11 Décembre 1991:La marche du siècle

Télé star du 7 au 13 Décembre 1991

LA VOIX DE SON MAITRE

La voix de son maître était le titre de l'émission. Une émission sur les disciples et les maîtres. Serge Lama dans une interview enregistrée relatait l'importance qu'a eu dans sa vie la rencontre avec Marcel Gobineau, son ami, son maître. Dans cette même émission Richard Bohringer a rendu hommage à Michel Auclair, Pierre Perret à Paul Léautaud...

Résumé descriptif:

PL / PM : Serge Lama assis sur l'accoudoir d'un canapé. Il répond :
"Marcel Gobineau est l'ami de mon père, ami de mes parents. On s'est connu, j'avais 11-12 ans et il venait chez mes parents. Quand on est petit, on marche par l'instinct, et j'ai tout de suite senti, de la même façon que lui a vu quelque chose chez moi de particulier, chez lui quelque chose qui me correspondait. Il était drôle, une façon d'avoir de l'humour, une façon d'avoir de l'esprit qui me correspondait, qui n'était pas du tout celle de mes parents. L'occasion fait le larron d'une certaine manière, car un jour, j'avais besoin d'un ticket de métro (j'avais 12-13 ans), je ne savais pas à qui m'adresser et j'ai été sonner chez Marcel qui habitait pas très loin de chez mes parents... Ca a été le premier déclic. Je ne m'entendais pas très bien avec ma famille, j'étais un adolescent indocile, difficile, j'étais en butte avec eux... Tout d'un coup, il y avait beaucoup de moralisation car Marcel n'était pas quelqu'un qui me poussait, par exemple, à sécher l'école...
Quand je suis parti de chez moi, ..., j'ai travaillé et je suis allé tout de suite chez Marcel, ... C'est quelqu'un qui m'a jamais fait de cadeau".

Comment ça s'est passé quand vous avez eu envie d'être chanteur ?
"Quand je suis parti au service militaire, je me suis dit, je reviendrai voir Marcel quand je serai dans le métier, quand j'aurai fait quelque chose. Je ne l'ai pas vu pendant trois ans. Et un jour, j'ai débarqué, j'avais mon premier contrat. Je n'avais pas vu Marcel pendant trois ans, pas écrit pendant trois ans. J'ai sonné. Il m'a ouvert la porte comme si j'étais parti la veille... C'est quelqu'un qui m'a fait une certaine morale, qui m'a toujours dit que la vie était une jungle".

GP : Serge Lama. C'est pour lui que vous avez écrit la chanson "Mon ami, mon maître" ?
"Oui, par surprise. Il ne le savait absolument pas. C'était un cadeau que je lui ai fait un soir où il était à l'Olympia. J'avais toutes mes nouvelles chansons et j'avais ajouté celle-là que personne ne connaissait. J'ai chanté cette chanson pour lui ce soir-là et, évidemment, il était plus qu'ému, ému aux larmes. Tellement de gens, du métier et du public, m'ont dit que c'était une chanson qui les touchaient eux personnellement, j'ai mis cette chanson dans mon tour de chant car on la réclamait".

 

EXTRAIT AUDIO