06.05.2009
6 Mai 2005:Casino de Bénodet
Concert donné salle du Casino de Bénodet le 6 mai 2005
Salle comble pour le spectacle de Serge Lama
Vendredi soir, Serge Lama s’est produit à guichets fermés, à la salle du casino. Bien vite, les réservations avaient largement dépassé les attentes des organisateurs.
« C'est un spectacle de duettiste, que certains peuvent appeler spectacle minimaliste ou confidentiel... J'ai décidé ce soir, de vous donner l'intégralité du spectacle, avec ma voix.
Vendredi soir, Serge Lama est venu à la rencontre de son public. S'offrant même une pause, un moment surdimensionné, une sorte d'entracte. Sauf que je reste. » Ce fut l'occasion d'évoquer ses débuts en 1964, avec trois chansons dans un cabaret de la rive gauche. Surtout, l'occasion de jouer avec les mots. De s'amuser avec son public, avec des allusions à La Baule. Sur la scène, il n'avait pour complice que Sergio, un accordéoniste, dont l'instrument était capable de sortir des accords d'orgue, des arpèges de piano, des mélodies de bastringue... Les notes d'accordéon rythmaient les mots du grand Serge. L'émotion à fleur de peau. Entre les titres à succès, il glisse des chansons moins connues.
Après l'intro « Je n'ai pas eu de ballons rouges quand j'étais gosse dans mon quartier », Serge Lama chante « J'ai essayé à 100 reprises de vous parler de mon ami ». Avec un brin de nostalgie, il évoque les jardins ouvriers de son enfance, sur l'air d'une ritournelle, une valse à vingt temps, à vingt ans. Avoir 20 ans, comme ces jeunes partis pour la guerre d'Algérie. Il quitte son costume sombre, pour revenir sur la scène revêtue d'une veste blanche, avant de lancer dans le public, sa paire de lunettes noires. « L'amour rend les belles femmes ». Il chante « Femme, femme, femme ». Le public l'ovationne et sollicite un rappel. Quelle belle rencontre, sans doute trop courte.
Ouest France du 9 mai 2005
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Spectacle : Serge Lama le 6 mai au Casino
Après le rire, avec le comique Titoff, le Casino de Bénodet choisit la chanson populaire, avec un maître en la matière : Serge Lama. L'artiste présentera le 6 mai, sur la scène du Cinémarine, son dernier spectacle « Accordéonissi-mots ».
C'est la détermination et la persévérance qui vont marquer le début de la carrière de Serge Lama. « Une seule chose comptait pour moi : réussir là où mon père avait échoué », raconte-t-il.
L'accident de 1965
Il fait ses premières gammes au Petit conservatoire, où Mireille ne l'encouragera guère. Il chante de cabaret en cabaret et c'est à l'Ecluse qu'il rencontre Liliane, la pianiste du cabaret, qui deviendra sa femme. En 1964, il chante dans le spectacle de Barbara; puis il écrit pour Régine. Le chanteur enregistre ses premiers succès chez Pathé Marconi, mais en août 1965 un terrible accident va mettre une pause à sa carrière naissante. C'est à cette période qu'il va rencontrer les amis qui vont compter dans sa nouvelle vie : Marcel Gobineau, Daisy qui deviendra sa femme, Yves Gilbert, un de ses compositeurs attitrés. Là aussi, sa détermination est spectaculaire.
La « décennie prodigieuse »
Il écrit également pour Nana Mouskouri, Marie Laforêt. En 1968, paraît l'album « D'aventures en aventures », le premier d'une longue série qui vont devenir des classiques. Chansons tristes ou entraînantes, l'auteur-interprète a son style. En 1971, il rencontre Alice Dona, qui avec Yves Gilbert sera à l'origine de ses futurs succès. C'est la « décennie prodigieuse ». Lama remplit les salles. Il sort en 1973 son fameux disque rouge avec « Je suis malade ». En 1975, il inaugure le Palais des Congrès, où en 20 jours, 70.000 spectateurs viennent l'applaudir. En 1979, il bat son record avec 300.000 spectateurs !
Napoléon et le théâtre
Constamment sur les routes pendant une dizaine d'années, il décide de faire une pause dans le début des années 80 et travaille sur une comédie musicale : Napoléon. Ce spectacle de 2 h 35 est un succès, il sera joué pendant trois ans. Lama continue d'enregistrer des albums. Début 90, le chanteur a envie de changement et se tourne vers le théâtre. Il sort trois autres albums et privilégie la scène, entre autres, l'Olympia en 96 et 98. Après la formule symphonique, Serge Lama relève un nouveau défi, avec une formation acoustique où l'accordéon a la part belle. C'est son dernier spectacle qu'il présentera à Bénodet « Accordéonissi-mots ».
Le télégramme du 14 avril 2005
16:48 Publié dans 2005, La presse des années 2000 | Lien permanent | Commentaires (0)
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