un destin commun.
Ces jeunes gens sur la scène du théâtre antique, c'est beau et c'est risqué à la fois, non ?
Serge Lama : Il faut bien commencer . Mais ils se partagent ce poids à quatre. Quand on est jeune, c'est ça qui est formidable, on fait partie d'une aventure ! Moi, jeune, j'étais seul devant le micro à chanter dans des lieux pas simples et sous la pluie !
Serez-vous là ? En coulisses ou dans le public ?
Serge Lama : Je serai dans le public bien sûr.
Je ne vais pas, avec 50 ans de métier, les embêter en coulisses alors qu'ils vont passer sur scène. Ils auront déjà la pression !
Un dernier mot avant le 17 ?
Serge Lama : Je croise les doigts pour eux...
"Napoléon Symphonique", samedi 17 mai, au théâtre antique d'Orange. Réservations dans les points habituels
Virginie Batailler
10:10 Publié dans 17 Mai 2014 Napoléon en symphonique, 2014, La presse des années 2010 | Lien permanent | Commentaires (0)
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