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30.10.2009

30 Octobre 2003: Sud Ouest

Le nouvel album annoncé dans Sud Ouest

 

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Douze duos d'amour

 

Régine Magné rédaction parisienne

SERGE LAMA. Un nouvel album, « Pluri((elles)) », en forme de balade amoureuse et nostalgique

Début février, il fêtait à Bercy ses trois anniversaires : 60 ans de vie, 40 ans de carrière, 30 ans de succès. Le chanteur aux 30 millions d'albums vendus s'était entouré de trois voix amies : Isabelle Boulay, Alice Dona et Lena Ka. C'est sans doute là qu'a germé l'idée de « Pluri((elles)) », un album de duos exclusivement féminins. Seize femmes de tous âges (en comptant le groupe L 5) et de tous styles l'accompagnent dans cette balade amoureuse au pays des souvenirs. Avec en prime Dalida, pourtant partie depuis longtemps vers d'autres voies célestes.

« A l'époque, Dalida voulait enregistrer "Je suis malade" qui est passé en boucle sur les radios. J'estime que la chanson lui appartient autant qu'à moi... »Serge Lama a fait ce duo virtuel pour être réuni à celle à qui il doit tant. Une évidence du cœur qui a demandé un gros boulot. « Sa tessiture est extrêmement basse, ça m'aurait arrangé qu'elle soit un demi-ton au-dessus ! On a repris ses enregistrements et tout restructuré. »

Comblé. L'album est une succession d'aventures artistiques qui le comblent. Annie Girardot donne d'entrée un ton très particulier avec « Je voudrais tant que tu sois là ». Serge avait envie d'une femme qui parle plus qu'elle ne chante, Annie lui a offert son timbre pour confidences meurtries. Lara Fabian ne fait pas de la figuration simple dans « les Ballons rouges », ni les L 5 dans « Femme, femme, femme » ou Isabelle Boulay dans « Quand on revient de là ».

Une seule chanson n'est pas signée Serge Lama, la « Petite cantate », de Barbara, reprise avec Marie-Paule Belle. Il n'a jamais oublié Liliane Benelli, pianiste de l'Ecluse où il fit ses débuts en 1964. Leur histoire d'amour se termine tragiquement, un an plus tard, dans une voiture disloquée. Liliane ne survit pas à ses blessures, Serge en garde de douloureuses marques au corps et à l'âme. « Liliane était une copine de Barbara, elle avait écrit pour elle la "Petite cantate". » De cette union qui a si peu duré, il sortira quelques-unes de ses plus belles chansons : « D'aventure en aventure », « Toute Blanche », « Claudia ».

Réussir. Lama doit à son père, Georges Chauvier, premier prix du conservatoire de Bordeaux et surnommé le « Petit Prince de la chanson », son goût pour la musique et sa soif de reconnaissance. Car le Bordelais avait dû quitter la scène pour prendre un emploi de représentant de commerce afin de nourrir sa famille. En 1981, ils enregistrent ensemble l'album « Lama père et fils ». Lorsque le fils fête ses vingt ans de carrière au Rex à Paris, il fait chanter son père à ses côtés. « J'étais heureux de lui offrir le cadeau de ma réussite. » Le vieux Georges est mort peu après.

A 9 ans, Lama composait son premier poème, à 12 ans sa première chanson. « Une seule voix pour moi : réussir là où mon père avait échoué. Ensuite, j'ai tout vendu à ma carrière de manière obsessionnelle... »

Pour l'heure, il a une folle envie de continuer de chanter. « Je repars en février avec mon accordéoniste, vingt-deux dates par mois à travers la France et la Belgique. Je ne suis pas obsédé par Paris. Je suis un chanteur populaire qui chante pour la France, à la différence du chanteur engagé qui reste à Paris ! »

Nougaro a glorifié Toulouse, Lama n'a pas encore essayé de mettre en musique Bordeaux, sa ville natale, bien qu'il ait écrit les paroles. Il retient les respirations de son enfance. « J'ai frôlé le sujet avec "Attention danger". Je sais qu'il se passe quelque chose en moi dès que j'arrive sur une route du Sud-Ouest... »

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