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21.06.2010

21 Juin 2012: Le figaro Magazine

Article paru dans le figaro magazine suite à l'interview de Serge Lama dans la revue littéraire , la nouvelle revue française.( Voir autre note)

 

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Dans une chanson, « le mot est le chef de la bande ». C’est Serge Lama qui le dit, dans la dernière (excellente) livraison de La Nouvelle Revue française. J’ai toujours adoré Lama – j’avais raison ; l’entretien qu’il donne à Philippe Forest est le meilleur que j’aurai lu cette année. Si les écrivains connaissaient aussi bien, comprenaient aussi bien, la littérature que Serge Lama, ils exécuteraient des romans égalant peut-être l’émouvante perfection de ses chansons (j’élis Maman Chauvier meilleure composition de variété française de l’Histoire avec Le Coeur grenadine de Voulzy, La Ballade du mois d’août 75 de Charlélie Couture, Morgane de toi de Renaud, Ces mots-là de Michel Delpech, Me voilà seul d’Aznavour et J’suis bidon de Souchon). «On me demande d’écrire des mémoires. Mais il faut trouver son style. Sinon à quoi bon ? » Céline n’eût pas dit mieux. Ni Alphonse Allais ce qui suit (et qui est morceau de littérature pure) : «Mon pauvre ami, nous habitions avec mes parents à quelques pas d’ici, dans un tout petit meublé. Moi, je vivais sur le lit. J’ai passé ma vie sur des lits. Ce serait un sujet de livre : Mes lits. Mon île, c’est mon lit. Qu’est-ce qu’on fait sur un lit ? On lit ! » Mon cher Serge, si vous me lisez : le voilà, le voici votre style. Ne cherchez point ailleurs. Cette phrase, précisément, est le début de vos mémoires ! Le dossier de la NRF s’intitule : « Variétés : littérature et chanson ». Évidemment que les deux sont liées : Proust, Céline adoraient les ritournelles ; ils enviaient leur concision, leur artisanat précis, leur couture impeccable. Lama, toujours subtil, perçoit même la transcendance propre à la littérature, ce lieu où la Parole, autrefois strictement biblique, se révèle autrement, mais reste intacte : « Je lis énormément de poésie. Un peu comme le croyant qui le soir lit quelques pages de son missel avant de s’endormir. » Quelle intuition ! On ne peut que la rapprocher de celle que Julien Green note dans son Journal à la date du 3 août 1966 : « Ce qu’ont à nous donner les livres est immense, s’ils nous apprennent à trouver en nous et au plus profond de nous la vérité que Dieu y a mise et qui est Dieu lui-même. » Lama lui emboîte le pas (il a peut-être croisé, enfant, l’auteur de Minuit en l’église de Saint-Thomas d’Aquin ; ils étaient voisins) : «Je crois à l’âme. Je crois qu’il existe une lumière. Je dis Dieu souvent car c’est le mot le plus simple. » Lama, géant dans genre mineur (la chanson), est mille fois plus profond que nombre de nains dans un genre majeur (le roman). Ce n’est pas terminé : Lama invite à lire Nabokov et Valéry, Flaubert et Balzac. Je ne lui reproche qu’une chose : qu’il soit tombé dans l’attrape gogo Gracq, sans doute le pire grantécrivain officiel du XXe siècle avec, pour des raisons symétriquement opposées, Marguerite Duras (je sens que je vais encore me faire des amis). Gracq est pratique : il permet à ceux qui ne comprennent absolument pas ce qu’est la littérature de sortir ce joker épatant. Le Rivage des Syrtes ne vaut pas une ligne du moindre San Antonio. Serge Lama, qui écoute Proust le soir lu par André Dussollier (« C’est comme du Mozart »), devrait, lui, donner d’autres entretiens sur cette envie vitale et cette passion unique : lire, écrire. Des chansons, des livres, qu’importe : c’est de musique qu’il s’agit. Le reste pue plus ou moins la mort.

 

Suite à cet article serge Lama publiait sur son site le commentaire suivant :

 

Si vous avez le goût de lire un livre publié chez Gallimard (nrf), et qui est titré "Variétés : Littérature et chanson" vous y découvrirez un entretien conduit par l'excellent écrivain Philippe Forest, qui m'a valu la une du figaro magazine, dans la chronique souvent cruelle et savoureuse de l'auteur cinéaste Yann Moix, qui m'a laissé sans voix (mauvais pour un chanteur) mais pas sans une certaine fierté émue d'être une fois reconnu par, pardon pour le vocable, un intellectuel. En tout cas un érudit, un foutraque original de cette nouvelle génération d'écrivains, un : « he isn’t like a common wolf » (expression inventée).
Ça m'a mis du baume à l'espoir, il se pourrait donc que j'ai un peu de talent, vous mes amis, mes soutiens de toutes les heures, je sais que vous n'en doutiez pas, mais Yann Moix ! Tabarouette ! Comme disent nos amis québécois.

Serge Lama

 

14.06.2010

14 Juin 2012: La nouvelle revue française N°601

Dans son édition de Juin 2012, la célèbre revue trimestrielle consacre son édition au sujet Variétés: littérature et chanson . A coté des écrivains deux chanteurs sont interviewés Bernard Lavilliers et Serge lama

 

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Ce que l'on pouvait lire dans Libération

 

Paroles. La revue consacre un numéro spécial aux convergences entre roman, poésie et variété.

