24.01.2013
24 Janvier 2015:La provence
Serge Lama : le public l'aime à la folie !
"Je voudrais tant que tu sois là. Pour te dire ma solitude. Pour te dire ma lassitude. De te savoir si loin de moi. Je voudrais tant que tu sois là. Pour te dire mon espérance. Et le prix que je paie d 'avance. De t'avoir un jour toute à moi ». La sono balance les paroles, le public entend la voix mais ne voit pas le chanteur. L'ombre de Serge Lama plane sur le théâtre Molière en ce tout début de concert. Pas pour longtemps, tout de noir vêtu, comme à chaque fois, le voilà qu'il fait son apparition sous les applaudissements du nombreux public – la salle était pleine – "Bonjour Marignane».
Accompagné de huit musiciens, dont quatre jeunes filles au violon et violoncelle, il donne le ton d'entrée avec son titre "la Fronde ». "Depuis que les femmes se couchent comme des roseaux devant moi. Depuis que les femmes ont leur bouche suspendue au fil de ma voix. Délestés de leur innocence, mes ballons rouges volent bas ». On reconnaît Lama. Et c'est justement avec ses "Ballons rouges" qu'il poursuit son tour de chant. "Je n'ai rien demandé, je n'ai rien eu, mais j'ai toujours fait ce que j'ai voulu ». Lama joue avec son public, et il le lui rend bien, il apprécie, l'ovationne, comme il le fera sur la chanson suivante, "Femme, femme, femme »,
Entre deux titres, il ne manque pas de présenter ses musiciens, d'avoir une attention particulière pour ses musiciennes qui nous offriront un bel intermède, le temps pour l'artiste d'aller se changer et de revenir avec une veste rouge. Plus déterminé que jamais, il enchaîne les tubes, "Mon ami et mon maître", "les Glycines", "le Chanteur », « C’était le temps", "Chez moi" ... Le public exulte, chantonne avec lui. Et il le fera encore plus avec "D'aventures en aventures", "les Petites femmes de Pigalle".
Un spectacle de qualité
Le public est chaud bouillant, l'ambiance est là et Lama en rajoute avec quelques plaisanteries au passage, "un peu de douceur dans ce monde de brutes ». Puis il reprend, "Souvenir, attention danger", et surtout "l'Algérie", revisitée musicalement façon orientale. On approche des deux heures de concert, ça sent la fin, c'est le moment choisi pour interpréter : "Je t'aime à la folie », puis " une Île ".Serge Lama salue, appelle ses musiciens pour rendre hommage au public avant de quitter la scène.
Les spectateurs sont debout, ils en demandent en l'ovationnant et en scandant son prénom... Et il aura raison d'insister car le chanteur revient, seul, pour nous offrir ce qui sera peut-être son plus grand succès : " Je suis malade ». Toute la salle chante avec lui, il est fier, il est heureux, il le fait savoir, le public aussi, lui qui attendait ce titre.
Jeudi soir, c'est à un concert d'une qualité rare qu'ont pu assister les Marignanais. Merci Monsieur Lama.
Muriel Sabatini
12:54 Publié dans 2015, La presse des années 2010 | Lien permanent | Commentaires (0)
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