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05.10.2009

5 Octobre 2009: Le progrès

En concert le 3 octobre 2009 au Puy en Velay

 

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Serge Lama soigne les maux de l'âge

 

Non, il n'a pas changé, ou si peu. Les cheveux mi-longs, sombres, comme son costume, et la voix parfaite, qui fait encore plus dans la nuance, nouvelles orchestrations obligent.

Dans l'art de retoquer des chansons entendues par des générations, Serge lama sait y faire. Et ça marche. La salle frissonne sur Une île, qu'il interprète sur une nappe d'accordéon. La voix se fait douce, émouvante, on retient son souffle. Il faut dire qu'il est bien entouré. Sergio Tomassi, l'accordéoniste qui a arrangé son dernier album, est à ses côtés. Et puis, il y a toute son équipe, qui le suit depuis quinze ans. A l'heure des présentations, Lama n'oubliera personne, même l'accordeur de guitare aura droit à un mot. La salle apprécie et applaudit chaleureusement.

Au milieu d'une tournée marathon exécutée en mars, Serge Lama a fait escale samedi soir au théâtre pour retrouver un public qui ne l'a pas oublié. L'artiste a présenté ses nouvelles chansons. D'aventures en mésaventures, il raconte les aventures d'un homme parvenu à L'âge d’horizons. Les nouveaux titres défilent ponctués par les incontournables. Il ne les chantera pas toutes. Le flash-back débutera par « l'Algérie ». 

La salle est heureuse de réentendre des airs d'une époque, pas si lointaine. Celle où l'on regardait la télévision en famille, les yeux rivés sur le seul écran de la maison. Le public reprend les refrains, « mesdames, vous avez de la mémoire », lance l'artiste avant d'entreprendre Les petites femmes de Pigalle, devant une salle qui fusionne. Lama joue avec les souvenirs, mais il ne fait pas que cela. Son dernier album puise dans l'air du temps. L'œil pétillant, Lama s'amuse des sex-toys et demande au public de reprendre le refrain d’Objets hétéroclites. D'abord aux messieurs : « on se fait l'amour au gré des frissons qui nous parcourent »... Un peu timides les messieurs. Les dames, elles, se font beaucoup mieux entendre. 

Suivra le quart d'heure « napoléonien ». Lama refuse le chapeau de l'Empereur que lui tend un musicien et plaisante avec son public. « Napoléon écrivait des dizaines de lettres à Joséphine. Elle ne lui répondait pas, elle avait autre chose à faire... ». 

Le son est parfait, les lumières accompagnent chaque geste, mais Sainte-Hélène, ça sent la fin. À l'heure du dernier morceau, Lama pose le micro et entame seul, Je suis malade face à une salle en pleine forme. C'est terminé, une jeune fille lui remet un bouquet, le rideau englouti la scène. À dans vingt ans, Monsieur Lama.

Christophe Teyssier

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