 

Par FRÉDÉRIQUE ROUSSEL

Deux scènes de la littérature démontrent l’aiguillon existentiel que représente une chanson. Et ce n’est pas trois fois rien. Roquentin, dans la Nausée, de Sartre, entend Some of These Days, qui lui «permet d’échapper à la contingence de l’existence», rappelle Michaël Ferrier, dans la dernière livraison de la NRF sur cette association à première vue dissonante, entre littérature et chanson, qui se révèle généreuse (1).

Autre image forte, citée par Annie Ernaux, la mort d’Emma Bovary. L’héroïne agonise, le curé psalmodie quand soudain, venue de la rue, la voix rauque d’un aveugle fredonne : «Souvent la chaleur d’un beau jour/ Fait rêver fillette à l’amour.» Air entendu du temps des rendez-vous avec Léon. «Emma se releva comme un cadavre que l’on galvanise, les cheveux dénoués, la prunelle fixe, béante», écrit Flaubert. «Emma saisit avec effroi l’inanité de ses rêves, l’absurdité de sa vie», estime Annie Ernaux, qui livre sa playlist d’amour et de mort.

Allons donc, la chanson, un art mineur à la différence de la littérature, dixit Gainsbourg ? «Un art impur. Un entre-deux. Elle n’est ni la musique ni la poésie», dit Jean-Yves Masson. Parler de chansons fait immanquablement affleurer l’enfance, la nostalgie. Il y a ces familles qui méprisaient la variété, ceux qui ont grandi avec Callas, Ferré ou le rap au gré des générations. «L’esprit ne se met pas en musique», jugeait Stendhal, cité par Vincent Delecroix. Mais chanter est de l’ordre de l’exutoire, notait aussi Michel Leiris, permettant au même Vincent Delecroix de ne voir «plus alors de différence entre le chant et la littérature».

Que dit le poète quand le chanteur lui emprunte ses vers ? «Je trouve très naturel qu’un homme qui fait des chansons, un homme du talent et de la sensibilité de Léo Ferré, prenne quelque chose de moi, j’en suis même absolument honoré, et je suis même très intéressé à ce qu’il fait, en coupant ainsi, en distribuant les choses : c’est comme s’il pratiquait une critique de ma poésie», répond Aragon dans un bel entretien inédit avec Francis Crémieux. Au côté des écrivains, deux chanteurs, grands lecteurs, s’expriment aussi. Serge Lama : «La chanson se doit d’être reçue dans l’instant.»Bernard Lavilliers dit toujours attaquer par la mélodie et rectifie : «La chanson n’est pas "un art mineur", comme le disait Gainsbourg avec son côté provocant et dandy, "c’est super difficile de faire une chanson, on est limité au niveau des mots, et dans le temps. Un art d’écrire elliptique."» Une conciliation.

(1) «Variétés : littérature et chanson», sous la direction de Stéphane Audeguy et Philippe Forest, «la Nouvelle Revue française», n° 601, juin 2012, 224 pp., 19,50 €.

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Interview de Philippe Forest sur RFI dans l'émission culture vive


ECOUTER

 

08.06.2010

8 Juin 2012 : SMS

Le 08-06-2012, Serge a la gentillesse de nous donner de ses nouvelles



Que vous dire de neuf ? Rien de plus répétitif qu'une rééducation. Les progrès en sont aussi rapides que lents et pourtant je le sens bien le pire est derrière moi. Mais étant superstitieux et un tantinet pessimiste, je n'ose me l'avouer, même en touchant du bois ... Enfin, j'avance le souffle parfois encore un peu court mais sans cannes. Il y a belle lurette que je n'avais pas bouffé autant de kms, bref… Mes amis je viens vers vous avec patience et détermination. Je lis, je pense, j'écris, mais surtout bon Dieu ! Je me lève et marche !

S.L

01.06.2010

Juin 2012: Aimez vous

 

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Aimez vous, nouveau titre de la comedie musicale Adam et Eve , titre signé Lama / Obispo

 

  • Je suis la fille des mots
    Moi fils de la musique
    Si l’on mêle nos maux
    Gais où mélancoliques
    On peut faire des ponts d’étoiles qui scintillent
    Où vont main dans la main les garçons et les filles
    Avec un rien d’humour
    Et quelques mots d’amour
    Avec un chant d’oiseau et du silence autour

    Aimez-vous aimez-vous
    Votre main dans sa main
    Vos yeux dedans ses yeux
    Aimez-vous aimez-vous
    Dites je crois en l’homme et vous serez heureux

    Moi j’invente la vie
    Moi j’effeuille ton verbe
    Moi je crée des envies
    Que je roule dans l’herbe
    Les mains que vous tendez ne seront jamais vides
    Si vous savez rêver tout en restant lucide
    Avec un rien d’espoir
    Et un brin de magie
    On a tous le pouvoir de décimer l’ennui

  • Aimez-vous aimez-vous
    Votre main dans sa main
    Vos yeux dedans ses yeux
    Aimez-vous aimez-vous
    Dites je crois en l’homme et vous serez heureux

    C’est un monde nouveau
    Qu’on chante à pleine voix
    Le présent est si beau
    Qu’on retrouve la foi
    On a les yeux ouverts on a le cœur moins lourd
    On crée des lendemains
    Qui dureront toujours
    Toujours toujours toujours toujours Aimez vous
    Aimez-vous aimez-vous

    Aimez-vous aimez-vous
    Votre main dans sa main
    Vos yeux dedans ses yeux
    Aimez-vous aimez-vous
    Dites je crois en l’homme et vous serez heureux

    Aimez-vous aimez-vous
    Votre main dans sa main
    Vos yeux dedans ses yeux
    Aimez-vous aimez-vous
    Dites je crois en l’homme et vous serez heureux

    Aimez-vous et vous serez heureux
    Heureux
    Aimez-vous