Serge Lama, ce n'est pas un nouveau. Il chante depuis neuf ans, il " écrit des centaines de chansons pour d'autres. Sa carrière d'interprète paraît ressembler à celles qui se construisaient autrefois : elle avance lentement, imperturbablement, elle est menée avec confiance, elle est basée sur une logique tranquille.
Il a du tempérament, il en veut, comme on dit, et il s'est débarrassé du fantôme de Brel dans la manière de dramatiser une chanson. Il a aujourd'hui un ton fait d'un peu d'humour, d'un peu de cynisme et de beaucoup de mélancolie. Ce qui ne suffit pas malgré tout pour masquer l'absence d'un univers propre, pour pallier des textes écrits souvent à plat, envahis par des clichés ou des images affligeantes (Quand tu n'es pas là, mon lit est comme un quai de gare).
La tête d'affiche à l'Olympia, il la mérite par son punch, par le solide métier déjà acquis. Il fait un triomphe. Comme c'est un laborieux, le reste viendra plus tard.
En première partie du programme : Gheorghe Zamfir.
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