26.04.2009
26 avril 1997 : Le Progrès - Lyon
Le journal Le Progrès présente les projets de Serge Lama avant le concert à la salle des Marinières de Porcieu-Amblagnieu le 26 avril 1997
Serge Lama : en attendant le " Titanic "...
De retour du Québec, Serge Lama repart en tournée en France avec un tour de chant composé des titres de son dernier CD, " Lama l'ami ".
Il sera samedi à Porcieu-Amblagnieu
De lui, on retient un rire tonitruant, des chansons tristes comme " Une île ", " D'aventures en aventures ", ou encore " Les Ballons rouges ", des rengaines comme " Les petites femmes de Pigalle ", ou " Superman ", une comédie musicale : " Napoléon ", une apparition à la télévision dans le rôle d'un commissaire de police, le parrainage d'un Téléthon. Son actualité, c'est une nouvelle tournée de vingt-cinq galas qui fera escale samedi 26 avril à Porcieu-Amblagnieu.
"Je ne chante que trois ou quatre titres nouveaux" explique Serge Lama, " passé 45 ans, le public préfère les chansons classiques et il est fastidieux pour lui d'ingurgiter de nouveaux textes. Curieusement, ajoute-t-il, " ce sont mes chansons marrantes qui sont d'abord devenues des tubes "
"La chanson n'est pas un art mineur"
Bien qu'il reconnaisse "avoir ramé pour monter Napoléon», Serge Lama a un nouveau projet de comédie musicale : "je travaille sur un spectacle autour du naufrage du Titanic. Pour moi, ce bateau évoque le XXe siècle, une époque qui n'a pas été prudente.
Le Titanic est une île noire qui représente notre société ". Pour mener à bien ce projet, il dévore des livres et travaille en collaboration avec Didier Decoin dont l'ouvrage " La femme de chambre du Titanic " l'a un peu inspiré : " je sais écrire des chansons mais j'ai besoin de l'aide d'un écrivain pour construire le scénario d'une comédie musicale"
Côté télévision, il se dit prêt à renouveler l'expérience qu'il a eu avec le rôle d'un commissaire de police : " mon rêve, ce serait de tourner des téléfilms indépendants, de bonnes histoires du niveau de " Julie Lescaut " ou de " L'instit " . Et le cinéma ? " Je n'ai pas de proposition mais j'aimerais bien. "
Parrain du téléthon il y a deux ans, il a été " touché par la détresse des parents, leur calvaire. Les enfants sont à l'intérieur de leur handicap, il leur appartient, mais la lucidité des parents me fait de la peine. "
Début mars, Serge Lama a été fait officier des Arts et des Lettres : " c'est une décoration importante, même si j'aurais préféré la Légion d'Honneur instituée par Napoléon ! Mais ce qui me touche le plus, c'est le public qui vient à mes galas et qui achète mes disques. Cela dit, le fait qu'à travers moi, la chanson soit distinguée me flatte et me fait plaisir.
La chanson n'est pas un art mineur, ce n'est pas que de la musique, c'est l'art du XXe siècle. J'écoute Brassens, Cabrel, Leclerc, Brel ou Gainsbourg pour s'en convaincre. Les chansons, c'est important, elles jalonnent la vie des gens, les souvenirs heureux comme les moments tristes".
Une belle définition à laquelle on ne peut qu'adhérer...
Françoise FAVRE
Critique du concert donné à la salle des Marinières à Porcieu-Amblagnieu le 26 avril
Serge Lama en concert à Porcieu : le public " l'aime à la folie ! "
"Voilà ce que c'est d'être star !": Serge Lama, en concert à Porcieu samedi soir a drainé le même public de fidèles, de fans, qu'il draine depuis des années.
La belle salle des Marinières, flambant neuve, a fait le plein... et a vibré comme l'Olympia, avec le même récital : ce récital qui a du succès. Les gens connaissent les chansons, les attendent, les fredonnent, les frappent dans les mains, les scandent.
Il a du succès car il est complet : les deux heures du spectacle s'écoulent tout en alternance : dès l'ouverture avec "Les ballons rouges", "Le 15 juillet à 5 heures", Serge Lama en costume noir, dans un éclairage tamisé, est attendu, applaudi. Et tout s'enchaîne avec la présentation de l'orchestre, et "L'Amitié" une histoire d'hommes avec sa ligne conductrice du concert : ce qui est faux, ce qui est vrai.
Le sentimental laisse la place au dynamique et puis revient : Lama touchant avec "La fiancée", "La neige", "L'enfant au piano", "Je te partage"... Lama comique avec "Les petites femmes", Lama sentimental avec "L'Algérie", "La chanteuse a 20 as", "Mon île", Lama interrogeant avec "Les saumons".
Et son spectacle est entrecoupé de grands éclats de rire, de conversations avec le public, de poignées de main lorsqu'il descend de scène, vient dans la salle, en chantant "Je suis un homme".
Il termine sans micro "Je suis malade". Le public, tout entier, est debout... et le rappelle "Voilà ce que c'est d'être star".
Les deux heures de spectacle se poursuivent par les dédicaces... pendant près d'une heure tandis que peu à peu, la salle se vide, le matériel se range, les chaises s'empilent.
Et chacun repart avec le sourire et le souvenir merveilleux d'un homme très communicatif, chaleureux, qui a su sensibiliser le public, faire passer des messages... et une nouvelle fois, faire apprécier son talent.
07:52 Publié dans 1997, La presse des années 1990 | Lien permanent | Commentaires (0)
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