Pour Où sont passés nos rêves, l'auteur-interprète a demandé à une douzaine de compositeurs d'habiller ses textes.
Ce qui surprend le plus dans cet album, c'est… la pochette. On ne reconnaît pas, au premier coup d'œil, l'homme de 73 ans, amaigri, avec barbiche et moustache. La voix, en revanche, n'a nullement changé, chaude, grave, au timbre si reconnaissable.
Depuis les années 1990, Serge Lama ne déroge pas à une règle : trois albums par décennie. Depuis quelque temps, ses disques sont devenus plus intimistes, plus acoustiques. Il a varié les genres avec un album de reprises de chansons françaises, puis un album de duos. Il a aussi réarrangé ses anciennes chansons dans La balade du poète, son précédent disque.
Carnet d'adresses
Cette fois, Serge Lama a fait marcher son carnet d'adresses. Avec une telle carrière, on peut se permettre de demander aux meilleurs compositeurs d'écrire des mélodies pour ses textes. On retrouve ainsi trois compositions de Francis Cabrel, deux de Julien Clerc, une de Maxime Le Forestier…
Outre le classique titre sur le manque d'inspiration, qui ouvre le disque, Serge Lama revient sur son enfance en Aquitaine dans la très belle Bordeaux, mise en musique par un autre Bordelais, Pascal Obispo. Calogero lui offre la jolie mélodie du Souvenir, avec cordes et piano. On retient aussi deux agréables duos : le premier avec Carla Bruni pour Casablanca ; le second avec Francis Cabrel pour L'arbre de Noël.
Pour un texte cynique qui raconte que « quand on est pauvre, c'est pour toujours… », Salvatore Adamo lui a envoyé une musique country… Bien vu. Plus surprenant, Gérard Lenorman a écrit une musique jazz pour quelques phrases amoureuses. Un album qui navigue ainsi sur des inspirations différentes, avec toujours, de la part de Lama, une grande exigence pour les textes.
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