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19.06.2009

19 Juin 2005:La voix du Nord

Théâtre des Forges René Carpentier à  Trith-Saint-Léger les 15 et 16 juin 2005

 

La voix du nord.jpg

 

Serge Lama... Impérial

 

Après avoir choisi de chanter, en 1997, accompagné d'un orchestre philharmonique, Serge Lama a, depuis peu, opté pour l'intimisme, ne gardant à ses côtés sur scène que Sergio Tomassi, accordéoniste talentueux. Cela donne évidemment une ambiance plus propice à la confiance, à l'épanchement de sentiments dont ses textes sont si riches.

Deux soirs durant, mercredi et jeudi, les spectateurs réunis au théâtre des Forges René-Carpentier n'ont apparemment pas regretté d'avoir pu partager cet instant. Il suffisait de tendre l'oreille en les voyant quitter la salle, comme contraintes et forcées, et d'intercepter leurs commentaires pour conforter cette impression, tant les « formidables », « remarquables », « inoubliables » et autres superlatifs étaient légion.

Et en affinant un peu, avec le recul, on découvre au gré de la trentaine de succès qu'il a interprétés que bien d'autres qualificatifs s'appliquent alors à cet artiste emblématique...Reconnaissant d'abord pour Marcel Gobineau, « ami et maître... qui allait m'apprendre à être ce que modestement je suis ...»

Rassurant ensuite en nous certifiant que « c'est toujours comme ça la première fois ». Gaillard en évoquant Juliette, Françoise et Simone. Emouvant en chantant l'Algérie où il a effectué son service militaire en 1963. Protecteur et accueillant quand il invite à s'installer sur ses canapés. Partagé entre amour et haine lorsqu'il s'adresse à cette Pauvre Martha. Masochiste quand il proclame « Laissez-moi souffrir mon chemin jusqu'au bout ». Cocu et content encore et toujours, mais ça, plus personne ne l'ignorait depuis qu'il nous a fait connaître les P'tites femmes de Pigalle. Angoissé enfin « lorsque la première ride vient au cou» mais pas pour autant déprimé, entonnant d'emblée un tonitruant et vivifiant « Je t'aime à la folie, la vie ...». Une dernière note optimiste qui rassure. Serge Lama nous réservera encore de nouveaux textes à succès. « Les jardins ouvriers » qu'il a interprétés, nostalgique, en sont un bel exemple. Et si vous effeuillez son dernier album, vous y trouverez bien d'autres bonnes surprises.

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