08.11.2009
8 Novembre 2001:Le parisien
Un autre Serge Lama
Son album « De feuille à feuille », sorti cette semaine, est bel et bien un « nouveau » Lama. Le chanteur à la voix puissante et aux orchestrations nourries revient avec quatorze chansons tout en douceur et en retenue. Il s'explique.
J'ai tellement attendu. Moi, je voulais être chanteur depuis que je suis né. Donc, lorsque j'ai commencé, j'avais déjà vingt ans d'attente. Alors, je m'en suis mis jusque-là, comme un goinfre. Pendant vingt ans, j'ai chanté 250 jours par an. C'était comme une fuite en avant, une fringale énorme.
Votre inspiration, vous la définiriez comment ?
Comme celle d'un réalisto-poétique, un peu fantaisiste. En fait, je me sers d'histoires qu'on me raconte, mais aussi de mes aventures personnelles. Et, bien évidemment, tout tourne autour des relations, souvent tragiques, entre les hommes et les femmes.
Alors que l'on célèbre actuellement la mémoire de Brassens et de Montand, comment vous situez-vous dans la chanson française ?
C'est un peu prétentieux, mais je me situe dans une certaine chanson populaire de qualité. Pour qu'on le reconnaisse vraiment, je sais qu'il faudrait que je réarrange certaines de mes chansons qui peuvent paraître désuètes aujourd'hui, mais mon public ne l'accepterait pas. Après la quarantaine, on est la jeunesse de son public. Ceux qui ont écouté « Je suis malade » à 30 ans ne veulent pas que l'on y touche. Les gens vous figent rapidement, vous savez.
18:58 Publié dans 2001, La presse des années 2000 | Lien permanent | Commentaires (0)
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