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07.02.2009

7 février 2010: Nord Eclair

Article publié à la suite du concert du 6 février 2010, à Lille au théatre Sébastopol

 

Serge Lama : plus qu'une valeur sûre, un maître

 

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Comme à son habitude, Serge Lama a interprété hier soir en rappel un sublime «Je suis malade», a cappella et sans micro. Photo Hubert Van Maele

 

 Et tape les trois coups comme au théâtre.
Serge Lama est là tel qu'il nous plaît : simple, proche, fidèle, indémodable. Il ne s'embarrasse pas des convenances, ni de l'ordre établi propre au tour de chant. Pourquoi faire comme les autres quand on a quarante-six de carrière dans sa besace ? La voix, aussi bien limpide que puissante, et les attaques de phrases fougueuses prennent l'assistance à la gorge. Entre un aérien Mon ami, mon maître, un frissonnant Je t'aime , un swinguant Les hommes et les femmes, un vibrant Souvenirs, attention danger, un vertigineux L'Algérie, on goûte à un grand cru. Un flacon plein d'ivresses et de sensations fortes. À chaque fois, Serge Lama y met ses tripes, son âme, sa peau. Les morceaux sont livrés sur le ton de la confidence. Cette intimité n'a pas besoin de grands déploiements orchestraux. Juste l'accordéon de Sergio Tomassi et la guitare de Philippe Hervouët pour des arrangements ondulants et élégants.
Qu'il ausculte frontalement le temps qui passe avec les émouvants J'arrive à l'heure et D'où qu'on parte, qu'il glisse une parenthèse enchanteresse avec Napoléon ou qu'il rende hommage à la femme avec une délicate abnégation ( D'aventure en aventure, Une île), Serge Lama avance serein. Sentiments mis à nu. Désirs en liberté. Urgence d'aimer et de vivre. C'est l'art de la chanson dans ce qu'il a de plus simple et de plus précieux. Instants de grâce aussi purs qu'essentiels. Grande classe.

 

PATRICE DEMAILLY

 

 

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