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01.01.2009

Jean-Claude Bénéteau

medium_beneteau_2.jpgAujourd'hui dimanche est le second et dernier jour des fêtes du bassin de la villette, la fête de mon quartier en quelque sorte. Au programme concerts, expositions, pédalos, feu d'artifice, bars et restauration en tous genres.

A 13h50 le ciel est très bleu et je m'installe à la terrasse de la guinguette crée pour l'occasion. Bière et assiette de charcuterie m'attendent. A 14h00, un trio de musiciens monte sur le podium dressé face à la terrasse. Un accordéoniste, un guitariste et un contrebassiste. Les airs de Piafs, Brassens et autres de bals musettes s'enchaînent . Mon regard est attiré par le contrebassiste. Son visage me dit quelque choses. La moustache ne m'est pas étrangère. Je l'ai déjà vu quelque part, c'est sur. Et si c'était un ancien musicien de la formation d'Yves Gilbert ?

Sur la table où repose mon assiette vide se trouve un programme des festivités. Je regarde à la rubrique Guinguette et voici ce que je peux lire : "Daniel Colin, le musicien de toutes les expériences musicales. Du jazz à la salsa en passant par le tango, la musette et la musique contemporaine, ce multi-instrumentiste accompagne divers artistes de la chanson comme Daniel Guichard, Guy Marchand ou Nicoletta. Daniel colin est accompagné de Fernad Garbasi et de Jean-Claude Beneteau".

Et oui, c'est bien lui, Jean-Claude Beneteau, le bassiste qui a accompagé Lama pendant 15 à 20 ans. Il a connu les années Palais des Congrés, la saga Napoléon et le Casino de Paris.

Lors du forum du 26 mars 2005, j'avais demandé à Lama ce qu'étaient devenus ses anciens musiciens. Il avait répondu qu'ils avaient poursuivi leur carrière de musicien. La preuve en était là cet après-midi sous mes yeux.

Sa bio (vue sur http://www.djangostation.com) :

Jean-Claude Bénéteau naît en 1944 à Fonvérines (Deux-Sèvres). Son père, saxophoniste amateur, jouait dans sa jeunesse dans les petits bals de la région. A 15 ans, il joue de la batterie. Puis il monte son premier groupe, Les Pumas avec son frère à la guitare et lui même à la basse ou à la batterie. Il apprend ensuite la contrebasse et les percussions au conservatoire et tourne dans les bals de Vendée...

Il découvre le jazz dans les années 50 en lisant des magazines, en écoutant Pour ceux qui aiment le jazz... et dans les boites de La Rochelle. Il a l'occasion d'y rencontrer Martial Solal. Et d'y faire le boeuf... A 17 ans, il obtient ses premiers emplois de bassiste (et de batteur...) dans les bases américaines de la région avant d'être appelé sous les drapeaux en 1963.

Il sert en Algérie et échappe aux corvées en jouant de la flûte... A son retour à La Rochelle, il continue à jouer sur les base américaines. On l'entend au côté de Géo Daly. En 1966-67, il est en Allemagne où il accompagne, Pat Suzuki, The Four Preps, Dakota Stanton... Il parcourt l'Europe dans divers orchestres : Suède, Danemark, Suisse... avant d'embarquer pour le Japon. Il jouera aussi avec son groupe en Corée, et au Vietnam alors pleine guerre ! Escortés par des tanks, ils leur arrive de jouer avec des gilets pare-balles... quand ce ne sont pas les GI's bourrés qui envoient des grenades sur l'orchestre !
En 1971, il rentre à Paris (vivant !) et envisage d'apprendre sérieusement la contrebasse à la Schola Cantorum mais une nouvelle opportunité le conduit à Abidjan où il jouera 18 mois.

En 1973, il est de nouveau à Paris. Il joue à La Huchette avec Dany Doriz, Bill Coleman, avec Benny Waters à la Cigale, remplace Michel Gaudry au Don Camillo. Puis il est engagé par Serge Lama avec lequel il tournera jusqu'en 1987. Il travaille aussi à la contrebasse classique et va écouter du jazz tous les soirs au Petit Opportun où il lui arrive de faire le boeuf.

En 1987, il rencontre Patrick Saussois qui lui ouvre les portes du jazz manouche, des valses, des guitares et de l'accordéon. Il est depuis son bassiste attitré. Il est aussi celui de Raphaël Faÿs depuis 1995.

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