21.05.2009
21 Mai 2006:Le Progrès
Concert le 19 mai à la halle du rozier de Feurs
Serge Lama : sublimes-mots !
Standing ovation pour la superbe prestation de Serge Lama à Feurs, vendredi soir, accompagné, dans son tour de chant « Accordéonissi-mots », par Sergio Tomassi, son unique partenaire sur scène.
L'interprète inoubliable de Je suis malade a séduit le public forézien vendredi soir à la halle du Rozier. Deux heures de pur enchantement pour son concert, « Accordéonissi-mots », qu'il donne dans toute la France depuis deux ans et demi. A ses côtés, un virtuose de l'accordéon, Sergio Tomassi déclinant sa musique sur tous les instruments, du piano à la clarinette en passant par le hautbois. Une prestation remarquable, chaleureusement rappelée par cinq cents spectateurs.
Deux hommes sur scène, un spectacle intimiste, mais quel spectacle ! L'un jongle avec les mots, l'autre avec les notes, le tout dans une symphonie bien orchestrée qui ne laisse pas de place au hasard.
Entre émotion et rire, Serge Lama a séduit le public forézien, l'interpellant de sa verve facile et de son humour décapant, jonglant avec les mots et les jeux de mots avec une facilité déconcertante.
C'est là tout le charme de cet artiste accompli, à la fois chanteur et comédien. Quelle intensité dans ses chansons, qu'il ne se contente pas d'interpréter sobrement, mais de vivre passionnément. L'émotion, il l'a fait partager dès son entrée sur scène avec sa chanson phare Les Ballons rouges puis quand il évoque l'Algérie ou le décès de sa mère, disparue prématurément.
Mais le public n'a pas le temps de s'attendre que déjà Superman arrive, veste blanche pour l'occasion, suivi d'un medley des Femmes sont belles aux Petites Femmes de Pigalle. Et les chansons s'enchaînent dans une frénésie virevoltante. Un petit intermède théâtral entre deux, et le voilà, de nouveau, élevant sa voix puissante, a cappella à certains moments, pour des chansons connues ou moins connues.
Deux heures plus tard, le public en redemande, mais l'heure du départ a déjà sonné. En guise d'au revoir, il invite les femmes à s'approcher de la scène pour leur chanter Femmes, femmes, femmes et puis La Star s'en va sous une salve d'applaudissement. Une telle prestation n'en méritait pas moins.
Frédérique Défrade
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Serge Lama en concert : un enchantement
L'un jongle avec les notes, l'autre avec les mots. Leurs deux talents conjugués ont produit une pure merveille. Vendredi soir, les Foréziens ne pouvaient qu'applaudir chaleureusement la prestation époustouflante de Serge Lama et Sergio Tomassi lors de leur spectacle Accordéonissi-mots.
Un accordéon seul sur scène pour accompagner un tour de chants ? Un défi magistralement relevé par Serge Lama et son complice Sergio Tomassi. Vendredi soir à la halle du Rozier, les mille cinq cents spectateurs furent sous le charme de la voix puissante du chanteur et la dextérité du musicien.
Dès le début du spectacle Accordéonissi-mots, le ton est donné. L'accordéoniste, seul sur scène, accueille le public, faisant vibrer les cœur sous la dextérité de ses doigts. Puis dans l'obscurité, une voix, « la » voix, celle que tout le monde attendait. Les applaudissements fusent, les spectateurs attendent.
Et il apparaît enfin, tout de noir vêtu, le port magistral. Il commence son tout de chants par Les ballons rouges sa chanson phare. Une vague nostalgie s'empare de chacun. Un peu de tristesse aussi en songeant à ce pauvre petit garçon qui « jamais rien demandé, n'a jamais rien eu, n'a jamais rien donné, n'a jamais rien reçu ». Et la lumière éclaire son visage, il porte sur lui ses 63 ans, mais sa voix puissante reste la même, s'imposant jusqu'à faire vibrer les corps. Il enchaîne avec Mon maître mon ami, l'accordéon a changé de sonorité. Le talent du musicien commence à étonner. Enfin, l'artiste s'adresse au public, présentant leur spectacle : « certains disent qu'il est intimiste, duettiste, confidentiel, nous on ne le qualifie pas, on l'a juste conçu avec beaucoup d'amour ».
Pause rire entre deux chansons
Le grand Serge Lama chante et chante encore, ponctuant ses chansons d'intermèdes avec le public. Au rire succède la solennité quand il évoque Les jardins ouvrier, L'enfant au piano en hommage à sa mère trop tôt disparue, ou l'Algérie, « cette aventure dont on ne voulait pas ». À peine a-t-on le temps de s'émouvoir que déjà il invite le public à reprendre « Juliette, Françoise ou Simone » et La chanteuse à vingt ans ». Des centaines de voix font échos à celle de Serge Lama qui remarque « Ah, ce public forézien, je le sens à Feurs de peau, c'est un public tout Feurs tout flamme ».
Chansons d'hier et d'aujourd'hui
De jeux de mots en jeux de mots, le spectacle se poursuit, sans entracte, « les placeuses, faute de pouvoir vendre des esquimaux, se retrouvent à subir des exquis-mots », dixit Serge Lama. De chansons moins connues comme Les Glycines aux fredaines populaires, la voix s'enflamme, la musique suit le tempo, encore et toujours, plus fort, plus vite, plus étonnante tantôt au son du piano, du hautbois ou de la clarinette. Une prouesse technologique en soit. Elle se poursuivra quand l'auteur ira revêtir une veste blanche pour chanter Superman et un medley.
Deux heures plus tard, le spectacle s'achève déjà. Serge Lama quitte la scène. Le public attend, espère. Et il revient sous une salve d'applaudissements interpréter les incontournables Femmes, femmes, femmes, Je t'aime à la folie, Je suis malade.
Quand « la star » s'en va, les spectateurs ne peuvent qu'accepter avec regret de voir partir celui qui les aura fait frémir le temps d'une soirée. Aux chants succède le silence. La halle du Rozier se rallume doucement. La magie est terminée.
Frédérique Défrade
18:45 Publié dans 2006, La presse des années 2000 | Lien permanent | Commentaires (0)
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