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12.12.2012

12 Décembre 2014: Concert à Tournai

Serge Lama était en concert à Tournai le 12 Décembre 2014 

Article publié sur le net dans L'avenir.net

 

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Serge Lama : « Mon île, c’est vous »

 

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«Les chansons que je préfère? Elles sont en demi-teinte, en clair-obscur, soleil couchant.»

EdA

L’artiste est revenu à Tournai avec une fratrie de huit musiciens, pour fêter 50 années de chanson française. En poésie et en contrastes.

Il entre en scène en s’adressant au public a cappella: «Dans mon désert/y’a pas de fleur/pas d’oasis/et pas de vent…». L’accordéoniste, qui signe les arrangements d’aujourd’hui, est son complice de grand chemin. Sergio Tomassi a revisité quelques tubes pour ce «Tour d’horizon».

Brasseur d’émotions

Avec Philippe Hervouët et Didier Guazzo, le récital joue la confidence: «Je n’ai pas vu, dans les étoiles, le carrosse de Cendrillon». Et voilà que des violonistes, une pianiste et une violoncelliste viennent accompagner cet «homme de paroles», comme l’indique le titre de son ouvrage édité chez Flammarion. Il excelle dans l’art de raconter une histoire: «Elle est entrée dans l’église, la cigarette à la main.» Voix et cordes lui répondent, offrant une solennité singulière à une image qui sonne comme une célébration, «un cœur beau comme un chagrin».

S’il ne se veut «ni moraliste, ni chaman, ni curé», Serge Lama peut endosser un costume de militant en faveur de l’environnement («nos paysages se nécrosent»), celui d’un amoureux transi («et je suis comme un oiseau mort»), celui d’un admirateur («on dirait que Rodin l’a sculptée dans la pierre»), celui d’un nostalgique («on savait faire de la musique en ce temps-là»). L’écrivain cultive la métaphore, à travers lueurs et turbulences. Dans ses chansons, on croise des peintres, des cousines, quelques mercenaires et voyous. On les aborde en insulaire, «entre le ciel et l’eau». On les charge d’élans majuscules.

«D’aventure en aventure», tour à tour empereur, mendiant, cow-boy, vieil amant ou jeune premier, père et fils, Serge Lama aime rejoindre son public. Il le salue, l’aimante, l’emporte dans ses partitions et ses bagages. «C’est mon ami et c’est mon maître», assure-t-il en partageant avec lui quelques pages d’orchestre à cordes, de complicité à voix nue, de soleil noir. Et même si «la magie des lumières» est «initiée à Paris», et parce qu’«en Belgique, en France et dans le Benelux» on vit les mêmes histoires, demeure, sur une scène, la présence d’un grand brasseur d’émotions.

 

Article papier publié le 16 Décembre 2014 dans le Courrier de L'escault

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