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15.08.2022

15 Aout 2024:BP Arts Media

 

LAMA: D’AVENTURES en AVENTURES; toute une aventure pour Mélissa Cardona

 

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Après avoir signé la comédie musicale Amsterdam, Mélissa Cardona a écrit le théâtre musical Lili St-Cyr, Mélissa Cardona proposera un spectacle musical célébrant la légende vivante de la chanson francophone, Serge Lama. Lama: D’aventures en aventures sera présenté au Centre culturel Desjardins de Joliette à l’été 2025 (pour une série de 12 représentations du 10 juillet au 9 août).

 

Comment est venu le projet Lama: D’aventures en aventures ?

Je ne devais même pas faire ce projet initialement au début. Je travaillais sur un autre projet que les droits d’auteur n’ont pas fonctionné. J’étais déçu comme j’avais déjà écrit le show. Toutefois, les diffuseurs m’ont dit qu’ils garderaient mes dates, et ils m’ont demandé si j’avais autre chose à leur proposer. J’ai suggéré à ma productrice Diane Hébert que ça pourrait être à propos de Serge Lama. « J’aime beaucoup son œuvre, et je pense que je peux faire quelque chose rapidement parce que je le connais bien », ai-je dit. Elle m’a répondu qu’elle pensait savoir qui avait les droits. Je n’y croyais pas vraiment à ce moment. 24 heures plus tard, elle m’annonce qu’on aura un meeting sur Zoom la semaine suivante avec Serge Lama afin de lui vendre le projet. Par la suite, tout a déboulé !

Quand j’ai rencontré Serge Lama, je lui ai proposé deux synopsis. Le premier était relié à sa biographie telle quelle et l’autre était inventée à partir de ses chansons. Je me disais que s’il n’avait pas envie de parler de sa vie relativement complexe, je voulais au moins lui proposer deux pistes pour qu’il en accepte au moins une. Quand on s’est rencontré, il m’a dit ceci : « Je pense qu’on a pas le choix d’aller vers la biographie ». J’étais contente, c’est ce que je voulais. Je l’ai tellement remercié ! Je lui ai dit que c’était entre bonnes mains, qu’on allait travailler de pair et que j’allais vérifier à chaque étape de création pour être sûr qu’il est toujours à l’aise dans ça.

Il a deux biographies qui existent déjà ainsi qu’un livre avec des chansons et des illustrations, un podcast a été fait sur lui, il a un musée à son nom; il en a de belles affaires au nom de Serge Lama. Il m’a dit qu’il n’avait jamais pensé à une comédie musicale. Je pense qu’il y a beaucoup de matière parce que c’est un artiste tellement théâtral dans la façon comment il interprète. C’est ça qui m’a parlé.

Que représente la chanson Je suis malade pour toi ?

Quand j’ai eu des moments de douleur amoureux, cette chanson était comme une espèce de réconfort chaque fois. J’y revenais tout le temps. C’était un hymne qui me faisait vivre mes affaires et ça m’aidait à passer à travers pour ensuite recommencer à mieux aller. C’était comme une espèce de moment cathartique. [..] Je n’en revenais pas que moi, petite fille de Repentigny, j’avais la permission du gars qui a fait Je suis malade pour l’utiliser dans un spectacle qui le raconte. C’est un privilège incroyable ! Je me pince encore tous les jours jusqu’à ce que je l’entende pour vrai et qu’il me dise qu’il aime ça.

Comment une fille de ta génération peut-elle avoir une passion pour un artiste d’une autre génération comme Serge Lama ?

C’est que je suis une fille qui aime les mots, et ce depuis assez tôt dans ma vie. Je suis d’un père colombien et une mère québécoise. La culture chez nous, ce n’était pas francophone québécois du tout, mais plutôt anglophone. J’étais dans des cours (école primaire et début du secondaire) où on nous partageait des chansons en français. Ça me suscitait des émotions qu’aucune chanson en anglais ne pouvait faire naître.

Il y avait vraiment quelque chose dans les mots. C’est là que j’ai compris ma vocation. Depuis le secondaire que j’écris et que j’essaie avec des mots. J’ai été cette étudiante torturée à écrire sous la pluie. Assez vite, les chansons de Jacques Brel (dont la comédie musicale Amsterdam est inspirée) et de Serge Lama sont devenues mes amis. Ces artistes qui ont le verbe sont capables de dire ce que je ressens et ça pouvait être juste en français. Alors, j’ai plongé là-dedans et je les ai tous écoutés.  

Est-ce que tu as l’impression, en quelque sorte, que tu vas faire découvrir Serge Lama à un certain public ?

J’espère. Son nom est connu, mais les gens ne savent pas nécessairement ce qu’il a fait. J’aime faire apprendre aux gens, et le faire sous la lumière d’aujourd’hui. C’est ça la beauté de travailler une matière de quelqu’un qui est vivant, qui est capable de voir avec son œil d’aujourd’hui le chemin parcouru et de jeter un regard nouveau là-dessus.

C’est complètement différent de ce que je vais en faire. J’ai envie d’en faire une œuvre un peu plus impressionniste qu’on reçoit comme un tableau. Je voudrais avoir, parmi les membres de la distribution, des pôles de gens qui peuvent attirer des plus jeunes et des moins jeunes pour répondre à ceux qui aiment Lama, mais aussi attirer des plus jeunes pour leur faire découvrir l’univers musical de Serge Lama.  

Tu vas aller à sa rencontre à l’automne…

On va le rencontrer en septembre dans l’idée de lui lire au complet la pièce. En ce moment, il a le scène-à-scène dans les mains. Il va approuver et il va donner ses notes. Il me reste juste la fin à peaufiner. Une fois que tout le monde sera signé au niveau de la mise en scène et de la distribution, on va révéler la distribution au mois de septembre. [..] On va avoir deux Serge Lama; un premier qui va camper Serge Lama de 25 à 40 ans et l’autre Serge Lama de 40 à 70 ans. Ce qui est chouette, c’est que Serge plus vieux va parler de Serge plus jeune aussi, et le temps ne sera pas nécessairement linéaire. 

Est-ce que c’était plus facile à écrire étant donné que tu n’avais pas besoin d’écrire les chansons, comme dans Lili St-Cyr, en plus du scénario et qu’en plus tu les connaissais comme le fond de ta poche ?

Tellement. Tu as tout compris, c’est absolument ça. C’est pour ça que je peux faire cette création aussi rapidement parce que les chansons existent déjà, que je les connaissais toutes bien et que j’avais déjà un fil conducteur dans ma tête. C’est comme si le travail était entamé depuis que je suis au secondaire parce que ça m’habitait.

Est-ce que tu as eu besoin de discuter avec Serge Lama pour comprendre la signification de certaines chansons ?

Non parce qu’il y a un super livre qu’il a déjà écrit qui s’appelle Serge Lama – Mes plus grandes chansons illustrées par mes peintres préférées. Il y explique comment et pourquoi il a écrit toutes les chansons.

C’est ton livre de recettes au fond …

Oui, c’est ça ! C’est vraiment bien dit. Je le trimbale partout, ainsi que la biographie.​  

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Melissa Cardona

 

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