18.11.2009
18 novembre 2001 : Le Parisien
HIER A TOULOUSE
Un peu de bonheur grâce à Cabrel
Alain Morel
«O.K., mais débrouille-toi, il faut un million pour les Toulousains »... Ce fut la seule condition posée par Francis Cabrel quand le patron des Studios « Polygone » de Blagnac, Francis Delmas, lui parla d'un concert de solidarité au profit des habitants sinistrés depuis l'explosion du 21 septembre. Objectif dépassé : c'est un chèque de plus de 2 millions de francs que le chanteur a remis, hier soir, à la Fondation de France, à l'issue de deux concerts où une quinzaine de stars ont chanté pour près de 13 000 spectateurs.
Approuvé par les vivats de la foule
Au-delà de cette manne, c'est du bonheur à l'état pur que Cabrel et ses amis ont distribué en deux concerts de deux heures et quart chacun, à des auditoires enthousiastes et reconnaissants, sous le gigantesque chapiteau de toile dressé entre le Stadium, fermé pour éboulement, et la plus grande piscine d'Europe, interdite pour cause de fissures.
Tonique et concentré, petites lunettes sur le nez, costume sombre élégant, Cabrel ouvrit la fête en solo avec son célèbre « Chemins de traverse », avant deux duos, « Assis sur le rebord du monde » avec Michael Jones, puis « les Murs de poussière » avec Patrick Bruel. Allégresse et émotion montaient à mesure que les stars le rejoignaient sur scène. « Petite Marie » avec Zazie, « l'Encre de tes yeux » avec Catherine Lara, « Je l'aime à mourir » avec Patricia Kaas, « Rosie » avec Gold et Image, « Sarbacane » avec Goldman et Paul Personne et, surtout, « Toulouse » avec Liane Foly et Serge Lama. « Celle-là, personne ne peut la chanter derrière Nougaro, mais on ne pouvait pas non plus ne pas la chanter », avertit Francis Cabrel, approuvé par les vivats de la foule. On en redemandait « Encore et encore » (duo avec David Hallyday), d'autant que Marc Lavoine (« le Pont Mirabeau »), Zazie (« Zen »), Bruel (« la Place des grands hommes »), Goldman (« Je te donne ») et Patricia Kaas (« Mademoiselle chante le blues ») proposaient leurs propres perles. Dans un final somptueux, toute la bande reprit « le Pouvoir des fleurs », une chanson qui proclame « Changez les hommes ! » Pas ces artistes-là, en tout cas...
Alain Morel
06:03 Publié dans 2001, La presse des années 2010 | Lien permanent | Commentaires (0)
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