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04.01.2018

4 Janvier 2020:Albert Camus

Serge Lama nous parle d'Albert Camus décédé il y a 60 ans.

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[ALBERT CAMUS – LE MESSAGE DE SERGE LAMA]

Ce 4 janvier 1960, le plus grand écrivain de ma génération était victime d'un accident de voiture mortel. A cet instant-là, mon coeur s'est littéralement arrêté de battre. Il était pour moi comme un saint laïc, celui qui aurait pu ouvrir, d'une voix personnelle, une voie personnelle qui n'aurait sûrement pas changé le monde mais qui nous aurait permis de le supporter grâce à sa parole fraternelle. J'ai relu entièrement l’œuvre de ce Bogart à la plume aussi élégante que ses imperméables, et sa parole me touche toujours autant quand celle de Sartre semble dépassée. Il écrivait au passé composé pour que la famille des pauvres, dont je faisais partie, puisse le comprendre, sinon l’entendre. C'était un homme au soleil triste. Il n'a pas, contrairement à Dostoïevski, croisé Dieu sur son chemin littéraire, personnellement je le regrette. Mais ce qu'il laisse à la postérité, c'est de l'or, cette matière inaltérable mais si difficile à arracher au sol. L'or, c'est des montagnes de sueurs et de larmes mais ça reste l’or. On parle beaucoup de “L'étranger” qui peut faire songer à l'acte gratuit de Lafcadio dans “Les caves du Vatican” d’André Gide. Mais il faut absolument relire "La peste" en double lecture, voire triple. Et pourtant cela paraît simple comme bonjour. CAMUS entier semble simple comme bonjour, mais aujourd'hui il sonne simple comme “adieu” et un gamin de 17 ans est triste en moi et personne depuis lui ne l’a plus consolé.

Merci Monsieur Camus.

Serge Lama

01.01.2018

1 Janvier 2020: Voeux de Serge

Serge Lama vous présente ses vœux en ce début d'année 2020

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Mes chers amis,

Bonne année 2020, chiffre carré dans une France qui ne tourne plus rond. J'entends vos craintes, vos peurs, vos problèmes et je ne peux malheureusement faire qu’une seule chose pour vous, CHANTER. C'est, avec ECRIRE, la seule chose que je sais faire et, malheureusement, chanter pour la dernière fois en province. Adieu Bordeaux, Adieu Toulouse, Lille, Lyon, Rennes, Marseille et sa région, Nantes, Strasbourg et j'en oublie et j'en oublie. C'est une triste litanie pour moi aussi. Tant de souvenirs me rattachent à vos belles régions. Que de soirées mémorables partagées dans la joie d'une amitié contagieuse, un bonheur d'être ensemble, une convivialité. Car c'est VOUS qui avez fait ce que je suis, c'est VOUS qui, avant la capitale, m'avez reconnu et porté à bout de joie.

Depuis que j'ai pris cette décision ça tourne dans ma tête. FINI ! Fini, c'est un mot terrible, mais vous savez que je n'ai qu'une parole et que je ne reviendrai pas sur cette décision. Je vous avais dit que le baromètre serait mon corps et que je chanterai tant que mes jambes me porteraient (je devrais d’ailleurs écrire « ma » jambe car depuis 55 ans, depuis ce fameux accident, c'est elle qui me porte, l'autre n'est qu'un appui instable). Mais maintenant elle me dit basta ! C'est pendant la dernière tournée que j'ai compris que c’était cuit et que tenir le rythme des voyages était devenu trop exigeant pour moi. Mais je tiens tout de même à faire l'ultime effort, afin de venir vous remercier, car encore une fois, c'est VOUS qui m'avez élu, même à Paris, c'est VOUS qui m'avez permis de remplir cette salle mythique qu’est le Palais des Congrès, que j'ai inauguré en janvier 1975. J'y ai chanté en tout plus de huit mois. Parfois je vous reconnaissais dans la salle, amis de province. Je vous dois ma carrière en réalité.
Mais là c'est un adieu, un VRAI. La province, ce sera terminé. Si par la suite, mon état physique me permet encore de faire de la scène, il vous faudra venir me voir à Paris. Mais laissons parler le destin… Mais laissons parler le festin !

MES AMIS, JE VOUS AIME, faisons de ces adieux une fête !

Je vous souhaite la meilleure année possible.


Serge Lama