Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

11.11.2009

11 novembre 1995 : Sud-Ouest

Critique du spectacle de Serge lama au Palais des festivals à Biarritz (devenu Gare du Midi)

 

Sud-Ouest.jpg

Lama dit l'amour

1 500 personnes dont une écrasante majorité de femmes ont bissé Serge Lama : beau spectacle

C'est de leur corps qu'il parle sans cesse, de leurs hanches et de leurs seins, de leur bouche et de leur ventre : chantant l'amour et le désamour, la rupture et la jalousie, la domination et la soumission, la couche chaude et le lit froid, les reines souveraines et les fausses blondes aux faux-semblants, les esclaves orientales et les mal-aimées.

« Pauvre Maria ».

Voilà pourquoi du parterre au balcon du Palais des Festivals, les femmes renversent leur tête sur le dossier de leur fauteuil lorsqu'elles écoutent Serge Lama. Elles ne sont plus adolescentes, la quarantaine, un peu plus, et l'éclat qui passe dans leurs yeux comme un retour de séduction inviterait presque leurs hommes à redevenir conquérant.

C'est qu'il sait y faire le bougre, la voix chaude et coquine, le verbe généreux d'un auteur qui sait raconter en quatre couplets une histoire universelle : des paysages campés sous "le parasol des feuillages", de l'eau souvent, une Île et des Saumons, et du ciel toujours « ciel d'hiver bleu et vert qui pleure un peu » : les textes collent ou « arrachent la peau du cœur ». Le chanteur vit ses mots sans défaut.

Jouant avec les demoiselles du premier rang, prenant la salle à témoin, se promenant entre les fauteuils, et coiffant un béret rouge que 1 500 paires de main saluent comme un seul homme. Deux heures durant et toussant de temps en temps, Serge Lama a déroulé son répertoire ancien et plus récent : Les ballons rouges, Mon ami mon maître, La première fois, Malade, les Glycines, chez Moi, La maison de Frédéric ... Des tubes -24 titres plus deux rappels- que tout le monde connaît et que le public fredonnait sans se forcer.

Deux fois il est revenu sur les planches, après avoir présenté les complices de toujours, d'Yves Gilbert au pianiste basque Gérard Daguerre. « Chambre 362, Novotel » lance-t-il à la cantonade et à celles qui n'ont pas cru qu'il était « un menteur ». Elles avaient raison : c'était le bon numéro !

Catherine DEBRAY

 

Écrire un commentaire