Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

12.02.2009

12 Février 2011: L'observateur de L'arrageois

1766-photo1-snap.jpgBapaume : Serge Lama surprend toujours,
Serge a enchanté les 800 spectateurs de l'espace culturel.


Vendredi 11 février à Bapaume, Serge Lama fêtait ses 68 printemps devant un public très chaleureux qui n'a pas oublié de lui souhaiter, en chanson, un «joyeux anniversaire» dès l'ouverture du rideau.

Visiblement ému par ce témoignage d'affection, Serge Lama entre en scène dans un noir presque complet et entonne, à capella, les premières notes de «Star». Une entame sobre mais déroutante.

Lama surprend encore quand, dès la fin de cette première chanson, il choisit de présenter au public ses musiciens. Sur scène, ils sont deux pour accompagner l'artiste : Philippe Hervouët à la guitare, et Sergio Tomassi, le directeur musical de Lama, virtuose de l'accordéon. Après cette présentation, suit l'imparable «Mon ami, mon maître» présent dans bon nombre de spectacles de l'interprète depuis 74. Dans «Grosso modo» et son rythme up-tempo, Lama le littéraire livre, un brin désabusé, son regard sur une société qui évolue : «le dictionnaire perd ses mots. Les anciens livres se suicident. Les bibliothèques se vident. On redevient des animaux». Cette chanson engagée-dégagée offerte par Lama lance définitivement un concert qui fait la part belle aux standards du répertoire de l'artiste, mais aussi aux titres les plus récents (six au total) de son dernier opus, «L'âge d'horizon».

Parmi les tubes, «Je t'aime à la folie» et «C'est toujours comme ça la première fois» (chanté droit dans les yeux de la charmante Charlotte Maurer, Bapalmoise et première dauphine de l'élection de Miss Nord-Pas-de-Calais en 2010) remportent un vif succès à l'applaudimètre. Tout aussi efficace, «L'Algérie», sortie en 75, est également reprise au cours du spectacle. Cette chanson, qui décrit l'état d'esprit des milliers de jeunes appelés dans le conflit qui toucha le pays à partir du milieu des années 50 (Lama a lui-même été mobilisé durant plus d'un an à Hammaguir) fut l'un des moments forts de ce tour de chant. Ce tour de force.

Vint ensuite «J'arrive à l'heure», chanson phare du dernier album. L'heure où le «bonheur n'est plus qu'un slogan». Tout un programme. L'atmosphère s'égaye néanmoins grâce aux indémodables «Petites femmes de Pigalle» ou aux très légers «Objets hétéroclites». Après une parenthèse Napoléonienne, Lama enchaine par l'épique «D'où qu'on parte», servie par une interprétation saisissante et qui mériterait une orchestration plus conséquente. En symphonique ? Ne désespérons pas, l'artiste songerait à y revenir dans un futur proche.

En conclusion d'un spectacle riche en émotions, Serge Lama reprend «Je suis malade». Comme il en a l'habitude lors de ses tours de chant, l'artiste pose son micro et chante alors à pleine voix ce tube qui marquera à jamais sa carrière. Remarquable interprète, Lama aura enchanté les 800 spectateurs de l'espace culturel Isabelle de Hainaut durant un peu plus de deux heures. Vivant ses chansons comme personne, donnant un vrai sens aux textes, à soixante-huit ans, Serge Lama se place définitivement dans la lignée des Bécaud et des Brel qu'il aime tant.

B.K

Les commentaires sont fermés.