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10.11.2014

10 novembre 2016 : magazine des espaces culturels Leclerc

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Le 17 octobre 2016, Serge Lama est interviewé téléphoniquement par François Alquier pour le magazine des espaces culturels Leclerc du mois de novembre 2016.

 

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Je n'avais encore jamais interviewé ce grand de la chanson française. J'ai pourtant beaucoup d'admiration pour Serge Lama depuis quelques décennies. Voilà qui est enfin fait à l'occasion de la sortie de son nouveau disque Où sont passés nos rêves. Pour Le Magazine des Espaces Culturels Leclerc (daté du mois de novembre 2016), voici la synthèse de notre demi-heure de conversation téléphonique qui s'est tenue le 17 octobre dernier.

 

Après le succès de son précédent album, certifié disque de Platine, Serge Lama nous livre l’un des plus grands albums de sa carrière. Francis Cabrel, Julien Clerc, Christophe Maé, Bénabar, Carla Bruni, Maxime Le Forestier, Patrick Bruel, Gérard Lenorman, Pascal Obispo ou encore Calogero ont habillé ses textes. En tout, 13 artistes ont participé à ce magnifique album.

Comment avez-vous concocté ce casting de rêve ?
Serge Lama : Je suis tout simplement allé vers des artistes que j’admire. Certains depuis longtemps et d’autres plus récemment parce qu’ils sont plus jeunes dans la chanson. Je les ai tous contactés, sauf Calogero. Comme le métier savait que je faisais cet album avec des cadors de la chanson française, il s’est proposé gentiment. J’adore son travail, donc j’ai été flatté. Je lui ai envoyé un texte que je venais de finir le matin même et il m’a fait une musique formidable. Les treize compositeurs avec qui j’ai travaillé ont tous un style différent, ce qui rend les chansons si particulières.

Il y a deux duos, l’un avec Carla Bruni, l’autre avec Francis Cabrel.
Quand Carla m’a envoyé sa maquette, en l’écoutant, je me suis dit qu’il était impossible de ne pas avoir cette voix si particulière avec moi sur cette chanson, Casablanca. Quant à Francis Cabrel qui chante sur L’Arbre de Noël, là aussi c’était un souhait de ma part que cet immense artiste chante dans un de mes disques.

Quand vous avez envoyé vos textes à vos compositeurs, n’avez-vous pas eu peur d’être déçu par le fruit de leur travail ?
J’aurais été bien malheureux de dire à un des artistes de ce niveau-là : « Ta musique n’est pas terrible. » Ça n’est heureusement jamais arrivé. Toutes leurs musiques étaient les bonnes. Parfois, j’ai dû changer un peu mes textes pour qu’ils collent encore mieux à la composition. J’ai beaucoup travaillé pour ce disque.

Dès le début de votre carrière, vous n’avez pas voulu avoir de style propre, ni dans la musique ni dans les mots.
Ce qui m’importe, c’est la chanson. Ce qu’elle veut, ce qu’elle doit être. Mais j’ai toujours admiré des artistes qui ont un style très reconnaissable, que ce soit Georges Brassens avant mes débuts ou Michel Berger et Alain Souchon, qui ont apporté quelque chose de très neuf à la chanson alors que j’étais déjà chanteur.

Le premier single est Les Muses, une chanson sur le manque d’inspiration. C’est amusant parce qu’en vrai, je sais que vous n’avez jamais le syndrome de la page blanche.
J’avais écrit Les Muses pour Francis Cabrel à l’époque où il n’arrivait pas à finir son dernier album. Mais, vous savez, il m’arrive quand même d’avoir des difficultés à écrire un texte. C’est dur de trouver toujours quelque chose d’original, de nouveau, de beau à chanter. Ce qui me sauve, c’est que j’écris tous les jours. C’est ce qui fait que ma plume est toujours à mon service. Je suis un peu graphomane.

Vous écrivez tous les jours par besoin ?
Je pars du principe que plus on travaille, plus on réussit. Au bout d’un moment, ça devient une maladie. Mais une jolie maladie.

Avez-vous conscience que vous êtes considéré comme un monument de la chanson française ?
Depuis le passage de mes 70 ans et ma tournée extraordinaire qui a duré deux ans et demi, j’ai bien constaté que le public avait beaucoup d’amour pour moi. Mais, comme j’ai connu une grosse notoriété et une grande euphorie quand j’avais 30 ans avec des chansons comme Femme, femme, femme, Les P’tites Femmes de Pigalle ou Je suis malade, je trouve qu’aujourd’hui, c’est plus calme. Je ne me rends pas compte de ce que les gens pensent de moi et quelle trace je laisse dans leur cœur.

Vous avez beaucoup de disques à votre actif, mais est-ce que le dernier est toujours celui que l’on préfère ?
Dans ce cas particulier, forcément. C’est un disque qui ne ressemble à aucun autre. Pour moi, mes disques les plus importants sont Je suis malade en 1973, l’album Napoléon en 1982 et celui-ci. Je ne peux pas mieux dire.

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