22.05.2009
22 Mai 2005:Le journal de saone et loire
Salle de l’embarcadère Montceau les mines le 21 Mai 2005
On est venu voir le chanteur. Charmeur
Quarante années plus tard, Serge Lama est toujours omniprésent sur scène. Et il se renouvelle, il se régénère même, au contact d'un public enthousiaste qui ne l'oublie pas. Même si l'impression que l'artiste traverse un désert, il n'en est rien.
Il écrit, il compose ou bien encore il « tourne » à l'étranger. Dans la francophonie, ou ailleurs. Au Canada, reconnaissait il y a quelques semaines, Linda Lemay de passage à L'Embarcadère, Serge est une valeur sûre de la belle chanson française. De même à Tokyo où il représente l'image très « classique » de la France. Pourquoi un tel succès ici et là-bas ? tout simplement parce que l'artiste a tout en lui pour faire vibrer une salle. Hier soir, dans un Embarcadère plein à craquer, il a communiqué son émotion, fait partager sa joie de vivre, sa tendresse pour le métier, mais aussi pour les belles sonorités de l'accordéon et les belles paroles de sa langue musicale. Piochant dans un répertoire qui a fait ses preuves dans les dizaines de millions de disques vendus au fil de sa carrière, il jouait sur de velours.
Affectif débordant d'une joie de vivre intense, il ne pouvait que faire un tabac. Tour à tour émouvant avec une entrée en scène en rouge, pour chanter ses « ballons », charmeur avec une apologie de Fragonard, mais toujours fidèle à lui-même, d'une gentillesse et d'un respect extrêmes pour son public. Chanteur populaire ? sans doute, mais dans le meilleur sens du terme qui soit. Accordéonissi-Mots, c'est la somme de deux talents et un répertoire hyper-connu, repris en chœur par une salle de fans venus de tout le département, voire d'un peu plus loin.
On a simplement regretté qu'une chose ait choisi, un programme trop vite livré, malgré une bonne et courte heure quarante-cinq de scène. Serge Lama a la pêche et a clôturé ainsi en beauté la saison 2004-2005 de l'Embarcadère.
Michel Sarrazin
20:57 Publié dans 2005, La presse des années 2020 | Lien permanent | Commentaires (0)
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